Copropriété : des économies grâce aux syndics en ligne

Jacques-Olivier Busi 05 Septembre 2016 11:17

Les syndics digitaux se développent en France et constituent des solutions pour faire des économies. Néanmoins, cette solution s'avère intéressante pour les petites copropriétés, mais beaucoup moins pour les grosses entités.

Copropriété : des économies grâce aux syndics en ligneLes tarifs proposés sont bien moins élevés que les syndics traditionnels.

Quand les copropriétaires évoquent leurs syndics, le plus souvent, ce sont les mêmes critiques qui reviennent : mauvaise gestion, absence de contacts et surtout un coût trop élevé. En réponse à ces attaques, les syndics ont donc décidé de prendre un virage à 180 degrés. "Quitte à les entendre dire qu'ils ne voient pas jamais leur syndics, autant faire en sorte que ce soit vrai. Mais, qu'ils en soient pleinement conscients", ironise Hugues Herry, fondateur de Clicsyndic, au journal Les Echos.

Ainsi, les nouveaux syndics se sont installés dans la sphère numérique. Dans ce sens, pour assurer la gestion des copropriétés, ils ne se déplacent plus pour résoudre les problèmes ou pour observer les travaux à réaliser au sein de l'entité.

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Des tarifs à moins de 100 euros par an

L'avantage de ce système est la baisse du montant de leurs honoraires. Pour exemple, les syndics en ligne proposent des forfaits à moins de 100 euros par an, hors frais de contentieux et de mutation si besoin. Clicsyndic facture par exemple 95 euros et Lebonsyndic.com, 99 euros. Des tarifs bien moins élevés que les syndics traditionnels proposant des forfaits, en moyenne, à 250 euros par an et par lot principal.

De plus, les prestations proposées sont sensiblement les mêmes que celles proposées par les cabinets classiques, de la rédaction du procès-verbal à la convocation à l'assemblée générale. "Tout comme ces derniers, nous relevons de la loi du 10 juillet 1965, qui fixe les principales missions de syndic. Nous avons donc les mêmes responsabilités qu'eux en matière de gestion comptable et administrative", précise au quotifien Les Echos, Laurent Ponsot, directeur général de Lebonsyndic.com.

Un modèle inadapté pour les grosses copropriétés

"Les différences essentielles se font sentir au moment de la réception des travaux réalisés dans l'immeuble ainsi que de la tenue de l'assemblée", ajoute Hugues Herry. En effet, ces syndics digitaux ne gèrent pas ces moments, les membres du conseil syndical prennent ici la relève et sont les garants de leur bonne tenue. "Si leur responsabilité n'est pas engagée, c'est à eux qu'il incombe de valider les travaux et de tenir l'AG", détaille Laurent Ponsot.

Néanmoins, ces syndics en ligne ne sont pas adaptés aux grosses copropriétés, composées d'un grand nombre de lots. Rachid Laaraj, fondateur du courtier en syndic Syneval, confirme aux Echos, la difficulté pour les grosses entités. "Ce système repose sur l'implication du conseil syndical. Or, cela représente au quotidien pour ces membres beaucoup de contraintes qui peuvent s'avérer très lourdes à gérer. Et, encore plus, dans les résidences dont le nombre de propriétaires occupants est minoritaire". C'est la raison pour laquelle, certains de ces nouveaux syndics en ligne ne proposent leurs services qu'aux petites copropriétés, comme par exemple Syndic One qui se limite à 30 lots maximum.

>> A lire également : En 2016, les syndics seront tenus de mieux informer les copropriétaires

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