Immobilier : un impact limité pour les dernières mesures gouvernementales
La diminution des ventes de logements neufs ne devrait pas être due à l'impôt sur la fortune immobilière entré en vigueur cette année. En réalité, son impact s'avère être assez léger.
Les mesures mises en place par le gouvernement d'Emmanuel Macron devraient avoir un impact relativement limité sur le marché immobilier. D'après une étude du Crédit Agricole, la prolongation du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro (PTZ) devaient être positifs pour le marché du neuf, mais leur recentrage sur les zones tendues risque de freiner les acheteurs et réduire le nombre de transactions.
Des rendements souvent faibles
Après le premier trimestre 2018, les prévisions sont clairement à la baisse. Les promoteurs devraient enregistrer une diminution de 8% des ventes réalisées pour les logements groupés cette année par rapport à 2017, et 9% sur les maisons individuelles neuves. 2020 pourrait voir des augmentations respectives significatives de 15% et 30%.
De son côté, l'aménagement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en impôt sur la fortune (IFI), avec un patrimoine financier qui sort de l'assiette taxée favoriserait certains choix au dépens de l'immobilier. Toutefois, ici aussi, le phénomène devrait être largement atténué. Les rendements d'un grand nombre de placements financiers sont faibles, la vente d'actifs immobiliers locatifs contraint au paiement de l'impôt sur les plus-values.
IFI : un impact restreint
Pour les ménages dont le patrimoine net taxable est compris entre 1,3 et 2,4 millions d'euros, la résidence principale ne fait pas partie de l'assiette imposable de l'IFI, elle constitue donc une part extrêmement importante du patrimoine. Voilà pourquoi cette mesure risque d'avoir un impact assez limité sur le logement.
Enfin, le choc d'offre tant attendu n'aura pas lieu. Le gouvernement souhaite réduire le déficit en zone tendue par l'intermédiaire de constructions plus nombreuses et à moindre coût. Pourtant, cette mesure nécessite la mise à disposition d'un grand nombre de terrains, et dans la situation actuelle, pas sûr qu'ils soient disponibles. Les élus privilégient les constructions d'immobilier d'entreprise, ainsi que les besoins en écoles ou encore en crèches.
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