Taxe d'habitation sur les résidences secondaires : forte hausse des majorations en 2025
Alors que la taxe d'habitation a disparu pour les résidences principales, elle continue de s'alourdir pour les résidences secondaires. En 2025, près d'une commune sur deux situées en zone tendue a décidé d'appliquer une majoration. Une tendance particulièrement marquée dans l'Ouest de la France, où les territoires côtiers cherchent à réguler la pression immobilière et à favoriser le logement des habitants permanents.

Une hausse généralisée de la taxe sur les résidences secondaires
Selon les données de la Direction générale des Finances publiques, 44 % des communes autorisées à majorer la taxe d'habitation sur les résidences secondaires ont activé cette option en 2025, soit une hausse de 4 points par rapport à 2024. Au total, 1 628 villes sur les 3 690 concernées par le dispositif ont choisi d'augmenter leur fiscalité locale.
Les contribuables non mensualisés peuvent consulter leur avis d'imposition depuis le 3 novembre 2025, tandis que les personnes mensualisées y auront accès à partir du 17 novembre. De nombreuses communes ayant adopté une surtaxe, certains propriétaires risquent de découvrir une note plus salée que prévu. Le taux de majoration peut en effet atteindre jusqu'à 60 %, un niveau autorisé uniquement dans les zones où la tension immobilière est la plus forte.
Des écarts régionaux marqués : l'Ouest de la France en tête
Les régions de l'Ouest se distinguent par leur recours massif à cette fiscalité renforcée. En Bretagne, plus de 82,7 % des communes concernées ont voté une majoration, contre 67,1 % en Nouvelle-Aquitaine et 63,9 % dans les Pays de la Loire. À l'inverse, les régions du Sud affichent une approche plus mesurée : 51,4 % en Occitanie et 50,4 % en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Cette disparité s'explique par la forte attractivité touristique et littorale de ces territoires, où la multiplication des résidences secondaires réduit l'offre de logements accessibles aux habitants permanents. La majoration apparaît ainsi comme un levier fiscal pour inciter les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché locatif classique ou à vendre.
Des taux de majoration record dans certaines communes
Au-delà du nombre de communes concernées, les niveaux de majoration progressent également. La moyenne nationale s'élève désormais à 44 %, mais certaines régions affichent des taux nettement supérieurs. En Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine, la surtaxe moyenne dépasse les 49 %. Certaines villes vont encore plus loin, à l'image de La Rochelle, qui a opté pour le plafond légal de 60 %.
Ces décisions locales répondent à un double objectif : accroître les recettes fiscales pour financer les politiques publiques et réguler la spéculation immobilière dans les zones les plus tendues. Un équilibre difficile à trouver, alors que de nombreux propriétaires dénoncent une pression fiscale jugée excessive.
En 2025, la taxe d'habitation sur les résidences secondaires s'impose donc comme un outil de régulation du marché immobilier local. Si elle contribue à renforcer le budget des communes, elle alimente aussi le débat sur la fiscalité du patrimoine et le droit au logement.