Les conseillers bancaires gardent la cote auprès des épargnants français
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a commandé un sondage à l'Institut CSA spécialisé dans les études de marché portant sur le recours des Français aux conseillers bancaires. Malgré la digitalisation croissante du secteur financier et la révolution numérique touchant le système bancaire, les conseillers demeurent encore largement prisés par les épargnants français.
Pour près d'un épargnant sur deux, le recours à un conseiller bancaire continue d'être privilégié.
L'enquête a interrogé près de 1.800 épargnants via Internet en début d'année. Parmi ces derniers, presque 900 préfèrent s'adresser directement et physiquement à un conseiller pour entrer en contact avec un établissement bancaire quand seulement un cinquième de l'échantillon se sert d'Internet.
Les conseillers bancaires sont particulièrement sollicités lorsque les particuliers envisagent un placement d'épargne. En effet, neuf épargnants sur dix y font appel pendant toute la durée de l'opération. Le reste des sondés préfère avoir recours à des courtiers web notamment. De même, les épargnants font souvent appel aux conseillers en vue d'investir dans un nouveau produit de placement en dehors de ceux peu risqués tels que l'assurance-vie, le PEA ou encore l'épargne salariale : pratiquement deux tiers des interrogés se servent d'un conseiller pour le suivi de leurs placements et seule la moitié à des fins d'arbitrage.
La popularité croissante des acteurs digitaux et la montée en puissance d'Internet
Bien que seulement une minorité des épargnants use pour l'instant des services des courtiers en ligne (9%), ces derniers bénéficient d'un taux de satisfaction plus important que les conseillers bancaires traditionnels, à 82% contre 73%, soit dix points de plus !
Parallèlement, Internet est désormais plébiscité dans le cadre de certaines opérations telles que la consultation des avoirs qui s'effectue en ligne dans plus de deux cas sur trois. De même, en 2017, les démarches à valeur informative concernant les placements ont été plus opérées sur Internet (75%) qu'au contact d'un conseiller bancaire (47%).
Si les particuliers continuent de plébisciter les conseillers bancaires vis-à-vis d'Internet, ceux ayant les connaissances les plus pointus (un sondé sur trois, ceux se disant experts représentant 6%) en matière d'épargne sont en revanche déjà particulièrement orientés vers les nouveaux acteurs du domaine bancaire. La part de ces derniers étant clients de banques en ligne est entre autres deux fois plus importante que la moyenne générale (39% contre 18%), au-delà de leur intérêt plus poussé pour le web et par la possession d'un grand nombre de produits d'épargne variés.
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