Assurance vie : les ménages français continuent de privilégier ce placement
Malgré la volatilité des marchés financiers et la baisse d'attractivité de certaines solutions d'épargne, l'assurance vie reste une valeur refuge pour les ménages français. Le secteur confirme sa solidité avec une collecte exceptionnelle, notamment portée par les supports en unités de compte, et affiche une résilience face aux pressions économiques.

Une épargne toujours orientée vers les contrats d'assurance vie
Les épargnants continuent de privilégier l'assurance vie pour sa stabilité et sa capacité à diversifier les placements. Selon le rapport 2024 de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), la collecte nette a atteint 22,8 milliards d'euros. Sur les neuf premiers mois de 2025, elle a connu un nouveau pic historique à 34,6 milliards d'euros. Les unités de compte, plus exposées aux marchés mais offrant des rendements supérieurs, attirent davantage que les fonds en euros, qui ont enregistré une collecte négative de 2,4 milliards d'euros en 2024.
Au total, les assureurs français gèrent désormais près de 2 972 milliards d'euros d'avoirs (+3,3 % sur un an), se plaçant loin devant leurs homologues européens. L'Allemagne, deuxième au classement, gère 2 488 milliards d'euros, tandis que l'Italie se situe encore plus loin.
Une solidité renforcée malgré certaines tensions
Cette croissance impressionnante s'accompagne toutefois de signes de tension. Le ratio de solvabilité moyen du secteur atteint 239 %, en baisse de 11 points par rapport à 2023. De même, le ratio de couverture du minimum de capital requis (MCR) passe à 641 %, soit un recul de 28 points. Ces indicateurs restent confortables, mais témoignent des contraintes liées à la valorisation des actifs et à la hausse des taux d'intérêt.
Rentabilité et performance du secteur en 2024
Malgré ces contraintes, le résultat net global du secteur progresse de 5 % pour atteindre 21 milliards d'euros. La moitié de cette performance provient des activités non-vie, en hausse de 8,5 % avec un chiffre d'affaires de 194 milliards d'euros, malgré une sinistralité accrue de 5,1 %. Le ratio combiné, indicateur clé de la rentabilité technique, s'améliore d'un point à 96 %.
Le rendement des fonds propres (RoE) s'élève à 8,5 %, en hausse de 0,3 point, confirmant la capacité du secteur à adapter ses modèles dans un environnement économique en mutation. Les sociétés d'assurance vie et mixtes, ainsi que les holdings et réassureurs, contribuent à cette performance globale, renforçant l'attractivité de l'assurance vie pour les épargnants.