Coronavirus : le plafond du paiement sans contact finalement relevé à 50 euros ?
Alors que l'opération semblait compliquée, l'augmentation du plafond du paiement sans contact pourrait finalement être acté dès la semaine prochaine.
Tous les moyens sont bons pour lutter contre le Coronavirus. En matière de paiement, le sans contact fait office de geste barrière. Pas étonnant alors de voir les Français l'utiliser de plus en plus.
Selon les derniers chiffres de GIE Carte Bancaires sont utilisation a ainsi augmenté de 4 % depuis le début du mois de mars, et jusqu'à 10 % dans certains commerces (pharmacies). Limité à 30 euros, beaucoup réclamaient une augmentation à 50 euros du plafond du paiement sans contact. Un changement qui devrait être appliqué dès la semaine prochaine.
Un revirement surprenant
Cette information, révélée par Europe 1, a pourtant de quoi surprendre. Fin mars, l'Autorité bancaire européenne avait suggéré une augmentation du plafond du paiement sans contact à 50 euros, soit le maximum autorisé par la réglementation européenne. Actuellement, ces dispositions sont déjà en vigueur au Royaume-Uni et en Pologne.
Pourtant, en France, beaucoup se montraient réticent face à cette option. Le patron de GIE CB expliquait notamment qu'un relèvement du plafond de 30 à 50 euros représenterait un « risque industriel » en raison de la difficulté de mettre à jour tous les terminaux de paiement et les serveurs d'autorisation. Il était ainsi favorable à une modification du plafond, mais après la crise.
Même son de cloche du côté de la Fédération bancaire française (FBF) qui déclarait de son côté, via son président Frédéric Oudéa, qu'elle ne voyait pas de « raison de relever le plafond de paiement sans contact ».
Un changement effectif dès lundi
Un revirement à 180 degrés pourrait donc être effectué. Selon les informations d'Europe 1, la décision pourrait être prise dès lundi prochain. Une phase de test débuterait même dès vendredi.
Comme le confie un grand banquier à Europe 1 : « notre volonté c'est d'y aller, mais il faut s'assurer que cela fonctionne d'un point de vue technique ». Reste désormais à ne pas reproduire les mêmes erreurs que lors de la précédente augmentation de plafond de 20 à 30 euros.
En octobre 2017, il avait en effet fallu changer toutes les cartes, ce qui avait pris trois ans. Toujours à Europe 1, un acteur proche du dossier révèle que cette fois l'idée est d'« être en mesure de tout adapter en un mois, une fois la décision prise".