Immobilier : un programme de construction gelé par... un couple d'oiseau

La rédaction 27 Octobre 2017 16:43

A côté de Lyon, un chantier est gelé depuis plusieurs mois à cause de la présence en son sein d'un couple d'oiseau d'une espèce protégée. Un bureau d'études environnementales cherche un autre terrain pour le reloger.

Immobilier : un programme de construction gelé par... un couple d'oiseauLe fameux échassier, dans son habitat naturel cette fois-ci

Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Et parfois, il est compliqué de l'en chasser ! Dernièrement, c'est la société Clé en main construction (CMC) qui en a fait l'expérience. A Saint-Priest, à l'est de Lyon, alors que l'organisme pilote les projets d'implantation d'un bâtiment d'activités sur un terrain de 1,5 hectare, il se heurte en mai dernier à un obstacle de petite taille, physique seulement.

Selon le quotidien Le Progrès, un couple d'oedicnème criard, échassier semi-nocturne de moins de 500 grammes plus communément appelé "courlis de terre" est venu perturber le travail des bulldozers. Réputé bruyant lors des nuits estivales, l'oiseau classé comme espèce protégée gèle de par ses cris et sa présence l'avancée des travaux : six mois d'arrêt désormais.

Trouver un nouveau terrain et l'entretenir pendant 30 ans

Comment reprendre le chantier ? Le promoteur n'en est pas à son premier coup d'essai et sait désormais comment s'y prendre. Il a confié au quotidien qu'il a déjà réussi à obtenir un arrangement avec la Ligue pour la protection des oiseaux. Cependant, cette affaire d'oedicnème criard est autrement plus contraignante que les précédentes.

La procédure habituelle consiste à reloger le couple d'oiseaux, exactement comme s'il s'agissait de la présence de locataires ou de squatteurs, d'après le bureau d'études environnementales qui planche actuellement sur la question afin de débloquer la situation. La première étape consiste donc à trouver un nouveau terrain d'une surface d'un hectare "recouvert d'un substrat graveleux", ce dernier devra être acheté ou loué par le promoteur, en plus d'une promesse d'entretien de cette parcelle de terre pendant 30 ans... De quoi faire battre de l'aile !

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