Tarifs bancaires : les clients les plus précaires en première ligne

Marie Nahmias 17 Janvier 2017 14:08

Les Français en difficulté financière sont les plus touchés par l'augmentation des tarifs bancaires en 2017, selon une enquête menée par la CLCV auprès de 136 établissements bancaires.

Tarifs bancaires : les clients les plus précaires en première ligneEn 2017, le "petit consommateur" verra ses tarifs bancaires augmenter de 1,75% .

L'association de consommateurs tire la sonnette d'alarme. Les particuliers les plus précaires seront davantage impactés par la hausse tarifaire imposée par les banques (hors banques en ligne et assurbanques) en 2017, révèle dans son étude annuelle CLCV (Consommation Logement et Cadre de Vie).

En métropole, le "petit consommateur" subira ainsi une hausse de 1,75% sur le coût moyen du panier le moins cher pour son profil (71,49 euros). Sur quatre ans, l'augmentation est d'autant plus marquée : 11%, "alors que l'inflation sur cette même période est de 1,9%", s'inquiète l'association.

En ce qui concerne le "consommateur moyen" et le "gros consommateur", ils sont également  touchés par ces augmentations, mais moins fortement. Ils connaîtront respectivement une hausse de 1,42% et 0,68%.

En outre-mer, en revanche, les clients voient le coût de leur panier moyen baisser (entre 2,32% et 5,37% selon les profils). Mais la situation est différente dans ces départements puisque les frais y ont toujours été très élevés, rappelle la CLCV.

Seules 14 banques ne facturent pas les frais de tenue de compte

"Qu'est-ce qui augmente ? C'est simple : tout", résume Jean-Yves Mano, président de l'association de consommateurs, lors d'une conférence de presse. Les hausses concernent, en effet, aussi bien les virements, les frais de tenue de compte, les retraits au distributeur, les cartes bancaires et les chèques de banque. A titre d'exemple, seulement 14 établissements ne factureront pas les frais de tenue de compte en 2017. "Pour celles qui le font, ils vont de 6,60 euros (Crédit Agricole Corse) à 71,80 euros (Dupuy de Parseval et Marze)" par an, précise CLCV.

Par ailleurs, les offres groupées de services, appelées "packages", sont loin d'être systématiquement les meilleures solutions pour les particuliers. Les plus précaires n'ont un intérêt à choisir ce système que dans 15 des 126 banques qui le proposent. A contrario, c'est "l'option à retenir pour notre "gros consommateur" dans 54% des banques qui en proposent", note l'étude.

Pour éviter ce "matraquage systématique" des clients en difficulté financière, Jean-Yves Manon a interpellé le ministre de l'Economie dans un courrier envoyé le 13 janvier. En attendant, l'association "invite les consommateurs à faire jouer la concurrence".

Extrait de l'enquête tarification bancaire 2017 de CLCV

>>Lire aussi : Banque : l'innovation synonyme de "fragmentation sociale" ?

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