L'acompte versé lors d'un compromis de vente

Arsalain EL KESSIR

Écrit par Arsalain EL KESSIR, mis à jour le 09/12/2025

L'acompte versé lors d'un compromis de vente

✍ Les points à retenir

  • L'acompte versé lors d'un compromis de vente correspond généralement à 5 % à 10 % du prix du bien et sert à confirmer l'engagement de l'acheteur.
  • Il est déposé sur un compte séquestre, souvent chez le notaire ou l'agence immobilière, ce qui garantit sa sécurité jusqu'à la signature de l'acte définitif.
  • Si les conditions suspensives ne se réalisent pas, comme un refus de prêt, l'acompte est intégralement restitué à l'acheteur.
  • En cas de désistement injustifié de l'acheteur, l'acompte peut être conservé par le vendeur à titre de compensation.
  • Ce versement n'est pas un paiement anticipé : il sera simplement déduit du prix final lors de la signature de l'acte authentique chez le notaire.

Qu'est-ce qu'un acompte immobilier dans un compromis de vente ?

Définition de l'acompte immobilier

Dans un compromis de vente, l'acompte immobilier correspond à une somme versée par l'acquéreur au moment de la signature du contrat. Cet acompte montre l'engagement de l'acheteur et matérialise son intention ferme d'acquérir le bien immobilier. Le montant est bloqué jusqu'à la signature de l'acte authentique, sous la responsabilité d'un professionnel chargé de le conserver.

Rôle de l'acompte dans le compromis de vente

L'acompte constitue une garantie pour le vendeur, car il témoigne de la volonté réelle de l'acquéreur de mener la transaction à son terme. Il sert également à sécuriser juridiquement l'opération : si l'acte définitif est signé, l'acompte est déduit du prix final. Il s'inscrit donc comme un élément incontournable dans le processus d'achat immobilier.

Acomptes et engagement contractuel

Dans un compromis de vente, le versement de l'acompte engage l'acquéreur, sauf si une condition suspensive l'autorise à se retirer sans pénalité. Tant que ces conditions ne sont pas levées, l'acompte n'est pas définitivement acquis au vendeur. Il est donc étroitement lié au bon déroulement des étapes juridiques encadrant la vente.

Qui reçoit et conserve l'acompte ?

L'acompte est généralement versé à un professionnel agissant comme séquestre, chargé de conserver les fonds jusqu'à la conclusion de la vente. Cette mise en séquestre garantit que la somme ne sera pas utilisée avant la signature de l'acte authentique. Ce mécanisme protège à la fois le vendeur et l'acquéreur.

Le versement d'un acompte est-il obligatoire lors d'un compromis ?

Aucune obligation légale de verser un acompte

Dans un compromis de vente, le versement d'un acompte n'est pas imposé par la loi. Les parties sont libres de décider si un acompte doit être versé et d'en fixer les modalités. Cette liberté contractuelle permet d'adapter la transaction aux besoins du vendeur et de l'acquéreur.

Une pratique courante dans la transaction immobilière

Bien que non obligatoire, le versement d'un acompte est une pratique très répandue. Le vendeur y voit une assurance quant à la volonté réelle de l'acquéreur d'aller au bout du compromis de vente. Pour l'acheteur, il s'agit d'un engagement financier démontrant la solidité de son projet.

Situations où le versement peut être exigé

Certains vendeurs ou intermédiaires immobiliers exigent le versement d'un acompte pour accepter la signature d'un compromis de vente. Cette exigence doit être clairement indiquée et acceptée par les deux parties. Elle ne peut toutefois pas porter sur un montant abusif ou disproportionné.

Impact sur la sécurité de la transaction

Le versement d'un acompte contribue à sécuriser la vente en réduisant le risque de désistement non justifié. Il renforce la confiance entre les parties et fluidifie le processus de formalisation du compromis de vente. Toutefois, il ne modifie pas les droits légaux de rétractation de l'acquéreur.

Comment est fixé le montant de l'acompte ?

Détermination par accord entre les parties

Le montant de l'acompte dans un compromis de vente est fixé librement par le vendeur et l'acquéreur. Il résulte d'un accord contractuel et doit être clairement indiqué dans le compromis. Cette somme reflète l'engagement de l'acheteur tout en restant proportionnée au prix du bien.

Montant généralement pratiqué

En pratique, l'acompte représente souvent entre 5 % et 10 % du prix de vente. Ce pourcentage est considéré comme suffisant pour sécuriser la transaction sans imposer une charge financière excessive à l'acquéreur. Toutefois, rien n'empêche les parties de convenir d'un montant supérieur ou inférieur selon leur négociation.

Prise en compte du contexte de la transaction

Le montant de l'acompte peut être influencé par différents facteurs : la valeur du bien, la durée prévue avant la signature de l'acte authentique, le type de financement de l'acheteur et la pratique locale. Une transaction avec financement bancaire peut nécessiter un acompte plus élevé pour garantir la solidité de l'engagement.

Mention obligatoire dans le compromis de vente

Il est essentiel que le montant de l'acompte soit indiqué clairement dans le compromis de vente pour éviter tout litige. Cette mention précise la somme versée, la manière dont elle sera conservée et les conditions de restitution en cas de non-réalisation de la vente.

Modalités de versement de l'acompte : séquestre, notaire, agence

Versement de l'acompte en séquestre

Le versement de l'acompte peut être effectué sur un compte séquestre géré par un professionnel habilité, comme un notaire ou un avocat. Cette modalité garantit que la somme est conservée en toute sécurité jusqu'à la signature de l'acte authentique, protégeant à la fois l'acquéreur et le vendeur.

Versement directement chez le notaire

Lorsque le compromis de vente est signé chez un notaire, l'acompte peut être remis directement à son étude. Le notaire en assure la garde et le transfert lors de la signature de l'acte définitif. Cette méthode sécurise la transaction et facilite la traçabilité des fonds.

Versement via une agence immobilière

Certaines agences immobilières proposent de recevoir l'acompte pour le compte du vendeur. Dans ce cas, l'agence agit comme intermédiaire et assure le transfert sécurisé de la somme lors de la finalisation de la vente. Il est toutefois recommandé de s'assurer que l'agence dispose des garanties nécessaires pour sécuriser les fonds.

Comparaison des modalités

Le choix de la modalité de versement dépend de la confiance entre les parties et des pratiques locales. Que ce soit via un séquestre, un notaire ou une agence, l'essentiel est que l'acompte soit sécurisé et clairement mentionné dans le compromis de vente pour éviter tout litige ultérieur.

Acompte, arrhes et indemnité d'immobilisation : quelles différences ?

Définition de l'acompte dans un compromis de vente

L'acompte est une somme versée par l'acheteur au moment de la signature du compromis de vente, en garantie de son engagement. Il constitue une avance sur le prix de vente et sera déduit du montant total lors de la signature de l'acte définitif. Le versement d'un acompte engage fermement l'acheteur et le vendeur.

Définition des arrhes

Les arrhes sont un montant remis par l'acheteur au vendeur lors du compromis de vente, mais contrairement à l'acompte, elles permettent à l'une ou l'autre des parties de se rétracter. Si l'acheteur se désiste, il perd les arrhes ; si le vendeur se rétracte, il doit restituer le double des arrhes reçues. Les arrhes sont donc un moyen plus souple qu'un acompte, mais moins sécurisant pour le vendeur.

Définition de l'indemnité d'immobilisation

L'indemnité d'immobilisation est une somme versée par l'acheteur pour bloquer la vente pendant une période donnée, souvent lorsque le compromis prévoit un délai pour l'obtention d'un prêt ou la réalisation de conditions suspensives. Cette somme n'est pas déduite du prix de vente mais sert à compenser le vendeur pour l'immobilisation du bien. En cas de réalisation de la vente, elle peut être imputée sur le prix.

Comparatif pratique entre acompte, arrhes et indemnité d'immobilisation

CaractéristiqueAcompteArrhesIndemnité d'immobilisation
Engagement Ferme et définitif Possibilité de rétractation Bloque le bien temporairement
Versement Somme sur le prix de vente Somme versée librement Somme versée pour compenser l'immobilisation
Conséquence en cas de désistement de l'acheteur Perte de l'acompte Perte des arrhes Indemnité conservée par le vendeur
Conséquence en cas de désistement du vendeur Remboursement doublé de l'acompte Remboursement doublé des arrhes Indemnité conservée
Déduction du prix de vente Oui Non, sauf accord particulier Parfois, selon le compromis

Peut-on annuler un compromis de vente sans perdre l'acompte ?

Droit de rétractation de l'acquéreur

L'acquéreur dispose d'un droit de rétractation de 10 jours à compter de la signature du compromis de vente. Durant cette période, il peut annuler le compromis sans perdre l'acompte versé. Cette disposition protège l'acheteur et doit être mentionnée explicitement dans le compromis.

Conditions suspensives

L'annulation du compromis peut également intervenir sans perte de l'acompte si des conditions suspensives prévues dans le contrat ne sont pas réalisées. Par exemple, le refus d'un prêt bancaire ou l'absence de documents légaux nécessaires permettent à l'acheteur de se désister sans pénalité financière.

Annulation pour motif légitime

Certaines situations exceptionnelles, comme la découverte de vices cachés affectant le bien, peuvent permettre à l'acquéreur d'annuler le compromis de vente sans perdre l'acompte. Ces motifs doivent être justifiés et documentés pour garantir la restitution des fonds.

Cas d'annulation hors conditions légales

Si l'acquéreur se retire du compromis en dehors des droits de rétractation et des conditions suspensives, l'acompte est généralement conservé par le vendeur à titre de compensation. Il est donc essentiel de vérifier les clauses du compromis pour comprendre les implications financières en cas d'annulation.

Que devient l'acompte en cas de réalisation ou de non-réalisation des conditions suspensives ?

Réalisation des conditions suspensives

Lorsque toutes les conditions suspensives prévues dans le compromis de vente sont remplies, l'acompte versé par l'acheteur est imputé sur le prix final du bien. Il devient donc une avance sur le paiement total et contribue à sécuriser la transaction jusqu'à la signature de l'acte authentique.

Non-réalisation des conditions suspensives

Si une ou plusieurs conditions suspensives ne sont pas réalisées, l'acompte doit être restitué intégralement à l'acquéreur. Cela peut concerner des situations telles que le refus d'un prêt bancaire, des problèmes administratifs ou des vices cachés rendant la vente impossible. La restitution garantit que l'acquéreur ne subit pas de perte financière en cas d'imprévu.

Importance de la mention dans le compromis de vente

Il est essentiel que le compromis de vente précise clairement les conditions suspensives et les conséquences sur l'acompte en cas de réalisation ou non-réalisation. Cette précision permet d'éviter les litiges et de sécuriser les deux parties, en définissant clairement les droits et obligations relatifs aux sommes versées.

Que faire en cas de litige autour du remboursement de l'acompte ?

Vérification des clauses du compromis de vente

En cas de litige sur le remboursement de l'acompte, il est crucial de commencer par examiner attentivement les clauses du compromis de vente. Ces clauses déterminent les conditions de restitution de l'acompte, notamment en cas de rétractation, de non-réalisation des conditions suspensives ou de désistement injustifié.

Communication et négociation amiable

Avant toute action judiciaire, il est conseillé d'essayer de résoudre le conflit à l'amiable. L'acheteur et le vendeur peuvent engager une discussion pour clarifier les obligations de chacun et convenir d'un remboursement ou d'une compensation. Une solution négociée permet d'éviter les frais et délais d'une procédure judiciaire.

Médiation ou conciliation

Si la négociation directe échoue, la médiation ou la conciliation par un professionnel du droit ou un conciliateur peut être envisagée. Ces méthodes alternatives offrent un cadre neutre pour résoudre le litige et favorisent un accord équitable sans passer par un procès.

Action judiciaire

En dernier recours, l'acquéreur ou le vendeur peut saisir le tribunal compétent pour obtenir le remboursement ou la conservation de l'acompte selon le cas. Le juge examinera les preuves, les clauses du compromis et la législation applicable pour trancher le litige. Il est recommandé de se faire assister par un avocat spécialisé en droit immobilier pour maximiser ses chances de succès.

FAQ – Acompte dans un compromis de vente

Qu'est-ce qu'un acompte dans un compromis de vente ?

L'acompte est une somme d'argent versée par l'acheteur au moment de la signature du compromis de vente. Il s'agit d'un engagement concret de l'acheteur pour sécuriser la transaction et réserver le bien. Cet acompte sera déduit du prix final lors de la signature de l'acte authentique.

Quelle est la différence entre acompte, arrhes et indemnité d'immobilisation ?

L'acompte se distingue des arrhes et de l'indemnité d'immobilisation par son caractère définitif : il est imputé sur le prix du bien. Les arrhes permettent une rétractation sans conséquence pour l'acheteur, tandis que l'indemnité d'immobilisation rémunère uniquement le temps pendant lequel le bien est retiré du marché.

Peut-on récupérer son acompte en cas d'annulation du compromis ?

La récupération de l'acompte dépend des motifs de l'annulation et des conditions prévues dans le compromis de vente. En cas de non-réalisation des conditions suspensives, l'acompte est généralement restitué. Si l'acheteur se désiste sans justification, il peut le perdre.

Qui garde l'acompte jusqu'à la signature de l'acte définitif ?

L'acompte peut être conservé par le notaire, l'agence immobilière ou le séquestre désigné dans le compromis de vente. Cette gestion sécurisée garantit que la somme sera correctement imputée au moment de la finalisation de la transaction.

Que faire en cas de litige sur le remboursement de l'acompte ?

En cas de litige, il est conseillé de vérifier les clauses du compromis de vente et de privilégier la négociation amiable ou la médiation. Si aucune solution n'est trouvée, il est possible de saisir le tribunal compétent pour trancher le différend.

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