
Comment négocier le prix d'achat d'un logement ?
Comment acheter un bien immobilier ? Une fois que l'on a trouvé le logement dont on a toujours rêvé, il reste l'étape cruciale de la négociation de son prix d'achat. Cette opération doit être entreprise dans les règles pour pouvoir aboutir. Voici quelques conseils pour mener à bien une négociation sur le prix d'achat d'un logement.
Négocier le prix à la baisse, mais de combien ?
Il s'agit d'une question de premier ordre. Car dans la plupart des cas, il est bien difficile de définir de combien on peut négocier le prix d'achat d'un logement. Dans tous les cas, la négociation dépend entièrement des tendances des prix sur le marché ainsi que sur l'état du logement à acheter lui-même. Il est ainsi indispensable d'avoir un minimum de connaissance du marché local avant d'entamer les négociations. Si le prix annoncé est supérieur à la moyenne du marché, on peut négocier une baisse de l'ordre de 10 %. Dans certains cas, les propriétaires gonflent le prix de leur bien afin d'espérer le vendre avec un plus gros bénéfice. Dans ce cas, en considérant encore la moyenne du marché, il est possible d'obtenir un rabais pouvant aller jusqu'à 20 % du prix affiché. Toutefois, si le prix affiché par le vendeur est conforme à ceux pratiqués sur le marché local, une négociation à la baisse de 5 % est déjà une bonne affaire.
Se préparer à la négociation
Avant de se lancer dans la négociation du prix de vente, il est essentiel de disposer d'un bon argumentaire. Pour cela, quelques étapes sont à suivre. Tout d'abord, il faut commencer par s'informer sur les prix pratiqués sur le marché. Pour ce faire, la consultation des sites internet dédiés est de mise. Quelques références de prix sont à considérer pour jauger le marché. Il s'agit du prix au mètre carré moyen et du prix de vente des biens similaires sur le marché local. Il est même possible d'effectuer des visites de quelques logements du même type que celui qui est ciblé afin de mieux appréhender les éventuels écarts de prix. Durant ces visites de référence, il est conseillé de prendre en compte quelques critères comme l'ensoleillement, l'isolation, l'agencement des pièces, l'état général du logement, etc. On peut aussi comparer sur internet les annonces de vente de biens similaires. Ces informations peuvent compléter l'argumentaire pour la négociation.
De même, il ne faut pas oublier de faire des visites préliminaires du logement à acheter. C'est une occasion de dresser une liste des éventuels défauts qui seront considérés dans la négociation. Durant ces visites, il est indispensable de remarquer certains points essentiels comme le niveau de bruit, l'isolation et l'exposition. Les points négatifs peuvent être révélés au propriétaire pendant la négociation du prix. Enfin, s'informer à l'avance sur l'ancienneté de l'annonce de mise en vente du bien immobilier est aussi à prendre en compte dans la préparation de la négociation. S'il a été mis en vente depuis plus de 3 mois, le propriétaire peut être plus enclin à faire des concessions. Cela peut d'ailleurs signifier qu'il a surestimé le prix annoncé.
Par ailleurs, le prix à négocier dépend entièrement du budget disponible pour l'achat. Ainsi, avant de se lancer dans la négociation, il faut s'assurer que l'on a déjà discuté avec sa banque de tous les aspects du financement de l'acquisition. Cela permet surtout de disposer d'un cap budgétaire à ne pas dépasser pendant les négociations.
Bien argumenter pendant la négociation
C'est au moment de la négociation que l'on peut avancer tous les arguments que l'on a pu relever pendant l'étape de préparation en amont. Pendant la négociation, la solidité du dossier de financement peut être mise en avant. C'est un élément indispensable pour signifier que l'on dispose déjà d'un accord de principe de financement de la part de la banque et que les apports sont déjà disponibles. Dans le cas d'un logement qui est courtisé par plusieurs acheteurs, il s'agit d'un argument assez solide. Pour négocier avec le vendeur, il faut éviter de lui téléphoner. Une négociation face à face est à privilégier. Il faut commencer par proposer un prix très bas pour que le vendeur puisse disposer d'une marge pour remonter le prix qui ne dépassera pas le plafond budgétaire disponible. Cette technique permet surtout d'obtenir un prix final qui se rapproche de ses capacités financières.
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