
Une éventuelle hausse de la taxe foncière pour cette année
En octobre 2017, une étude effectuée par l'UNPI ou Union Nationale des Propriétaires Immobiliers fait apparaitre une hausse générale de la taxe foncière ces 5 dernières années. Une montée de plus de 14 % a été constatée entre 2011 et 2016. Celle hausse va-t-elle continuer en 2018 ?
Impacts d'une éventuelle hausse de la taxe foncière
Une actualisation des valeurs locatives cadastrales est prévue par l'État et pourrait engendrer une hausse de la taxe foncière. Les mises à jour s'imposent sur les valeurs locatives cadastrales de tous les logements, ces dernières se réfèrent toujours sur une base datant de 1970. Cette réforme amène à évaluer l'état de près de 33 millions de logements. Avec la forte hausse du prix de l'immobilier, cette revalorisation peut engendrer d'importantes hausses sur les valeurs locatives et influer sur le montant des impôts fonciers. Calculée suivant les valeurs locatives cadastrales des logements, une révision de ces valeurs est susceptible de faire flamber le montant de certaines taxes foncières. La hausse de la taxe foncière touche surtout les résidences secondaires, et les logements vacants. Étant obtenue par l'évaluation de la valeur réelle du logement, une actualisation des valeurs locatives cadastrales va augmenter la taxe foncière pour nombre d'entre eux. Pour d'autres, cette mise à jour fera baisser le montant de leurs impôts fonciers.
Inégalités de l'évolution de la taxe foncière suivant les territoires
Les résultats, lancés par l'UNPI montrent quelques disparités sur le montant du montant de la taxe foncière, suivant les localités et les villes où se trouvent les biens.
C'est Lille qui affiche la plus forte augmentation de la taxe avec plus de 32 % depuis 2011. La capitale a réussi à limiter cette flambée avec une hausse de seulement 8,4 % , mais c'est Nice qui enregistre la plus faible hausse, affichant une augmentation de 6,5 %. Marseille se place en milieu de classement avec une hausse tournant autour de 15 %. En conséquence, beaucoup de propriétaires potentiels décident de choisir d'acheter des logements dans les localités où le montant de la taxe foncière est moindre.
D'autre part, dans les départements les moins peuplés, les collectivités se voient dans l'obligation d'augmenter le montant de la taxe foncière pour compenser le manque à gagner. De plus, le projet de l'État concernant la suppression de la taxe d'habitation inquiète encore plus les propriétaires. La taxe foncière constituera l'unique levier pour équilibrer le budget des collectivités, une tendance à la hausse est donc probable sur l'ensemble des impôts fonciers pour les prochaines années.
De bonnes nouvelles pour les contribuables pour cette année
Malgré cette hausse possible des impôts fonciers, de bonnes nouvelles s'annoncent pour les contribuables.
Chaque année, des mesures de revalorisation des valeurs locatives cadastrales des logements sont prises par l'Assemblée nationale. Ces valeurs prennent en compte le taux d'inflation. Le faible taux de l'inflation constaté pour cette année implique une faible augmentation des valeurs locatives cadastrales avec une hausse de 0, 4 % en 2017 contre une augmentation de 1,0 % en 2016 selon toujours l'UNPI. Cette revalorisation est donc une bonne nouvelle pour les contribuables puisque le montant de la taxe foncière est calculé selon les valeurs locatives cadastrales des logements.
Ajoutés à cela, peu de départements ont opté pour une hausse de taux, compte tenu des relevés des taux constatés en 2017 par rapport à ceux de 2016. Une hausse moyenne d'environ 0,3 % a été calculée contre 0,7 % en 2016.
Il est désormais possible de faire appel à l'administration fiscale pour calculer la valeur locative des biens. Les propriétaires peuvent actuellement profiter d'une réduction sur leurs impôts locaux si le montant de la taxe est élevé par rapport à la valeur réelle du bien.
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