Vers une augmentation des frais bancaires prévue pour 2024
L'année prochaine, les tarifs bancaires devraient connaître une hausse modérée, mais cette moyenne cache quelques variations importantes, notamment concernant les frais de tenue de compte.
En période d'inflation, les nouvelles positives se font rares pour les consommateurs. Selon une étude, la hausse des frais bancaires en 2024 devrait être limitée. Parmi les 61 banques examinées ayant publié leurs tarifs pour le début de l'année 2024, l'augmentation sera inférieure à 1 % par rapport à cette année pour un profil bancaire standard, correspondant à l'utilisation moyenne des Français.
Cependant, elle sera légèrement plus élevée pour les clients haut de gamme (1,7 %) et significativement plus élevée pour les clients jeunes (3 %). En 2023, cette hausse avait déjà été limitée grâce à l'engagement des banques, à la demande du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, de maintenir l'augmentation à 2 %, une promesse qui semble avoir été respectée selon l'Observatoire des tarifs bancaires (OTB).
Toutefois, cette moyenne pour 2024 dissimule quelques hausses significatives. Par exemple, les frais de tenue de compte augmenteront en moyenne de 2,5 %, mais dans certaines banques, ils exploseront de 20 %, voire de 50 % dans d'autres. Les frais de "retraits déplacés", c'est-à-dire les retraits effectués dans une autre banque, devraient connaître une augmentation moyenne de 10 %, selon les estimations.
Les alertes SMS augmenteront de 4,2 %. D'autres frais, tels que les transferts de produits d'épargne vers un autre établissement, verront également leur coût augmenter : +4,5 % pour un plan d'épargne logement (PEL) ou un compte épargne logement (CEL), +3,1 % pour un plan d'épargne en actions (PEA), voire +9,5 % pour les comptes-titres.
Augmentation des frais liés aux incidents bancaires
En outre, les frais liés aux incidents bancaires continuent d'augmenter. En ce qui concerne les découverts bancaires, le minimum forfaitaire d'agios devrait augmenter en moyenne de 3,2 % en 2024, et 65 banques le pratiquent désormais, contre 60 l'an dernier. Les tarifs des cartes bancaires devraient connaître une hausse moins importante, avec une augmentation d'environ 2,3 % pour les cartes classiques, 2,7 % pour les cartes Gold/Premier et 2 % pour les cartes très haut de gamme.
Il convient de noter que des différences de tarifs persistent entre les régions françaises. En général, les régions d'outre-mer, où le nombre d'établissements bancaires est plus limité et la concurrence moins intense, sont sensiblement plus chères que la plupart des régions métropolitaines, en particulier celles de l'ouest de la France. Quel que soit le profil du client, certaines régions se trouvent en bas du classement en termes de tarifs, tandis que d'autres sont parmi les moins chères.
