Chez ING Direct, les employés ont appris la suppression de leurs postes par... email

Jacques-Olivier Busi 23 Février 2017 14:26

Pour accélérer sa transformation digitale, ING Direct avait annoncé, en 2016, la suppression de 7.000 emplois d'ici 2021. Fidèle à cet objectif, trois sites français vont donc être fermés à la fin du mois de mai. Mais les salariés ont appris la nouvelle par erreur, avec un email reçu un matin à leur arrivée au travail.

Chez ING Direct, les employés ont appris la suppression de leurs postes par... emailEn ouvrant leur boite email, ces salariés ont découvert que le site rémois va être fermé au printemps 2017, ainsi que les agences de Paris et Lyon.

Une journée comme une autre pour les salariés du centre d'appels de la banque en ligne ING Direct à Reims (Marne). Pourtant, ce 28 novembre 2016 va commencer de manière pétrifiante. En effet, en ouvrant leur boite email, ces salariés ont découvert que le site rémois va être fermé au printemps 2017, ainsi que les agences de Paris et Lyon. Au total, 70 postes vont donc être supprimés dans l'Hexagone le 31 mai 2017. Un premier pas alors que la banque en ligne a annoncé 7.000 suppressions de postes d'ici 2021.

Une pièce-jointe de 26 pages sur la marche à suivre pour mettre en place ces licenciements

Bien évidemment, cet email n'était pas destiné aux salariés mais au comité de direction de la banque en ligne. Rédigée en anglais, une présentation de 26 pages présentait le plan social. Selon le quotidien Le Parisien, qui a pu consulter ce document, toutes les prérogatives de ce plan étaient précisées aux membres de direction. Il inidque ainsi la marche à suivre avec les éventuelles "embûches, des « risques » associés : grèves, dégradation du service client, démotivation...".

ING Direct a tenu à préciser à nos confrères du Parisien : "Il s'agit d'une erreur d'envoi de la part d'un collaborateur qui ne fait pas partie du comité de direction", avant d'ajouter "nous comprenons que ce message ait suscité beaucoup d'émotions parmi les salariés". Le plan social devait être présenté officiellement la semaine suivante aux salariés.

Exaspération chez les salariés après un tweet de la banque en ligne sur les "bienfaits" de la perte d'emploi

Pour les salariés d'ING Direct, la pilule est difficile à avaler. Tout d'abord à cause d'un tweet publié la semaine suivante et titré "Transformer la perte d'emploi en une formidable opportunité", jugé mal placé au vu de la situation. Et dans un second temps, à cause de l'annonce des résultats de la banque en ligne, se réjouissant d'un bénéfice de 4,65 milliards d'euros en 2016, en hausse de 16%.

Pour tenter de se faire entendre, les salariés du poste d'appels de la banque en ligne se sont mis en grève, depuis mardi, à Reims. L'avocat mandaté par les organisations syndicales a expliqué que "cela a exaspéré les salariés qui sont venus manifester à Paris hier (mercredi)", d'autant plus que "la direction refuse d'augmenter les indemnités de licenciement à un niveau décent". Pour sa défense, ING Direct prône la création de 25 postes à Paris et des taux bas réduisant ses marges.

>> A lire également : Digital : la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne ferment 400 agences

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