Assurance vie : la collecte retrouve des couleurs en septembre
Après un mois d'août compliqué, la collecte en assurance vie repart timidement de l'avant, toujours boostée par les unités de compte.
La collecte de l'assurance vie retrouve une dynamique positive. Selon les chiffres de France Assureurs, elle s'est établie à 0,5 milliard en septembre 2022. Une dynamique retrouvée après la décollecte de 0,7 milliards d'euros au mois d'août, la première depuis septembre 2020.
Les cotisations en Assurance vie ont donc atteint 10,8 milliards d'euros (-0,5 milliard sur un an) et les prestations 10,3 milliards d'euros (+0,6 milliard sur un an). Entre janvier et fin septembre, la collecte nette attient 12,6 milliards d'euros, soit une baisse de 2,5 milliards sur un an.
Une nouvelle fois, ce sont les supports en unités de compte qui ont permis ce regain de l'assurance vie. En septembre, la collecte nette des UC s'est établie à 2,5 milliards d'euros contre une décollecte de 2 milliards d'euros pour les fonds en euros. Depuis le début de l'année, elle est de 27 milliards sur les UC (+1,3 milliards d'euros sur un an) et de -14,4 milliards d'euros pour la part en euros (-3,9 milliards sur un an).
Vers une décollecte en 2022 ?
Dans son rapport annuel, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) annonce craindre une décollecte, notamment à cause de l'inflation : « Le taux réel des contrats en fonds euros devrait ainsi être négatif en 2022 et cela pour la deuxième année consécutive. Cette situation pourrait participer à la poursuite de la réorientation des placements des fonds euros vers les fonds UC observée depuis fin 2019 si le rendement réel de ces derniers s'avère plus élevé́.»
Pour l'institution, les fonds euros ne permettent pas d'atteindre les rendements visés par les épargnants. Un constat partagé par Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs : «La décollecte nette sur les fonds en euros est une tendance que nous observons depuis quelque temps et qui correspond à une volonté de diversification des épargnants qui, dans un environnement où les taux étaient bas, cherchent une espérance de rendement supérieure ».
La remontée des taux d'intérêt et la hausse de la rémunération des livrets pourraient bien inciter les épargnants à racheter leur assurance vie et ainsi entraîner une decollecte. Un scénario auquel ne croit pas forcément Franck Le Vallois : « L'assurance vie est un produit d'épargne de long terme qui doit s'apprécier et se juger sur du long terme et non pas sur du court terme en tenant compte des effets de la volatilité ou des variations que l'on peut observer sur des facteurs exogènes ».