Baisse des passoires énergétiques en France grâce aux réformes du DPE
Le parc immobilier français compte 5,4 millions de passoires énergétiques au début de 2025, en recul de 400.000 logements sur un an. Cette baisse est largement liée aux récentes réformes du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui ont modifié le calcul des performances pour certaines surfaces et usages.

Une baisse significative des logements très énergivores
Selon les statistiques publiées par le gouvernement, les logements classés F et G au DPE, considérés comme passoires énergétiques, représentent désormais 14,4 % du parc total français. Parmi ces 5,4 millions de logements, 3,9 millions sont des résidences principales, soit 12,7 % des habitations occupées, majoritairement détenues par leurs propriétaires (2,5 millions).
Le parc locatif privé compte 1,1 million de passoires énergétiques, soit 13,8 % de ses logements. Parmi eux, 453.000 sont classés G, et depuis le 1er janvier 2025, la loi impose que tout logement loué atteigne au minimum la classe F, sous peine d'obligations de rénovation pour le propriétaire.
Les réformes du DPE expliquent une partie de la baisse
Le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique précise que le changement de seuils de calcul du DPE pour les petites surfaces, mis en place en février 2024, a permis de retirer 160.000 appartements de la catégorie passoire, représentant 38 % de la baisse observée sur les résidences principales.
Une seconde modification, concernant le coefficient de conversion de l'électricité, devrait à terme faire sortir environ 700.000 logements de ce statut très énergivore, légèrement en dessous des 850.000 logements estimés initialement lors de l'annonce de la réforme prévue pour le 1er janvier 2026. Cette révision repose sur des données mises à jour par rapport au parc de 2023.
Des profils de propriétaires plus âgés et modestes
L'étude souligne que les passoires énergétiques du parc locatif privé sont souvent détenues par des propriétaires âgés et aux revenus modestes. Par exemple, 17,7 % des logements loués par des propriétaires de plus de 80 ans sont des passoires.
Le SDES met en garde sur l'interprétation de la diminution du nombre de passoires énergétiques : elle peut refléter une amélioration réelle de la performance énergétique, mais également des effets liés aux comportements des diagnostiqueurs et des propriétaires. Certaines habitations ont ainsi amélioré leur classement grâce à des travaux de rénovation, gagnant plusieurs lettres au DPE.