Rebond du marché immobilier ancien : tendances et évolutions en 2025
Après plusieurs années de stagnation, le marché de l'immobilier ancien retrouve un réel élan en 2025. Le recul des taux bancaires et la hausse de la demande ont relancé l'activité, sans provoquer pour autant une explosion des prix. Les chiffres montrent une reprise progressive, marquée par de fortes disparités régionales.

Des prix en légère hausse mais sous contrôle
La remontée des ventes n'a pas provoqué d'emballement sur les prix. Sur l'ensemble du territoire, les logements anciens affichent une hausse moyenne de 2 %, selon les derniers indicateurs disponibles. Toutefois, les évolutions varient fortement d'une ville à l'autre : Toulouse enregistre une progression de 4,4 %, Marseille de 3,4 %, Bordeaux de 3,1 %, Nice de 2,1 % et Paris seulement 1 %, avec un léger repli de 0,4 % observé entre septembre et octobre (source : données locales du marché).
À l'inverse, certaines agglomérations connaissent de petits reculs : -1,6 % à Nantes, -0,7 % à Lille, -0,5 % à Rennes et -0,3 % à Strasbourg. Les spécialistes du secteur estiment qu'il s'agit davantage d'ajustements techniques que de véritables corrections, après les hausses rapides enregistrées à la sortie du Covid.
Des vendeurs plus réalistes et une marge de négociation réduite
Les professionnels constatent un changement de comportement parmi les propriétaires. Ceux-ci acceptent plus volontiers les estimations initiales proposées par les agences, ce qui réduit mécaniquement la marge de négociation. Celle-ci s'établit désormais autour de 4,5 % en moyenne. Une situation susceptible d'évoluer en fonction de l'orientation future des taux d'intérêt et des politiques commerciales des banques, notamment en ce qui concerne les primo-accédants.
La crise locative stimule la demande d'achat
La tension persistante sur le marché locatif contribue elle aussi au dynamisme des ventes. La hausse des loyers, liée à une offre insuffisante, pousse de nombreux ménages à envisager l'achat comme une solution durable. Cette volonté de sécuriser leur parcours résidentiel se traduit par un intérêt marqué pour les logements spacieux, en particulier les maisons individuelles.
Cette préférence soutient la progression des prix en zones rurales, où l'on observe une hausse de 3,8 %, ainsi qu'en région parisienne, avec +0,7 % en petite couronne et +1,7 % en grande couronne. À l'échelle nationale, les maisons ont vu leurs prix augmenter en moyenne de 2,7 %, tandis que les appartements enregistrent une hausse plus modérée de 0,95 % depuis le début de l'année.