G20 YEA : les propositions de la délégation française pour lutter contre le chômage et relancer l'économie

Johan Garcia 14 Décembre 2015 15:36

Les 35 entrepreneurs de la délégation française du G20 YEA ont présenté jeudi, à Emmanuel Macron, leurs différentes propositions pour relancer la croissance et l'emploi au travers des entreprises. Arsalain El Kessir, Président de BoursedesCrédits faisait partie de ce groupe d'entrepreneurs.

G20 YEA : les propositions de la délégation française pour lutter contre le chômage et relancer l'économieLa délégation française autour d'Emmanuel Macron au cours de la Conférence Annuelle des Entrepreneurs, jeudi 10 décembre.

Comment redresser la situation économique de la France, restaurer sa compétitivité ou encore créer des emplois ? C'est à ces différentes questions qu'on répondu les entrepreneurs de la délégation française du G20 YEA (Young Entrepreneurs Alliance) réunis en septembre à Istanbul en Turquie. A la clé, 22 recommandations regroupées dans cinq thématiquesremises jeudi 10 décembre au ministre de l'Economie et des Finances, Emmanuel Macron, à l'occasion de la Conférence Annuelle des Entrepreneurs.

Avec ces cinq thèmes, les entrepreneurs s'attachent ainsi à refondre le droit du travail, simplifier le contrat de travail, modeler un environnement fiscal propice à la croissance et à la création d'emplois, développer une véritable culture entrepreneuriale et enfin, créer des fonds de pension pour soutenir les start-ups françaises.

  • Refondre en profondeur le droit de travail 

- Donner plus d'espace au contrat de travail par rapport à la loi,

- Favoriser le dialogue social au plus près du terrain afin que les accords collectifs, source d'innovation, soient encouragés,

- Donner la priorité aux accords d'entreprise sur les conditions de travail, l'emploi, le temps de travail et les salaires.

  • Simplifier le contrat de travail

- Simplifier le code du travail (330 pages en France) en s'inspirant de celui de la Suisse (177 pages) dont le marché connaît le plein-emploi,

- Toute nouvelle loi doit se substituer à une autre avec la mise en place d'une analyse d'impact économique de chaque loi (comme en Allemagne),

- Anticiper l'évolution du statut d'autoentrepreneur ou d'indépendant (35% aux USA, 15% en France) reposant sur un contrat unique et simple (sans risque de requalification).

  • Un environnement fiscal propice à la croissance des entreprises

- Stabiliser le cadre règlementaire et fiscal permettant aux entrepreneurs et investisseurs un minimum de stabilité,

- Face à une concurrence mondiale croissante, réduire la fiscalité sur le droit du travail (une des plus importantes d'Europe) plutôt que de déployer des subventions qui sont chronophages,

- Taux d'impôt réduit pour les jeunes entreprises : adapter la fiscalité sur les charges de travail des nouveaux recrutements en fonction de la montée en régime de leurs compétences,

- Systématiser la pratique du rescrit à tous les domaines fiscaux et sociaux et la rendre anonyme : cela donnera à l'administration fiscale un rôle de conseil et de support plutôt que de se focaliser sur la sanction,

- Créer un "Crédit d'Impôt Fonds Propres" pour que les PME puissent affecter une partie de leurs résultats au renforcement de leurs fonds propres,

- Tendre vers une harmonisation européenne de la TVA.

  • Développer une culture entrepreneuriale ouverte vers la mondialisation

Dans le monde éducatif :

- Dispenser une formation innovante sur l'entrepreneuriat dans les écoles, collèges, lycées, universités et grandes écoles,

- Systématiser l'intervention d'entrepreneurs dans l'univers éducatif,

- Développer un "ADN entrepreneurial" favorisant la prise de risque, le travail en groupe, la capacité à résoudre les problèmes et la tolérance à l'échec,

- Encourager l'enseignement de l'anglais "parlé" compte-tenu de la mondialisation croissante des échanges économiques.

Dans le monde de l'entreprise :

- Encourager l'intrapreneuriat au sein des entreprises en donnant aux salariés la possibilité de développer des projets connexes dans l'intérêt de la société,

- Mettre en avant les bénéfices du mentorat auprès des jeunes entrepreneurs,

- Encourager les contrats d'apprentissage et faire prendre en charge par la Fafiec une plus grande partie des charges.

De façon générale :

- Valoriser l'image des entrepreneurs et leurs réussites notamment dans l'innovation et la création d'emplois (budgets de communication),

- Soutenir les programmes de promotion de l'entrepreneuriat auprès des jeunes.

  • Réorienter une partie de l'épargne des ménages vers les entreprises

- Réorienter une plus grande partie de l'épargne (notamment salariale) vers l'économie réelle au travers de "fond de pension à la française" permettant aux entreprises de bénéficier de capitaux de long terme.

Après Sydney (Australie) en 2014 et Istanbul (Turquie) en 2015 le prochain sommet du G20 YEA se tiendra en Chine à Shanghai les 27 et 28 août 2016. Les entrepreneurs français seront ainsi prochainement invités à candidater pour faire partie de la délégation.

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