Locataires : de nouveaux frais encadrés entreront en vigueur en 2026
Après plus d'une décennie sans révision, les honoraires imputables aux locataires vont légèrement augmenter dès le 1ᵉʳ janvier 2026. Cette mise à jour découle de la revalorisation réglementaire des plafonds encadrés par la loi ALUR. Pour les futurs locataires, il faudra anticiper une hausse modérée, mais désormais officielle.

Une revalorisation attendue après dix ans de gel réglementaire
Alors que les taux immobiliers se stabilisent pour les acheteurs, c'est du côté de la location que les changements se profilent. À compter du 1er janvier 2026, les honoraires facturés aux locataires par les agences immobilières augmenteront légèrement, une évolution rendue possible par un arrêté publié durant l'été 2025.
Depuis 2014, ces honoraires étaient strictement plafonnés par le décret du 1er août 2014, dans le cadre de la loi ALUR. Leur montant couvrait quatre prestations incontournables : la visite du bien, la constitution du dossier, la rédaction du bail et l'état des lieux d'entrée. Le texte prévoyait une actualisation annuelle basée sur l'Indice de référence des loyers (IRL), diffusé par l'INSEE, mais aucune mise à jour n'avait été appliquée depuis plus d'une décennie - malgré une hausse progressive des coûts d'exploitation des agences.
La publication de l'arrêté du 17 juillet 2025, au Journal officiel le 24 juillet, réactive enfin ce mécanisme de révision. Pour l'année 2026, la hausse est indexée sur l'IRL du troisième trimestre 2025, fixé à 145,77, soit une progression de 0,87 % sur un an. Conformément au décret, cette revalorisation n'est appliquée que si l'évolution est positive.
Cette mise à jour ne concernera que les baux signés à partir du 1er janvier 2026. Les contrats de location en cours continueront d'être régis par les anciens plafonds.
Des plafonds revus à la hausse selon les zones géographiques
Les honoraires restent structurés selon trois catégories de zones, exprimées en euros TTC par mètre carré de surface habitable. La hausse reste contenue, mais elle s'appliquera à toutes les prestations concernées par l'encadrement ALUR.
| Zone | Ancien plafond | Nouveau plafond 2026 |
|---|---|---|
| Zone très tendue (ex : Paris, petite couronne) | 12 €/m² | 12,10 €/m² |
| Zone tendue | 10 €/m² | 10,09 €/m² |
| Zone non tendue | 8 €/m² | 8,07 €/m² |
| État des lieux (toutes zones) | 3 €/m² | 3,03 €/m² |
Un exemple fourni par Capital illustre cette évolution : pour un appartement de 40 m² à Paris, le locataire pourra être facturé jusqu'à 484 € pour les prestations de mise en location, auxquels s'ajouteront 121,2 € pour l'état des lieux d'entrée, soit un total maximal de 605,2 €.
Un ajustement modéré mais structurant pour le marché locatif
Pour les professionnels, cette revalorisation implique une mise à jour de l'ensemble des documents contractuels, barèmes et supports commerciaux. Les agences devront également informer clairement les clients de ces nouveaux plafonds pour éviter toute confusion au moment de la signature du bail.
Côté locataires, l'impact restera limité, mais cette hausse intervient dans un contexte où la pression sur le marché locatif ne faiblit pas. Les difficultés d'accès au logement, notamment dans les zones très tendues, pourraient renforcer le besoin d'accompagnement personnalisé et d'information transparente.