Ile-de-France : le marché des chambres de bonne s'affaiblit

Marie Nahmias 02 Mai 2017 16:54

Les transactions de chambres de service en Ile-de-France n'ont cessé de diminuer depuis 1999, rappellent les notaires dans un récent communiqué de presse. Dans la région, la capitale concentre l'essentiel des ventes.

Ile-de-France : le marché des chambres de bonne s'affaiblitLe 16e et 17e arrondissement concentrent 30% des transactions de toute l'Ile-de-France.

En vingt ans, les ventes de chambres de bonne ont été divisées par deux en Ile-de-France, rapportent les notaires Paris-Ile-de-France dans un communiqué publié le 28 avril. Depuis 1999, année record durant laquelle 4.400 ventes ont été enregistrées, le marché s'est progressivement réduit. La raison ? Entre autres, le durcissement de la législation.

En 2002 est adoptée la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (SRU). Le texte établit à 9m² la surface minimale requise pour louer un logement décent. "Cette loi, accompagnée de l'amélioration structurelle de la qualité de l'habitat, ainsi que la taxation sur les micro-logements et l'encadrement des loyers, ont conduit à des regroupements de chambres pour créer des logements plus grands et ont limité les ventes de ces produits typiquement destinés à l'investissement", détaille le communiqué.

Huit ventes sur dix s'effectuent à Paris

Autre constat dressé par les notaires : le marché francilien est principalement détenu par Paris. Depuis 2013, huit chambres de service sur dix se vendent dans la capitale. Deux arrondissements (le 16e et 17e arrondissement) concentrent 30% des transactions de toute la région, "contre 20% il y a vingt ans".

Si le prix au m² de ces petites surfaces a évolué de manière semblable à celui des appartements, les notaires soulignent néanmoins quelques différences. Les chambres de service étaient, en effet, vendues moins chères que les autres types de biens immobiliers en 1996 et n'ont que très peu été touchées par la baisse des prix en 2009 dans le secteur. En revanche, "elles ont davantage profité de la reprise qui a suivi et ont dépassé en 2011 le prix des appartements avec un record à 8 500 € le m² en 2011 et 2012", rapportent les notaires.

>>Lire aussi : La Ville de Paris veut convertir les chambres de bonne en logements sociaux

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