Un français sur quatre prêt à utiliser les FinTech d'ici 2020

Hugo Eugene 28 Janvier 2016 11:53

Selon une étude publiée par la startup TransferWise, spécialiste du transfert d'argent, 28% des Français utiliseront les services d'une FinTech pour au moins la moitié de leurs activités bancaires, et ce, d'ici 2020.

Un français sur quatre prêt à utiliser les FinTech d'ici 2020Les services bancaires des FinTech se généralisent peu à peu en France

Utiliser les nouvelles technologies pour délivrer des services financiers. Cette définition de l'activité d'une entreprise dite FinTech s'installe peu à peu dans les esprits. La start-up britannique TransferWise, spécialisée dans le transfert d'argent et utilisant la technologie du peer-to-peer (un modèle où chaque client est aussi un serveur), a mené une étude sur le futur du secteur bancaire.

Celle-ci a été menée auprès de 9.000 adultes en Europe, en Amérique du Nord et en Asie Pacifique. Du côté de l'hexagone, 72% des consommateurs français, ont déclaré qu'ils pourraient opter pour des sociétés utilisant la technologie financière dans le cadre des services fournis par leur banque aujourd'hui. Une donnée qui en confirme une autre, toujours selon la même étude : 27% des Français ne font pas confiance à leur banque pour veiller sur leurs intérêts financiers.

Les jeunes générations, plus méfiantes vis-à-vis des banques

Parmi cette tranche d'utilisateurs, ce sont les jeunes générations qui sont les plus méfiantes. Un tiers (34%) des consommateurs âgés entre 25 et 34 ans, affirment ne pas avoir confiance en leur banque. C'est seulement un cinquième pour les personnes âgées de 55 ans et plus.

Existe-t-il une corrélation entre ces résultats et l'usage des nouvelles technologies ? Effectivement selon l'étude de TransferWise, qui note un parallèle important : 62% des répondants qui utilisent déjà la technologie pour leurs services financiers, déclarent qu'ils ne font pas confiance à leur banque pour veiller sur leurs intérêts.

(Légende : prévisions de consommateurs et utilisateurs récents de leur adoption des FinTech dans les cinq et dix prochaines années. Dans l'ordre des services allant du bleu au noir : compte courant, compte épargne, carte de crédit, paiement en magasin, paiement internationaux, produit d'assurance, prêt, crédit immobilier, gestion d'actifs, ensemble des services. Source : TransferWise)

Un consommateur sur 4 d'ici 10 ans

D'ici dix ans, pour l'ensemble de ses besoins financiers (cartes de crédit, prêts immobiliers...etc), c'est un consommateur sur quatre qui déclare prévoit de faire confiance à des sociétés technologiques

72% des Français également, n'ont encore jamais utilisé les services d'une start-up FinTech. Cependant, ils sont 49% à se déclarer prêt à utiliser une société technologique pour au moins un service fourni par leur banque d'ici cinq ans.

Encore plus significatif du désamour des Français envers leurs banques, plus d'un quart des répondants à l'étude (28%), s'attendent à utiliser une FinTech pour 50% ou plus de leurs activités financières dans le même laps de temps.

Plusieurs facteurs expliquent l'intérêt des Français pour les FinTech en remplacement de leur banque habituelle. Premièrement, l'offre de prix est plus intéressante que celle des banques de 28%. Deuxièmement, le service est, lui, plus sécurisé (à 27%) que celui des banques, il est aussi plus pratique de 16%. Le service-client est également bonifié de 16% et enfin le sentiment d'être en contrôle de ses finances augmente de 15%. Depuis 2008, la méfiance des consommateurs est aussi accrue à cause de la crise financière.

L'Australie a déjà pris le virage FinTech

L'étude montre également que certains des pays sondés dans l'étude sont plus aptes pour l'adoption des services de FinTech que d'autres. En effet, 28% Français, des Anglais et des Allemands déclarent qu'ils utiliseraient une société technologique pour au moins 50% de leurs besoins financiers en 2020. Pour la même utilisation envisagée, ils sont 47% en Australie, pays où en 2015, le marché du paiement sans contact était estimé à 3 milliards de dollars australiens.

L'exemple du Compte Nickel

La France suivra-t-elle cet élan ? Les FinTech finiront-elles par "faire sauter la banque ?". Éléments de réponse lors du mois de décembre 2015 : la Fintech française Compte Nickel (compte sans banque qui s'ouvre chez un buraliste), comptait plus de 200.000 clients et près de 18.000 nouveaux clients chaque mois. Il s'est établi à 223 000 clients en janvier 2016.

 

Nos autres actualités

Précédent Suivant

Comparer gratuitement les banques en ligne

Inscrivez-vous à notre Newsletter hebdomadaire

Rejoignez 20.000 abonnés puis recevez gratuitement et sans engagement nos actualités et bons plans