Banques en ligne : l'open banking s'empare du marché

Malu Benjamin 05 Février 2020 17:44

En français « SBO » ou « système bancaire ouvert », l'utilisation de l'anglais « open banking » a commencé à se répandre en Europe avec la publication de la première Directive européenne sur les services de paiement en 2013. Mais que se cache derrière cet anglicisme à présent rentré dans le jargon du secteur financier ?

Banques en ligne : l'open banking s'empare du marchéLes "Open API" : c'est le nom donné aux interfaces permettant la mise en place d'un système open banking. © Adeolu Eletu

Qu'est-ce que l'open banking ?

Aujourd'hui, l'open banking désigne couramment la « plateformisation des banques ». En d'autres mots, l'open banking transforme les banques en intermédiaires entre clients et prestataires de services financiers.  Ces prestataires sont le plus souvent des fintechs, ces entreprises qui utilisent des nouvelles technologies pour repenser la finance et proposer de nouvelles expériences client.

C'est donc sans surprise que l'on retrouve Internet et le digital au coeur de l'open banking. L'open banking recourt en effet à des interfaces de programmation standardisées pour permettre le partage de données entre les banques et les différentes entreprises. Les services eux-mêmes sont proposés de manière digitale, à travers des applications mobiles ou des sites Internet. Ces fintechs proposent des services digitaux, tels que l'agrégation de comptes, l'assistance budgétaire ou encore les paiements à distance.

Juridiquement, l'open banking fait aussi référence à la série d'obligations concernant son fonctionnement.

Une réglementation favorable au développement

Ce trafic de données est encadré depuis 2018 par la Directive Européenne de Services de Paiement. Celle-ci stipule notamment que les banques ont désormais l'obligation de partager les informations de leurs clients de manière totalement transparente avec les fintechs, afin de fournir au client la meilleure expérience possible. Ces prestataires digitaux devront de leur côté devenir réglementés pour être en capacité de recevoir ces informations.

Cette directive exige aussi que toutes les transactions à distance passent dorénavant par une authentification à double facteur. Cette mesure vise à éradiquer la fraude d'identité sur Internet et renforcer la protection du client.

Les acteurs traditionnels suivent la marche

Plus leur popularité s'accroît, plus ces services en ligne semblent susciter l'intérêt d'acteurs traditionnels.

On observe actuellement un mouvement d'acquisition de fintechs de la part des grandes banques françaises. Le Crédit Agricole détient depuis peu 85 % de la société Linxo, spécialiste dans l'agrégation de comptes. L'été dernier, le groupe bancaire Arkéa a pris sous son aile Budget Insight, dont les interfaces collectent des données auprès de 300 autres organismes financiers. Il y a à peine quelques jours, BNP Paribas et la suédoise Tink ont annoncé leur partenariat.

Les grandes corporations elles aussi, s'intéressent de plus en plus à l'univers de l'open banking. Le Groupe Casino a notamment investi 20 millions d'euros dans l'application de gestion de budget Bankin' l'année dernière.   

 

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