Crowdfunding : Emmanuel Macron veut changer la donne pour les entreprises

Hugo Eugene 29 Mars 2016 16:42

Ce mardi, le ministre de l'Economie a pris la parole en faveur du crowdfunding lors des troisièmes Assises du financement participatif de Bercy. Il a notamment annoncé que les entreprises vont pouvoir se prêter de la trésorerie via des plateformes.

Crowdfunding : Emmanuel Macron veut changer la donne pour les entreprisesEmmanuel Macron veut changer la vie des entreprises en termes de crowdfunding

C'est une révolution. Quand Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, parle du crowdfunding (financement participatif) en France, il n'y pas par quatre-chemins. Ce mardi matin, à l'occasion des troisièmes Assises du financement participatif, il a même annoncé qu'à partir d'octobre 2016, les entreprises pourront prêter leur trésorerie à d'autres entreprises en utilisant les plateformes de crowdfunding.  

Alors qu'en 2015, les particuliers ont déposé plus de 300 millions d'euros sur ces plateformes, soit deux fois plus qu'en 2014, Emmanuel Macron a annoncé un second souffle pour un secteur qui s'ouvre de plus en plus aux entreprises. "Vous portez un bouleversement, en termes d'usage et de réglementation. On connait une décentralisation des décisions et du pouvoir", a-t-il adressé aux représentants de plateformes, start-ups, banques et institutions financières présentes au ministère ce mardi.

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"Nous ne devons pas figer les choses"

Si les entreprises ont levé 122 millions de fonds en 2015, soit une augmentation de 190% par rapport à 2014, "nous devons repenser notre façon de réglementer. Nous ne devons pas figer les choses, mais accompagner le développement de l'innovation", a rappelé Emmanuel Macron. Il a également avoué, à demi-mot, s'inspirer du modèle anglais pour créer un environnement réglementaire et fiscal favorable à une réelle explosion du crowdfunding en France.

De l'autre côté de la Manche, un forfait de 15.000 livres (19.000 euros) d'intérêts non-imposables est versé aux citoyens. Il est généré par le financement participatif et d'un portefeuille type Plan épargne en actions (PEA) pour mettre de côté les actifs issus du crowdfunding. Pourquoi ne pas imaginer les mêmes mesures en France ? Depuis janvier 2016, les Français peuvent déduire leurs pertes en capital de leurs gains issus des plateformes de prêts. Un premier pas.

Nous sommes au début de la finance participative, j'en suis convaincu

Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique

Le ministre encourage parallèlement le crédit interentreprises et la diversité du financement. "Nous avons choisi de garder la flexibilité des bons de caisse (des titres représentatifs de dette souscrits pour 5 ans, ndlr). L'ordonnance vient de partir au Conseil d'état".

Un nouveau terme est, par ailleurs, entré dans le vocabulaire d'Emmanuel Macron, celui de "Blockchain". Le ministre a ainsi annoncé une adaptation de la réglementation financière afin de permettre l'expérimentation de ces blockchains dédiés au marché des bons de caisse. Un cadre qui pourrait favoriser l'émergence d'une Bourse des PME s'il est étendu aux titres non-côtés.

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