Le moral des acheteurs immobilier en hausse

Johan Garcia 12 Juin 2014 11:10

La site d'annonces immobilières Logic-immo.com présentait ce jeudi son observatoire trimestriel sur le moral des acquéreurs. Un moral qui apparait en hausse, boosté par des taux de crédit très bas, des prix en baisses et un plus grand choix d'offres sur le marché.

Le moral des acheteurs immobilier en hausseLe moral des acquéreurs s'est amélioré au cours du deuxième trimestre 2014

C'est une bonne nouvelle pour le marché de l'immobilier. Le moral des acquéreurs s'est amélioré au cours du deuxième trimestre 2014, selon le dernier observatoire de Logic-Immo et TNS Sofres, sur les attentes et les perceptions des candidats à l'acquisition, présenté jeudi 12 juin 2014 à Paris.

Un moral en hausse, signe d'une reprise, bien que timide, de la demande immobilière selon la société d'annonces immobilières, qui s'appuie sur plusieurs éléments.

Intentions d'achat et concrétisations en hausse

Premier indice positif, le nombre d'acheteurs, plus 500.000, entre le deuxième trimestre 2013 et le T2 2014. Au total, Logic-immo avance le chiffre de 3 millions d'acheteurs, pour 2 millions de vendeurs en France.

Près de 61% des personnes interrogées, ayant un projet d'acquisition d'ici à un an, pensent que la période est la bonne pour acheter une maison ou un appartement. A l'inverse, ils ne sont que 7% à penser le contraire.

Autre information notable, 29% des personnes interrogées estiment toutefois que leur projet n'aboutira pas d'ici un an. Un chiffre en baisse de 3 points par rapport au deuxième trimestre 2014. Une bonne nouvelle donc, en ce qui concerne la perception sur les conditions générales d'acquisition et les intentions d'achat.

Situation économique et niveau des taux, facteurs de croissance de la demande

Selon le dernier observatoire de Logic-Immo, 50% du panel interrogé pense que la situation économique va encore se dégrader, soit une baisse de 18 points par rapport à la même période 2013. Toutefois seulement 4% de ces personnes pensent que la situation va s'améliorer, et 46% que la situation restera identique.

« Le contexte économique leur parait beaucoup moins hostile, particulièrement si l'on compare ces résultats à ceux de la sinistrose de 2011, où ils étaient 70% à penser que la situation allait se dégrader », analyse Stéphanie Pécault, Responsable Etudes de Logic-immo.com.

Autre facteur majeur dans le soutien de la demande, les taux d'intérêt des prêts immobiliers, historiquement bas. Pour 62% des personnes, ils sont « très attractifs, et bien perçus comme tel », contre seulement 25% en 2012.

Les acheteurs semblent en revanche commencer à anticiper la remontée des prix dans l'immobilier. Ils sont 15% à le penser, une proportion doublée par rapport au T2 2013. Ils ne sont ainsi plus que 39% à penser que les prix vont baisser, soit 20 points de moins.

« Aujourd'hui, les acheteurs n'attendent plus une baisse des prix. C'est un aspect positif, car cela signifie que ces acquéreurs ne vont plus retarder leur projet », explique Stéphanie Pécault. « De plus, leurs attentes ont fortement reculé concernant celle-ci », ajoute-t-elle.

Des difficultés qui persistent

Des facteurs négatifs freinent cependant toujours la demande. Bien que les taux soient historiquement bas, 52% des personnes sondées par TNS Sofres affirment rencontrer des difficultés pour obtenir leur prêt immobilier. Un chiffre en hausse de 4 points.

Une situation « liée à la situation financière [des foyers acquéreurs], qui reste fragilisée » et qui, malgré le début de la reprise économique, ne s'améliore pas. Pour 68% d'entre eux, elle reste identique. Pire, pour 14% des personnes, leur situation financière s'est même aggravée.

Malgré des signes encourageants, Logic-immo note que cette amorce de reprise sur le marché de l'immobilier, pourrait être stoppée dans les prochains mois par la mise en place de la loi Alur, qui rallonge sensiblement les délais de ventes, mais aussi et surtout par le « spectre d'une remontée des taux de crédit ». « Le niveau des taux ne peut difficilement descendre plus bas », termine Mme Pécault.

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