Clôture des renouvellements à l'Orias, quels résultats ?
La campagne d'immatriculation 2014 auprès de l'Orias, des intermédiaires en opération de banque, ou assurance, s'est achevée en mars dernier. Une campagne qui aura vu le nombre d'immatriculés globalement chuté, avec de fortes différences selon les catégories.
Grégoire Dupont, Secrétaire Général de l'Orias
-26%. C'est le recul très marqué du nombre de courtiers en opération de banque et service de paiement (COBSP) qui a été enregistré après la clöture de la période d'immatriculation auprès de l'Organisme pour le registre unique des intermédiaires en Assurance, Banque et Finance (Orias), le 10 mars 2014.
Un recul net, qui dénote avec la baisse bien plus légère dans les autres catégories. Au total, l'Orias note que 73.627 inscriptions ont été renouvelées, sur un peu plus de 80.000, soit 92%. Le taux de renouvellement des intermédiaires en assurance a lui atteint-les 95%.
Forte baisse des IOBSP
Les intermédiaires en opération de banque et services de paiements (IOBSP) sont sans aucun doute les plus touchés par l'inscription à l'Orias. Comme le note l'organisme, « pour 70% des IOBSP inscrits en 2013, la procédure vis-à-vis de l'Orias était purement déclarative ». Les entreprises inscrites dans une catégorie d'IOBSP devaient « justifier de toutes les conditions exigées [...] à l'occasion du renouvellement 2014 », explique l'Orias dans un communiqué.
Les différences sont toutefois très marquées au sein de cette même catégorie. Ainsi, si 95% des Mandataires exclusif en opération de banque ont été renouvelés, seulement 82% des Mandataires d'intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (MIOBSP) l'ont été.
« Le nombre de MIOB a baissé, car beaucoup de professionnels s'étaient trompés de catégories lors de leur déclaration en 2013 », note pour Bourse des Crédits, Grégoire Dupont, Secrétaire Général de l'Orias.
Même constat pour les Mandataire non-exclusif qui n'ont été que 82% a validé leur renouvellement. Un recul aussi dû à la justification de la capacité professionnelle. Autre raison évoquée par Grégoire Dupont, la diminution des mandats délivrés par les banques. « Les mandats de ces professionnels n'ont pas été renouvelés en 2013 par les banques et les établissements de crédit. Ne pouvant fournir d'attestation, ils n'ont pu poursuivre leur activité », explique-t-il.
« Les banques limitent leurs risques et font des économies dans leur organisation commerciale en limitant le nombre de mandats accordés », ajoute Grégoire Dupont. Résultat, alors que les banques accordaient plusieurs milliers de mandats avant la crise de 2008, elles n'en délivrent plus que quelques dizaines aujourd'hui.
Enfin, les courtiers en opération de banque et de service de paiement (COBSP), ont vu leur nombre s'effondrer. Seuls 74% d'entre eux ont pu justifier de l'ensemble des conditions requises par le code monétaire et financier.
Sur les 4151 courtiers exerçant en 2013, seulement 3083 ont été renouvelés. Une grande partie n'a ainsi pas pu justifier d'une capacité professionnelle suffisante (formation, diplöme, et expérience), et d'une « couverture d'assurance de responsabilité civile et professionnelle » note finalement l'Orias.