Hausse très modeste de la retraite complémentaire Agirc-Arrco en novembre 2025
Le 1er novembre prochain, les pensions complémentaires des anciens salariés du secteur privé seront revalorisées. L'augmentation attendue restera toutefois très modeste, conséquence directe d'une inflation particulièrement faible pour 2025 après avoir atteint un pic les années précédentes.
Une revalorisation calculée sur la base de l'inflation
Les pensions de retraite complémentaire du régime Agirc-Arrco sont revalorisées au 1er novembre de chaque année. Cette hausse est calculée sur la base de l'indice des prix à la consommation hors tabac, tel qu'estimé par l'Insee, auquel il faut retrancher 0,4 %. Les partenaires sociaux chargés de la gestion du régime se réservent toutefois la possibilité de l'ajuster de plus ou moins 0,4 point.
En 2024, la revalorisation s'était établie à 1,6 %, avec une inflation hors tabac de 1,8 %. Pour cette année, les statisticiens anticipent une augmentation des prix de 0,9 % au maximum. Les pensions ne devraient ainsi progresser que de +0,1 % à +0,9 %.
Il faudra attendre la décision finale du conseil d'administration de l'Agirc-Arrco, composé des représentants syndicaux et patronaux, pour connaître le taux exact qui s'appliquera en 2025.
Des gains financiers très limités pour les retraités
Quel que soit le scénario envisagé, le gain sera infime pour les retraités. Supposons une personne qui touche une pension mensuelle nette de 1 400 euros, dont 420 euros proviennent d'Agirc-Arrco. La revalorisation attendue ne lui rapportera que 2,10 à 3,78 euros par mois, selon l'ampleur de la hausse.
Un retraité avec une pension plus confortable, par exemple 2 300 euros, et répartis de manière égale entre les régimes de base et complémentaire, verra ses revenus augmenter d'à peine 5,75 à 10,35 euros.
Même pour les mieux lotis, qui perçoivent mensuellement 4 000 euros nets, le gain ne sera que de 20 à 36 euros si la part de l'Agirc-Arrco s'élève à 2 560 euros.
Ces ajustements dérisoires montrent les limites de l'indexation sur l'inflation. Dans un contexte économique toujours tendu, les retraités ont peu d'espoir de parvenir à compenser la baisse notable de leur pouvoir d'achat. Cette situation explique le succès des produits d'épargne, tels que le PER, qui permet de se constituer un capital tout en profitant d'une fiscalité avantageuse.