
Quel revenu pour un prêt immobilier?
Pour évaluer la solidité d'un dossier de demande de prêt immobilier, les banques évaluent la nature et la stabilité des revenus d'un ménage. Alors que certains revenus ne sont pas considérés, les autres font l'objet de quelques ajustements ou sont rejetés. Focus sur les types de ressources acceptées par une banque lors de l'octroi d'un prêt immobilier.
Les rémunérations pérennes considérées
Le salaire net, via la fiche de paie, constitue le premier élément scruté par un organisme financier. Faisant partie des ressources stables, il représente souvent la majeure partie des rentrées d'argent du ménage. Outre le montant total du salaire, l'ancienneté acquise à un poste donné et la situation professionnelle seront également considérées. La retraite est un autre revenu dit pérenne, qui est également pris en compte à 100%.
Les pensions, les rentes et les loyers perçus font aussi parties intégrantes d'un salaire perçu à long terme. Il s'agit de sommes d'argent qui vont alimenter de manière régulière le compte en banque d'un ménage. Il est toutefois à noter que les revenus locatifs et les revenus attendus relatifs à un bien loué sont faiblement estimés. En effet, ces types de revenus peuvent présenter des risques élevés de loyers impayés, de logement vide ou d'entretien fréquent du bien immobilier concerné.
Un ménage qui perçoit, de manière récurrente, des aides sociales peut également intégrer ces sommes à ses revenus totaux. Il faut toutefois s'assurer que ces montants soient perçus pendant la durée du crédit immobilier. Bien que les pensions, les allocations chômages et les aides sociales perçues paraissent stables, rares sont les banques qui considèrent ces revenus qui ne persistent pas dans le temps.
Une banque a en effet une visibilité assez limitée sur l'évolution des pensions ou des aides sur le long terme. Une exception cependant pour les pensions, si vos enfants sont mineurs jusqu'au terme du prêt, les banques peuvent compter parmi vos revenus une pension. Par ailleurs, les conseillers sur le site Boursedescrédits.com peuvent vous aider à déterminer de manière exacte vos revenus.
Les autres revenus non considérés et quelques cas particuliers
Les revenus irréguliers, donc non pérennes, sont définitivement exclus par les institutions financières. En effet, il est impossible de garantir que ces montants soient régulièrement perçus pendant la durée du prêt immobilier en cours. Cela concerne les heures additionnelles, les frais liés au déplacement ou des primes exceptionnelles.
Toutefois, si un contrat de travail justifie un caractère récurrent de certaines primes, telles que la prime contractuelle touchée au titre de 13ème mois, l'organisme financier peut la prendre en compte. Si les gratifications touchées ne sont aucunement contractuelles, elles ne sont pas intégrées aux revenus totaux.
Si l'emprunteur parvient cependant à prouver que ces sommes d'argent constituent un véritable atout pour son prêt immobilier, la banque peut également les considérer comme des revenus. C'est l'occasion de prouver que vous disposez d'une forte capacité d'épargne.
Le cas des VRP ou des commerciaux est également particulier. En effet, ils perçoivent généralement un salaire fixe, ainsi qu'une prime variable. Les rémunérations variables des commerciaux comprennent les remboursements des dépenses, des commissions et des dividendes. Par ailleurs, une banque considère les revenus des commerciaux au cas par cas. Pour un jeune commercial, riche de quelques mois, voire d'un an d'expérience par exemple, c'est uniquement le salaire fixe qui sera considéré.
Il est en effet difficile pour l'institution financière d'avoir le recul nécessaire sur ces rentrées d'argent, vu la durée du contrat, qui est souvent limitée. De fait, sauf en cas de revenus considérables, un salarié percevant sa paie à la commission doit avoir, au minimum, deux années d'expérience afin d'espérer avoir un emprunt immobilier.
Un commercial d'expérience, bénéficiant de 3 à 4 ans d'expérience minimum, peut espérer que la banque considère son revenu total, constitué de sa rémunération fixe et de ses primes variables. Puisque les salaires des commerciaux évoluent d'un mois à l'autre, la banque base le calcul sur la moyenne des salaires nets perçus au cours des trois années précédentes. De ce calcul va résulter une somme mensuelle approchant très approximativement les revenus nets moyens, les variables incluses.
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