
Calculer un rendement net fiscal du taux d'épargne
La plupart des établissements bancaires font toujours miroiter dans leur publicité le taux d'intérêt de l'offre pour attirer la clientèle. En effet, à priori, un taux d'intérêt élevé détermine un montant d'intérêt conséquent.
Toutefois, pour bien choisir une offre de placement quelconque, il est utile de s'initier en amont au calcul du taux brut et net de l'intérêt que génère un placement financier, parce que quelquefois, en cas de précipitation, on déchante rapidement au vu du résultat.
Quelques éléments à prendre en compte avant le calcul
Ce qu'il faut considérer au premier abord avant de choisir pour une option d'épargne, c'est que les offres de placement sont toujours affichées avec un taux d'intérêt brut. Ce qui souligne l'importance de faire la traduction de ce taux brut en net. Parce que ce taux sera soumis aux taxes et aux divers prélèvements qui peuvent le faire sortir aussi net que diminué. Ainsi, connaître les différents mécanismes des prélèvements fiscaux et sociaux s'avère primordial.
Tout d'abord, définir son taux marginal d'imposition (TMI). Ce paramètre est très important, car les intérêts générés par le placement seront intégrés à ce revenu. Le TMI est défini selon un barème progressif de l'impôt et se définit par le rapport entre le revenu annuel imposable et le nombre de parts (un célibataire aura une part, tandis qu'un couple avec deux enfants mineurs aura 3 parts. Chaque enfant ayant 0,5 part chacun). Le résultat de l'exercice va déterminer le TMI.
Autre paramètre à prendre en compte pour le calcul est la CSG (contribution sociale généralisée). Certaines mesures de la CSG prévoient une déductibilité en fonction du montant de l'intérêt et du TMI. En effet, les souscripteurs à l'épargne inscrits au barème progressif de l'impôt sur le revenu sont les seuls à être concernés par la déduction. Ceux soumis à l'impôt sur le revenu à taux proportionnel ne peuvent pas en bénéficier, notamment les épargnants qui choisissent l'imposition forfaitaire de 24 %.
La méthode de calcul
Le calcul d'un taux brut en net prend en compte quelques éléments de base. Il s'agit de la tranche de revenus par part, le TMI, le barème progressif de l'impôt sur le revenu ou le taux d'imposition forfaitaire dans certains cas, et les prélèvements sociaux fixés à 15,5 %. le taux net sera le résultat du produit entre le coefficient du total des déductions et le taux brut (taxes et prélèvements sociaux) selon la formule suivante :
Taux net = taux brut X coefficient des prélèvements
Le coefficient des prélèvements se calcule de la manière suivante : 1 - somme des taxes/100
En prenant en exemple une épargne sur livret avec un taux brut de 2 %, soumis à un prélèvement fiscal de 24 % et une cotisation sociale de 15,5 %, le coefficient sera de 1-0,395. Le calcul du taux net sera alors de : 2 X 0,395 = 1,21 %.
Quelques conseils sur la fiscalité
Quelques exceptions sortent de la méthode de calcul généralement appliquée, notamment les livrets défiscalisés comme le livret A, le LDD et le LEP. De cette façon, il n'est plus utile de convertir le taux brut en net du fait que le taux affiché est déjà exprimé net d'impôt.
Toutefois, seuls les intérêts sont exempts de prélèvement fiscal pour ces livrets, mais ils sont toujours assujettis au prélèvement social. Ils ont en outre certains désavantages comme le plafonnement des placements sur l'épargne à l'inverse de certaines autres options d'épargne. En effet, les super livrets bancaires et les comptes à terme bénéficient de l'inexistence de plafond.
Ces deux types de placement sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu de 24 % ainsi qu'aux 15,5 % de prélèvements sociaux, mais ils peuvent cependant profiter aux personnes non imposables, car les cotisations sociales sont les seules à être déduites. On peut consulter sur le site du courtier en ligne boursedescredits plusieurs offres de placements sur les livrets d'épargne.