Acheter un logement en couple pacsé : quelles précautions ?

Arsalain EL KESSIR

Écrit par Arsalain EL KESSIR, mis à jour le 02/12/2025

Acheter un logement en couple pacsé : quelles précautions ?

✍ Les points à retenir

  • Acheter un logement en couple pacsé nécessite de déterminer clairement la répartition des parts en indivision, car le PACS n'impose pas de règles automatiques de propriété.
  • La rédaction d'un contrat ou d'une convention d'indivision permet de préciser les contributions financières de chacun et d'organiser la gestion du bien.
  • Le financement du prêt immobilier doit être étudié : les deux partenaires peuvent emprunter conjointement ou uniquement le partenaire principal, avec des implications sur la responsabilité.
  • Anticiper les situations de séparation ou de décès est essentiel, via des clauses spécifiques ou des assurances adaptées pour protéger chaque partenaire.
  • Consulter un notaire ou un conseiller juridique permet de sécuriser l'achat, éviter les conflits et optimiser la fiscalité liée à l'acquisition en couple pacsé.

Acheter un logement en couple pacsé : bonne idée ou pas ?

1. Pourquoi acheter un logement en couple pacsé peut être une bonne idée ?

Acheter un logement en couple pacsé peut être une excellente option si vous souhaitez investir ensemble dans un bien immobilier tout en bénéficiant de certains avantages juridiques et fiscaux. Le PACS offre une certaine souplesse en matière de gestion des biens, tout en permettant une répartition équitable des droits et des obligations. Cette solution permet également de préparer une union solide sur le plan patrimonial sans les formalités complexes d'un mariage.

2. Quels sont les inconvénients d'acheter un logement en couple pacsé ?

Bien que l'achat immobilier en couple pacsé présente des avantages, il comporte aussi certains inconvénients. Tout d'abord, contrairement au mariage, le PACS n'offre pas une protection aussi forte en cas de séparation ou de décès de l'un des partenaires. En cas de séparation, les biens sont partagés selon les règles de l'indivision, ce qui peut entraîner des complications si les deux partenaires ne s'entendent pas sur la vente ou la gestion du bien. De plus, l'absence de régime de communauté entraîne des différences dans la gestion du patrimoine acquis en fonction des apports de chacun.

3. Le PACS offre-t-il les mêmes droits qu'un mariage pour l'achat immobilier ?

Non, le PACS ne donne pas les mêmes droits que le mariage, notamment en termes de gestion des biens communs. En cas de PACS, chacun des partenaires reste propriétaire de ce qu'il a acheté, sauf convention contraire. Le bien immobilier peut être acheté en indivision, ce qui signifie que chaque partenaire détiendra une part selon sa contribution financière. Cependant, contrairement au mariage, il n'existe pas de communauté de biens sauf si les partenaires choisissent une autre option juridique (ex : SCI).

Les avantages d'acheter un bien immobilier sous PACS

1. Simplicité administrative et juridique

Acheter un bien immobilier sous PACS présente l'avantage de la simplicité par rapport au mariage. Contrairement aux couples mariés qui doivent respecter des règles strictes concernant les biens communs ou séparés, les partenaires pacsés peuvent choisir le régime de l'indivision, qui permet une gestion plus flexible du patrimoine. Cette souplesse facilite la répartition des droits et des obligations sur le bien immobilier, tout en restant plus simple à gérer administrativement.

2. Avantages fiscaux

Le PACS permet à deux personnes de bénéficier de certains avantages fiscaux lors de l'achat d'un bien immobilier. L'un des principaux avantages est la possibilité de déclarer des revenus communs, ce qui peut réduire la pression fiscale dans certaines situations. En cas de décès de l'un des partenaires, le PACS offre également une exonération partielle des droits de succession, contrairement à des couples non mariés. Cela peut constituer un atout majeur si vous prévoyez de transmettre votre bien immobilier à votre partenaire.

3. Partage des charges et des responsabilités

Dans le cadre d'un PACS, les partenaires peuvent librement choisir de partager les charges liées à l'achat immobilier (prêt, entretien, taxes foncières, etc.). Cela permet une gestion équilibrée et claire des finances du couple, avec une répartition des responsabilités en fonction des apports de chacun. Le PACS évite également certaines complications, comme celles que pourraient rencontrer des couples non mariés ou des partenaires en concubinage qui n'ont pas de cadre juridique officiel.

4. Flexibilité dans la gestion des biens

En tant que couple pacsé, vous avez la possibilité de choisir un régime de gestion adapté à vos besoins. Par défaut, l'achat se fait en indivision, ce qui signifie que chaque partenaire possède une part du bien immobilier en fonction de son apport financier. Toutefois, il est aussi possible de créer une Société Civile Immobilière (SCI) pour gérer l'achat en commun, ou encore d'opter pour un contrat spécifique afin de mieux définir la répartition des biens. Cette flexibilité permet de trouver la solution la mieux adaptée à votre situation.

5. Protection en cas de séparation

Bien que le PACS ne donne pas les mêmes droits qu'un mariage en termes de protection des biens en cas de séparation, il reste une option plus protectrice que le concubinage. En cas de dissolution du PACS, les partenaires doivent décider de la répartition des biens achetés ensemble, ce qui peut être facilité par un contrat préalable définissant la gestion des biens. Il est donc recommandé de clarifier ce point dès l'achat immobilier sous PACS pour éviter des complications en cas de rupture.

6. Aucune communauté de biens obligatoire

Contrairement au mariage, où il existe une communauté de biens par défaut (sauf régime particulier), le PACS n'impose pas une telle règle. Chaque partenaire reste propriétaire de ses biens personnels, ce qui permet une gestion indépendante de chacun. Cela permet aux couples pacsés d'éviter de devoir partager d'autres biens acquis avant le PACS ou de gérer leur patrimoine de manière plus autonome, tout en ayant la possibilité d'acheter en indivision si souhaité.

7. Moins de formalités juridiques

Le PACS, comparé au mariage, ne nécessite pas de formalités complexes ou coûteuses. L'achat immobilier sous PACS reste donc une solution simple et rapide pour les couples souhaitant investir ensemble. Il est également plus facile de modifier les conditions de répartition des biens en cours de route, notamment en cas d'évolution de la situation du couple (changement de résidence, naissance d'un enfant, etc.).

Les différentes options juridiques pour acheter un bien immobilier pacsé (indivision, SCI, tontine...)

1. L'indivision

L'indivision est la forme la plus courante d'achat immobilier en couple pacsé. Dans ce régime, les partenaires sont propriétaires du bien à hauteur de leur contribution financière, sauf s'ils décident d'un partage égal. Chaque partenaire détient une quote-part indivise du bien immobilier, mais cela ne signifie pas qu'il possède une portion matérielle spécifique du bien. L'indivision permet une gestion souple des biens, mais elle peut entraîner des complications en cas de séparation ou de vente, car chaque partenaire doit être d'accord pour vendre ou céder sa part.

2. La Société Civile Immobilière (SCI)

La création d'une SCI est une autre option juridique pour acheter un bien immobilier en couple pacsé. Ce montage permet de détenir collectivement un bien immobilier à travers une société, ce qui peut être avantageux si vous souhaitez gérer plus facilement la transmission du patrimoine ou si vous prévoyez des projets immobiliers complexes. Dans une SCI, les partenaires pacsés détiennent des parts sociales de la société, et non le bien directement. Cela offre plus de flexibilité en termes de gestion des biens, de répartition des droits de propriété et de protection en cas de décès ou de séparation.

3. La tontine

La tontine est un autre mécanisme juridique que peuvent utiliser les couples pacsés pour acheter un bien immobilier. Dans une tontine, les partenaires conviennent qu'en cas de décès de l'un d'eux, l'autre hérite automatiquement de la totalité du bien. Ce dispositif est particulièrement utilisé pour protéger le survivant, car il permet de simplifier la transmission du bien immobilier sans passer par les droits de succession. La tontine peut être un choix judicieux pour éviter les conflits en cas de séparation ou de décès, mais elle comporte des risques, car elle empêche l'un des partenaires de vendre ou de céder sa part sans l'accord de l'autre.

4. Le régime de la séparation de biens

Bien que le régime de la séparation de biens ne soit pas une option juridique exclusive à l'achat immobilier, il peut être adopté par les partenaires pacsés pour structurer la gestion de leurs biens. Dans ce régime, chaque partenaire conserve la pleine propriété de ses biens personnels, ce qui inclut les biens immobiliers achetés séparément. Si le couple souhaite acheter un bien immobilier en commun, il est possible d'établir une indivision pour cet achat, tout en maintenant la séparation des autres biens personnels. Ce système permet de préserver les intérêts individuels des partenaires tout en facilitant l'acquisition d'un bien en commun.

5. Le démembrement de propriété

Le démembrement de propriété est une autre stratégie qui peut être utilisée par les couples pacsés dans le cadre d'un achat immobilier. Ce mécanisme consiste à séparer les droits d'usage du bien (l'usufruit) et les droits de propriété (la nue-propriété). Le partenaire qui détient l'usufruit peut jouir du bien pendant une période déterminée ou toute sa vie, tandis que l'autre détient la nue-propriété, ce qui peut être avantageux en matière de transmission du patrimoine. Le démembrement permet ainsi de réduire les droits de succession et d'optimiser la gestion fiscale de l'immobilier. Cependant, ce mécanisme est complexe et nécessite des conseils juridiques adaptés pour éviter des litiges futurs.

Emprunter en couple pacsé : démarches, prêts et co-emprunt

1. Les démarches pour emprunter en couple pacsé

Lorsque vous décidez d'acheter un bien immobilier en tant que couple pacsé, l'une des premières étapes consiste à obtenir un prêt immobilier. Les démarches à suivre sont similaires à celles d'un couple marié, mais il est important de bien comprendre les spécificités liées au PACS. Pour commencer, vous devrez présenter votre dossier de demande de prêt à une banque. Celui-ci inclura vos justificatifs de revenus, votre apport personnel, et vos charges mensuelles.

La banque évaluera également la capacité de remboursement du couple en fonction des revenus de chacun des partenaires et du montant du prêt demandé. Bien que le PACS ne confère pas de droits particuliers en matière de prêt immobilier, il peut faciliter la gestion financière commune de l'achat. Les partenaires pacsés devront être solidaires de l'emprunt, ce qui signifie que les deux seront responsables du remboursement, même en cas de séparation.

2. Prêt immobilier pour un couple pacsé : critères de solvabilité

Le prêt immobilier pour un couple pacsé repose sur la capacité de remboursement des deux partenaires. Les banques étudieront plusieurs critères avant d'accorder un prêt :

  • Les revenus cumulés : Les revenus de chaque partenaire seront additionnés pour déterminer la capacité à rembourser l'emprunt.
  • Le taux d'endettement : Il est généralement recommandé de ne pas dépasser 33% d'endettement sur les revenus mensuels du couple.
  • La stabilité professionnelle : La banque prendra également en compte la stabilité de l'emploi de chaque partenaire (contrat à durée indéterminée ou durée déterminée).
  • L'historique bancaire : Un bon dossier bancaire (absence de retard de paiement, notamment) est un atout majeur.

Les deux partenaires pacsés seront alors co-emprunteurs et responsables du remboursement du prêt. Cela peut être un avantage, car le montant total des revenus permet de potentiellement emprunter une somme plus importante qu'en tant qu'emprunteur individuel.

3. Le co-emprunt en couple pacsé

Le co-emprunt est une pratique courante pour les couples pacsés souhaitant acheter un bien immobilier ensemble. En tant que co-emprunteurs, les deux partenaires s'engagent à rembourser l'intégralité du crédit, et la banque répartira la part de remboursement de manière proportionnelle en fonction des revenus et des apports de chacun. Il est important de noter que le co-emprunt implique une solidarité totale : si l'un des partenaires ne peut plus rembourser sa part, l'autre devra assumer le paiement de la totalité de l'emprunt.

Lors de la signature de l'acte de prêt, il est essentiel de bien clarifier le mode de répartition des parts de remboursement, ainsi que la répartition des risques en cas de difficulté financière de l'un des partenaires.

4. Les avantages du co-emprunt pour les couples pacsés

  • Augmentation de la capacité d'emprunt : Le co-emprunt permet de cumuler les ressources financières des deux partenaires, ce qui peut faciliter l'accès à un prêt plus important.
  • Sollicitation d'un taux d'intérêt plus bas : Les banques peuvent accorder un taux d'intérêt plus avantageux en fonction de la solidité du dossier à deux.
  • Meilleure répartition des risques : En cas de séparation, l'emprunt restant doit être remboursé par les deux partenaires, selon la répartition décidée au préalable.

5. Les spécificités liées au PACS et au co-emprunt

En cas de rupture du PACS, chaque partenaire reste responsable de l'emprunt immobilier. Cela signifie que si l'un des deux décide de quitter le logement, il devra continuer à rembourser sa part du crédit, à moins de trouver un arrangement avec l'autre partenaire. De plus, dans le cadre d'un co-emprunt, les partenaires pacsés doivent impérativement préciser les modalités de remboursement du prêt dans le cas de séparation, afin d'éviter toute ambiguïté.

Il est également important de noter que si l'un des partenaires venait à décéder, l'autre serait toujours responsable du remboursement de la totalité du prêt. Dans ce cas, une assurance emprunteur peut être souscrite pour couvrir ce risque.

Répartition de l'apport et des charges dans un achat immobilier pacsé

Lorsque vous achetez un bien immobilier en tant que couple pacsé, la répartition de l'apport initial et des charges liées à l'achat doit être clairement définie. La loi ne prévoit pas de règle spécifique pour le PACS en matière de répartition des biens ou des charges, ce qui laisse une certaine liberté aux partenaires. Cependant, il est important de fixer des règles claires pour éviter toute ambiguïté en cas de séparation ou de vente du bien immobilier.

1. L'apport personnel dans un achat immobilier pacsé

Dans un achat immobilier pacsé, l'apport personnel correspond à la somme que les deux partenaires décident de mettre en commun pour financer une partie de l'achat. Il peut s'agir d'économies personnelles ou d'une donation. La répartition de cet apport entre les partenaires peut se faire de différentes manières :

  • Répartition égale : Les deux partenaires apportent des montants équivalents à l'achat du bien immobilier.
  • Répartition inégale : Si l'un des partenaires possède un apport plus important, il peut être convenu que celui-ci assume une part plus élevée des charges liées à l'achat, voire en déduire une proportion de la part de propriété du bien.
  • Répartition selon les revenus : Si les revenus des partenaires sont différents, il peut être logique de répartir l'apport et les charges en fonction des ressources de chacun.

Il est essentiel que cette répartition soit définie à l'avance et inscrite dans l'acte de vente ou dans un contrat complémentaire, afin de protéger les intérêts de chaque partenaire en cas de séparation ou de revente.

2. Les charges liées à l'achat immobilier : qui paie quoi ?

Les charges liées à l'achat immobilier, comme le remboursement du prêt, les assurances, les taxes foncières et les frais de gestion, doivent également être réparties entre les partenaires. Là encore, plusieurs options sont possibles :

  • Répartition des charges à parts égales : Les deux partenaires contribuent de manière égale au remboursement du prêt immobilier, à l'entretien du bien et aux autres charges courantes.
  • Répartition des charges en fonction des revenus : Si l'un des partenaires gagne plus que l'autre, il peut être envisagé de répartir les charges en fonction des revenus respectifs. Par exemple, un partenaire pourrait assumer 60% des charges si ses revenus sont supérieurs.
  • Répartition en fonction de l'apport : Si un partenaire a fourni un apport plus important, il peut être convenu qu'il prenne en charge une portion plus importante des frais de fonctionnement du bien.

Ces choix de répartition doivent être bien définis et formalisés par écrit. L'accord peut être inscrit dans un contrat de cohabitation ou un avenant au PACS afin de garantir que les deux partenaires sont d'accord sur les modalités de financement et de gestion des charges.

3. Que se passe-t-il en cas de séparation ou de revente ?

En cas de séparation, de divorce ou de vente du bien immobilier, la répartition de l'apport et des charges aura un impact direct sur la façon dont le bien sera partagé entre les deux partenaires. Voici quelques points à considérer :

  • Partage des biens : Si les deux partenaires ont convenu d'une répartition inégale de l'apport initial, cette répartition influencera également la part de propriété du bien immobilier et devra être prise en compte lors de la vente ou de la séparation.
  • Remboursement des charges : Les charges dues pour le bien immobilier (prêt, impôts, entretien) devront être également réglées jusqu'à la revente ou la division du bien. Si un des partenaires quitte le logement, il peut être nécessaire de revoir la répartition de ces charges jusqu'à la revente.
  • Gestion des plus-values : En cas de vente, la plus-value générée par la vente du bien immobilier peut être partagée en fonction de l'apport initial et des contributions financières de chacun au fil des années.

Il est essentiel que les deux partenaires s'accordent à l'avance sur ces modalités de répartition, et que ces accords soient formalisés, afin de prévenir d'éventuels conflits en cas de séparation ou de revente du bien.

4. L'importance d'un contrat écrit pour formaliser la répartition

Bien qu'il n'y ait pas d'obligation légale d'établir un contrat écrit pour l'achat immobilier en PACS, il est fortement conseillé de formaliser par écrit la répartition de l'apport, des charges et des responsabilités. Ce contrat permettra de clarifier la situation de chaque partenaire et de protéger leurs droits en cas de litige ou de séparation.

Les modalités de répartition doivent être clairement mentionnées dans le contrat de PACS ou dans un avenant complémentaire, précisant qui paie quoi et comment les charges seront partagées à l'avenir. Cela permet de sécuriser l'investissement immobilier de chacun des partenaires et de garantir la transparence des responsabilités financières.

Assurance emprunteur et garanties pour les couples pacsés

Lorsque vous achetez un bien immobilier en couple pacsé, souscrire à une assurance emprunteur est une étape cruciale. Elle permet de garantir le remboursement du prêt en cas d'incapacité de travail, de décès ou d'invalidité. Cependant, il existe plusieurs éléments spécifiques à prendre en compte pour les couples pacsés, notamment en ce qui concerne la répartition des garanties et les options proposées par les banques.

1. L'assurance emprunteur pour un couple pacsé : pourquoi est-elle indispensable ?

L'assurance emprunteur est obligatoire pour obtenir un crédit immobilier. Elle protège à la fois les emprunteurs et les créanciers en cas d'imprévu majeur (décès, invalidité, incapacité de travail). Pour un couple pacsé, elle est particulièrement importante car elle permet d'assurer que, si l'un des partenaires est dans l'incapacité de rembourser, l'assurance prendra en charge tout ou une partie de la dette.

En cas de décès de l'un des partenaires, l'assurance emprunteur garantit la poursuite du remboursement du prêt par l'assureur. Cela permet au partenaire survivant de conserver le bien immobilier sans se retrouver seul à assumer toute la charge de la dette.

2. Répartition de l'assurance emprunteur entre les partenaires pacsés

La répartition de l'assurance emprunteur dans un couple pacsé dépend du type de contrat choisi avec la banque. Il existe plusieurs options :

  • Assurance individuelle : Chaque partenaire souscrit une assurance emprunteur individuelle, qui ne couvre que la part du prêt empruntée par chaque partenaire. En cas de décès ou d'incapacité de travail, l'assurance rembourse la part du prêt correspondant au partenaire concerné.
  • Assurance conjointe : Les deux partenaires sont couverts par une seule et même assurance, généralement à 100% chacun. En cas d'incapacité ou de décès de l'un des partenaires, l'assureur prend en charge la totalité du prêt, permettant à l'autre partenaire de ne pas avoir à rembourser seul.

3. Les garanties complémentaires pour les couples pacsés

Outre l'assurance emprunteur, il est parfois recommandé de souscrire à d'autres garanties pour sécuriser l'investissement immobilier. Ces garanties supplémentaires peuvent offrir des protections supplémentaires pour le couple pacsé :

  • La garantie décès-invalidité : Cette garantie complémentaire prend en charge le remboursement du prêt en cas de décès ou d'invalidité de l'un des partenaires. Elle est particulièrement utile pour les couples pacsés, car elle assure que le prêt ne sera pas un fardeau pour le partenaire survivant.
  • La caution bancaire : Certains couples choisissent une caution bancaire au lieu d'une hypothèque. Cela implique qu'une société de cautionnement se porte garante du remboursement du prêt. Elle peut être une alternative intéressante aux assurances emprunteur, mais elle nécessite des frais supplémentaires.
  • La garantie de prêt hypothécaire : Pour un bien immobilier de grande valeur, certains couples préfèrent prendre une garantie hypothécaire. Cela signifie que le bien peut être saisi en cas de non-remboursement du prêt. Bien qu'assez contraignante, cette option peut être nécessaire selon le montant du prêt et la situation financière du couple.

4. Le coût de l'assurance emprunteur pour un couple pacsé

Le coût de l'assurance emprunteur peut varier en fonction de plusieurs critères, notamment l'âge des partenaires, leur état de santé et le montant du prêt. Pour les couples pacsés, l'assurance peut être plus avantageuse si les deux partenaires souscrivent ensemble, car cela permet de bénéficier de tarifs plus compétitifs.

Il est important de comparer les offres d'assurances proposées par les banques, mais également de se renseigner sur des solutions d'assurance déléguée, qui peuvent offrir des tarifs plus attractifs tout en garantissant un niveau de couverture équivalent, voire supérieur. Cela peut être une stratégie pour alléger les coûts d'assurance tout en conservant une protection adéquate.

5. Les points à vérifier avant de souscrire une assurance emprunteur

Avant de souscrire une assurance emprunteur pour un achat immobilier en couple pacsé, voici quelques éléments à vérifier :

  • Le niveau de couverture : Vérifiez que l'assurance couvre bien les risques majeurs (décès, invalidité, incapacité) pour les deux partenaires et que le montant du prêt est bien pris en charge en totalité.
  • Les exclusions : Certaines assurances excluent des pathologies ou des situations particulières. Lisez attentivement les conditions générales pour éviter les mauvaises surprises.
  • Les délais de carence : Assurez-vous de bien comprendre les délais de carence, c'est-à-dire la période pendant laquelle l'assurance ne prendra pas en charge les remboursements après un incident (décès, incapacité, etc.).
  • Les options de révision du contrat : Si votre situation évolue (changement de statut, nouveau crédit, etc.), il est utile de vérifier si le contrat peut être révisé ou adapté à de nouvelles conditions.

Enfin, assurez-vous que l'assurance est bien adaptée à votre situation spécifique et qu'elle protège efficacement les intérêts de chaque partenaire. En cas de doute, il est conseillé de consulter un expert en assurances ou un conseiller financier.

Gestion du bien immobilier pacsé en cas de séparation, revente ou décès

SituationConséquences pour le couple pacséSolutions et précautions à prendre
Séparation du couple pacsé En cas de séparation, le couple peut décider de vendre le bien immobilier ou de le conserver. L'accord entre les partenaires sera nécessaire pour déterminer ce qu'il adviendra du bien. Il est recommandé d'établir un contrat de PACS prévoyant les modalités de partage du bien en cas de séparation, ainsi qu'une clause de séparation des biens. Cela facilitera la gestion et le partage du bien immobilier.
Revente du bien immobilier Lors de la revente d'un bien immobilier, le produit de la vente sera réparti en fonction de la répartition des parts d'indivision, sauf accord contraire. En cas d'indivision, il est conseillé de formaliser un acte de vente. Si l'un des partenaires souhaite racheter la part de l'autre, il doit s'assurer d'avoir un financement adéquat et faire évaluer le bien.
Décès d'un partenaire pacsé Le décès d'un partenaire entraîne un transfert de ses parts du bien immobilier au partenaire survivant, sauf disposition contraire dans un testament. En l'absence de contrat particulier, les droits du survivant sont limités selon la répartition des biens sous le PACS. Il est conseillé de prévoir une clause spécifique dans le contrat de PACS ou de souscrire une assurance-vie ou une assurance de prêt pour garantir la continuité du remboursement du crédit immobilier après le décès.
Transmission du bien en cas de décès Le partenaire survivant peut hériter de la part du défunt si aucune autre disposition n'a été prise, mais il peut être soumis à des droits de succession. Le PACS ne permet pas d'éviter les droits de succession pour le partenaire survivant, contrairement au mariage. Il est recommandé de rédiger un testament pour préciser les souhaits concernant la transmission du bien et de consulter un notaire pour organiser au mieux la succession.
Rachat de la part du partenaire Le rachat de la part du partenaire en cas de séparation ou de décès est possible. Le partenaire restant peut acheter la part de l'autre, mais il doit être en mesure de financer cette opération. Avant de procéder à un rachat, il est essentiel de faire évaluer le bien immobilier et de vérifier la possibilité de financement. Il peut être nécessaire de renégocier un prêt immobilier ou de souscrire à un nouveau crédit.

Cas particuliers et conseils pratiques pour les couples pacsés

Lorsqu'un couple pacsé souhaite acheter un bien immobilier, plusieurs cas particuliers peuvent influencer la manière dont l'achat sera effectué, ainsi que la gestion de la propriété. Voici les principaux éléments à prendre en compte pour sécuriser cet investissement en couple pacsé.

1. Achat d'un bien immobilier dans le cadre d'un PACS avec enfant(s)

Si vous êtes pacsé et avez des enfants, il est important de réfléchir à la répartition des biens en cas de séparation, ou au décès de l'un des partenaires. Un testament peut permettre de désigner des bénéficiaires spécifiques ou d'éviter des conflits en cas de transmission du bien immobilier.

2. Cas d'un PACS avec une différence de revenus entre les partenaires

Lorsque l'un des partenaires a des revenus nettement plus élevés que l'autre, cela peut influencer la répartition de l'apport et des charges liées à l'achat immobilier. Il est conseillé de bien clarifier cette répartition dans le cadre du contrat de PACS ou de signer un acte notarié spécifique afin d'éviter toute ambiguïté lors de la gestion du bien.

3. Achat d'un bien immobilier en indivision sous PACS

Le couple pacsé peut choisir l'indivision comme mode de gestion du bien immobilier. Cela signifie que chaque partenaire est propriétaire d'une quote-part du bien, en fonction de la contribution apportée (apport financier, paiement des mensualités du crédit, etc.). Cette option peut être adaptée à des couples dont les apports financiers sont égaux ou pour ceux qui souhaitent gérer de manière flexible leur investissement immobilier.

4. L'achat en SCI (Société Civile Immobilière) sous PACS

Si vous souhaitez acheter un bien immobilier en couple pacsé tout en optimisant la gestion fiscale et successorale, la création d'une SCI peut être une bonne option. Elle permet de faciliter la gestion des parts du bien, notamment en cas de séparation ou de décès. Cependant, cela nécessite une réflexion approfondie et le recours à un notaire pour la rédaction des statuts de la SCI.

5. Précautions pour les couples pacsés en cas de décès

Le PACS n'offrant pas les mêmes avantages fiscaux en matière de succession que le mariage, il est essentiel de prévoir un contrat de PACS spécifiant les volontés des partenaires en cas de décès. Le survivant ne bénéficie pas de l'exonération des droits de succession qui s'applique aux conjoints mariés, ce qui peut générer une charge fiscale importante. Il peut être judicieux de souscrire une assurance-vie pour couvrir les frais de succession ou de transmettre des parts du bien immobilier de manière anticipée.

6. L'impact des régimes matrimoniaux sur l'achat immobilier

Bien que le PACS ne prévoie pas un régime de communauté de biens comme le mariage, il existe des différences selon le type de contrat choisi (indivision, séparation de biens). Il est donc important de bien comprendre comment vos biens seront répartis en cas de dissolution du PACS, surtout pour un achat immobilier. Si l'indivision ne vous convient pas, il peut être préférable de recourir à un autre contrat juridique.

7. Conseils pratiques pour sécuriser votre achat immobilier en couple pacsé

  • Rédigez un contrat de PACS clair précisant la gestion des biens immobiliers en cas de séparation ou de décès.
  • Envisagez un testament pour préciser les modalités de transmission du bien immobilier.
  • Évaluez bien vos apports respectifs et réfléchissez à une répartition juste pour éviter des conflits futurs.
  • Si vous avez des enfants, pensez à mettre en place des mécanismes successoraux pour protéger leurs droits.
  • Consultez un notaire pour optimiser la gestion de votre bien immobilier, notamment en cas de création d'une SCI ou d'achat en indivision.

FAQ – Acheter un logement en couple pacsé

1. Quelles sont les principales différences entre l'achat immobilier pour un couple pacsé et un couple marié ?

La principale différence réside dans la gestion des biens en cas de séparation ou de décès. Le PACS ne bénéficie pas des mêmes avantages successoraux que le mariage, ce qui peut entraîner des frais supplémentaires en cas de transmission d'un bien immobilier. En revanche, le PACS offre plus de flexibilité dans la gestion des biens pendant la vie commune, surtout si vous optez pour une séparation de biens.

2. Est-il préférable de souscrire un contrat de PACS avant ou après l'achat d'un bien immobilier ?

Il est recommandé de souscrire un PACS avant l'achat immobilier. Cela permet de clarifier les modalités de gestion du bien, notamment en cas de séparation. Si le PACS est signé après l'achat, il sera plus difficile de définir la répartition des biens et des dettes liés à l'immobilier sans recourir à une convention particulière.

3. Quelles sont les options juridiques disponibles pour un couple pacsé qui souhaite acheter un bien immobilier ?

Un couple pacsé peut acheter un bien immobilier en indivision, ce qui signifie que chaque partenaire possède une part du bien en fonction de son apport. D'autres options incluent l'achat via une SCI (Société Civile Immobilière) ou la tontine, qui permet de garantir qu'en cas de décès de l'un des partenaires, l'autre hérite automatiquement du bien.

4. Peut-on bénéficier d'un prêt immobilier à deux quand on est pacsé ?

Oui, un couple pacsé peut bénéficier d'un prêt immobilier commun. Le crédit est accordé en fonction des revenus et de la capacité de remboursement des deux partenaires. Un co-emprunt permet de répartir le remboursement du prêt entre les deux, mais il est essentiel de bien définir la répartition des parts pour éviter des conflits futurs.

5. Comment se passe la répartition des charges dans un achat immobilier pacsé ?

La répartition des charges dans un achat immobilier sous PACS dépend des termes du contrat de PACS. En l'absence d'accord spécifique, les charges sont généralement partagées en fonction des apports de chacun. Si les partenaires souhaitent une répartition équitable, il est important de formaliser cet arrangement dans le contrat ou d'opter pour l'indivision.

6. Est-il nécessaire de souscrire une assurance emprunteur lorsqu'on achète un bien immobilier en couple pacsé ?

Oui, l'assurance emprunteur est fortement conseillée pour les couples pacsés. Elle garantit que, en cas de décès ou d'incapacité de travail d'un des partenaires, l'autre ne soit pas responsable du remboursement total du prêt. Les conditions de l'assurance peuvent varier selon le type de prêt et la part de chacun dans l'achat immobilier.

7. Quelles sont les implications fiscales de l'achat immobilier en couple pacsé ?

En couple pacsé, les biens acquis ne sont pas automatiquement considérés comme des biens communs, contrairement aux couples mariés. Cela signifie qu'il peut y avoir des conséquences fiscales en cas de vente du bien ou de décès. Les droits de succession sont également plus élevés pour les pacsés que pour les couples mariés. Il est donc conseillé de bien se renseigner sur les implications fiscales avant de procéder à un achat immobilier sous PACS.

8. Que se passe-t-il si l'un des partenaires souhaite vendre le bien immobilier acheté en PACS ?

Si l'un des partenaires souhaite vendre le bien immobilier acheté en couple pacsé, l'accord de l'autre partenaire est généralement nécessaire, surtout si le bien est en indivision. En cas de désaccord, il peut être difficile de vendre sans un accord juridique préalable. Une convention de PACS bien rédigée peut faciliter ce genre de situation en précisant les droits de chaque partenaire sur la propriété.

9. Quel impact le décès de l'un des partenaires a-t-il sur la gestion du bien immobilier ?

En cas de décès d'un des partenaires pacsés, l'autre n'hérite pas automatiquement du bien immobilier, à moins que des dispositions particulières aient été prises (comme une clause de tontine ou un testament). Il peut être nécessaire de passer par une procédure de succession, qui implique des frais et des délais. Pour éviter ces complications, il est recommandé de préparer des documents légaux qui précisent la gestion du bien immobilier en cas de décès.

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