La Blockchain est-elle le futur de l'assurance ?

Mickaël Touré 02 Septembre 2019 17:10

Alors que la loi Hamon facilite le changement d'assurance, la Blockchain pourrait bien représenter le futur du secteur.

La Blockchain est-elle le futur de l'assurance ?

En vigueur depuis 2014, la loi Hamon a pour vocation de faciliter les changements d'assurance. Renforcées par l'amendement Bourquin, ces dispositions devaient amorcer une véritable révolution du secteur. Rien que pour l'immobilier, elles permettent notamment de changer son assurance de prêt immobilier ou de bénéficier de meilleures conditions grâce à un courtier assurance prêt immobilier.

Même si cette révolution reste pour le moment limitée, comme l'indiquait lui-même le sénateur Bourquin, il y a quelques semaines, une innovation pourrait modifier la donne. En effet, l'arrivée de la Blockchain dans le monde de l'assurance pourrait bien ouvrir de nouvelles perspectives aux compagnies.

Les smart-contracts, une amélioration de la relation client ?

Dans les faits, l'arrivée de ces modifications législatives impacte tous les domaines de l'assurance. Aussi bien l'assurance habitation, que l'assurance automobile ou l'assurance de prêt. Le but affiché est ainsi d'ouvrir le secteur à une concurrence plus accrue. Dans ce contexte, la Blockchain pourrait bien être un levier permettant aux entreprises du secteur de se différencier.

Dans cette optique, l'utilisation des Smart-contracts (contrat intelligent) permettra de simplifier les relations entre la compagnie d'assurance et le consommateur. Ils permettent, par exemple, de fluidifier les réclamations, d'optimiser les transactions et de rendre plus rapides les remboursements.

Quelles applications concrètes pour la Blockchain ?

D'ailleurs, certaines compagnies comme Axa ou Allianz ont déjà commencé à utiliser ce procédé. Le service Fizzy d'Axa permet par exemple une indemnisation automatique des passagers lors du retard d'un vol. Allianz quant à elle, teste actuellement ce procédé pour les cas de catastrophes naturelles. Les contrats peuvent alors permettre une indemnisation du client sans l'intervention d'un expert.

Pour cela, Allianz met en relation des informations comme la parution d'arrêtés d'état de reconnaissance de catastrophe naturelle (qui comporte la zone et les périodes où s'est située la catastrophe naturelle) avec la localisation du souscripteur du contrat.

De forts enjeux de sécurisation

Malgré des perspectives plus que réjouissantes, la Blockchain devra également rimer avec une forte sécurisation pour éviter tous les cas potentiels de fraude. Cela passera évidemment par un processus comme le « Know Your Customer » afin de permettre une sécurisation du profil du client.

Ce processus permet d'identifier et d'authentifier des transactions sans l'intervention d'un tiers de confiance. Il y a quelques semaines, Typhaine Gaudemer, directrice France d'ID Now répondait d'ailleurs aux questions de Bourse des Crédits à ce sujet.

Ainsi, même si la Blockchain représente certainement l'avenir du secteur, d'autres problématiques pourraient bien freiner cette évolution. Par exemple, des interrogations concernant le coût et le cadre législatif de cette technologie pourrait bien refroidir les ardeurs des compagnies d'assurance. Une étude de la Fédération Française de l'Assurance et de PwC, révélait d'ailleurs que si “ 56 % des assureurs reconnaissent le potentiel de la blockchain, 57 % ne savent pas encore comment l'exploiter ".

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