Les prix du foncier rural ont augmenté l'année dernière

Timothée Talbi 23 Avril 2018 17:05

Tout comme le secteur immobilier, les différents investissements alternatifs liés à l'exploitation de la terre ont également connu une année 2017 inflationniste. Cependant, certains biens du foncier rural ont été plus concernés que d'autres par cette hausse des prix.

Les prix du foncier rural ont augmenté l'année dernièreSelon les biens du foncier rural considérés, l'inflation s'est située entre 0,6 et 8% en 2017.

Les terres agricoles représentent la catégorie la moins impactée par cette inflation l'année dernière. Les chiffres du ministère de l'Agriculture font état d'une augmentation des prix de 1,1% pour les terres agricoles elles-mêmes d'une part et de 0,6% pour les prairies libres d'autre part. Par conséquent, la hausse générale est légèrement inférieure à 1%0,9% plus exactement) avec un prix de l'hectare de foncier qui est passé de 6.035 euros en 2016 à 6.090 euros en 2017.

Toutefois, ce sont les placements alternatifs du foncier rural les plus en vogue qui ont suscité la plus forte inflation : il s'agit des bois et forêts ainsi que des parcelles de vignes dont les rendements oscillent entre 2 et 3%.

Une inflation polarisée par les feuillus, les résineux et les vignobles

En fonction de la qualité de la forêt, le prix moyen de l'hectare peut varier du simple au triple, de 4.000 à 12.000 euros. Malgré une hausse variant entre 4 et 8% selon les types de feuillus (hêtre, chêne) et de résineux (pin, épicéa) à en croire les données de l'observatoire Agifrance de BNP Paribas, 130 transactions, comptant pour 20.600 hectares, ont été réalisées dans ce domaine en 2017.

En dépit d'une baisse de l'ordre d'une quinzaine de pourcent de sa production de vin l'année dernière, le deuxième producteur et consommateur de vins dans le monde a vu le prix de ses vignobles augmenter de 3,7%, en comptabilisant également le champagne, au cours de la dernière décennie. Là encore, les prix divergent énormément avec une fourchette allant de 21.730 euros à 12,8 millions d'euros pour le prix moyen d'un hectare en Bourgogne. Néanmoins, il faut préciser que cette région fait partie des plus chères et une transaction à 30 millions d'euros l'hectare a notamment eu lieu. Au contraire, le prix moyen d'un hectare de vignobles dans l'Anjou et le Languedoc s'élève à 18.000 euros.

Enfin, malgré l'inflation, le foncier rural présente des avantages fiscaux non-négligeables. À titre d'exemple, il existe des applications de crédits ou de réductions d'impôts sur le revenu pour les opérations forestières réalisées avant 2021. De même, un retrait de 75% sur la valeur des bois et forêt déclarée à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) est valable lorsque ceux-ci sont détenus par le biais d'un groupement forestier à titre personnel (dans le cadre professionnel, l'exonération d'impôts est totale).

>> Pour aller plus loin : Champagne: derrière les ventes record, les vignerons contraints de repenser leur "modèle économique"

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