Pourquoi est-il important de prévoir une succession de son vivant ?
Dans un cas de succession sur trois, des litiges ont lieu entre les héritiers selon les notaires et même une bonne cohésion familiale au préalable n'épargne pas ces situations. Il est donc nécessaire d'anticiper ce risque avant que survienne le décès.
Le testament est le moyen le plus sûr pour organiser une succession dans les meilleures conditions
Les schémas de famille se multiplient en France et les situations familiales deviennent autant plurielles que spécifiques. Cette complexification des structures familiales peut soulever de nombreuses problématiques dans le cadre d'une succession qu'il convient d'amorcer suffisamment en avance afin d'éviter tout conflit d'héritage. A cet égard, bien maîtriser les outils juridiques et administratifs est primordial.
La centralité du testament
Il s'agit d'un document presque essentiel au bon déroulement d'une succession. Pour les héritiers directs, à savoir les enfants, le testament peut permettre de retranscrire leurs préférences, notamment en matière de biens immobiliers, et de les répartir entre eux après un accord. Un des leur peut également être avantagé par rapport au reste de la fratrie en cas de besoin financier à travers l'usufruit par exemple, idéal pour ne pas trop offenser les autres héritiers.
Pour ce qui est des parents proches tels que les frères et soeurs, les neveux et nièces ou encore les cousins, ceux-ci n'ont pas de droit fondamental dans le cadre d'une succession malgré la proximité qu'ils peuvent entretenir avec le défunt. Pour éviter qu'ils ne soient négligés, il est donc indispensable de les mentionner dans le testament, notamment les plus jeunes d'entre eux.
Les cas de familles recomposées
Les situations de familles recomposées ne représentent plus des cas à part désormais en France puisqu'elles comptent pour 10% des ménages français. Pour équilibrer la succession entre enfants issus d'unions différentes, un contrat d'assurance-vie représente un bon moyen pour avantager un des héritiers.
Il est aussi possible d'opter pour les solutions de donation. Celle-ci peut être simple et ne concerner qu'un des enfants mais si ce dernier la fait fructifier, il devra partager la plus-value avec le reste de la fratrie. Ainsi, il peut être plus judicieux de favoriser la donation-partage, possible pour les familles recomposées depuis plus de dix ans et qui concerne l'ensemble des enfants après accord des deux conjoints. Cette forme de donation fige temporellement la valeur des biens légués et évite le risque d'indivision en transmettant des biens différents à chaque enfant.
>> Pour aller plus loin : Impôts sur les successions et donations: à quand une réforme?
