Immobilier : acquéreur recherche bien à vendre

Anissa Hammadi 02 Juillet 2015 16:09

Les Français ont profité des nombreux signaux passés au vert en ce début d'année pour concrétiser leur projet d'achat. Seul problème, l'offre dans l'ancien ne suit pas et les biens recherchés se font rare, empêchant le marché de fonctionner à plein régime, a constaté jeudi 2 juillet le réseau Laforêt.

Immobilier : acquéreur recherche bien à vendreLe niveau global de l'offre dans l'ancien, déjà bas, s'est encore contracté de 4 % en 2015.

Jusque-là attentistes, les Français concrétisent enfin leur projet d'acquisition dans l'immobilier, une valeur toujours refuge. Après Century 21, Orpi et le Crédit Foncier, c'est au tour du réseau d'agences Laforêt de confirmer une nette reprise des transactions au premier semestre, dopée par les faibles taux d'intérêt et des prix en baisse (-2,3 %). Porté par les primo-accédants, le volume de ventes progresse de 5,5 %, à échelle nationale.

Autre preuve du retour des acquéreurs sérieux, la demande s'intensifie : elle progresse de 3 % dans la capitale, 6 % en régions et frôle les 10 % en Ile-de-France au premier semestre 2015, par rapport au premier semestre 2014. Dans la majorité des cas, ce sont les studios et les 2 pièces qui sont les plus recherchés, partout en France.

1 studio pour 10 acquéreurs

C'est là que la situation se complique. D'après les chiffres de Laforêt, ces deux types de biens représentent à peine 50 % des offres disponibles, alors qu'en face, la demande grimpe à 68 %.

Source : Laforêt

Le niveau global de l'offre dans l'ancien, déjà bas, s'est encore contracté de 4 % en 2015. Le stock de biens proposés ne se renouvelle pas au même rythme que la demande, les mises en vente étant trop souvent dictées par la nécessité.

Dans le XIIIe arrondissement de la capitale, un agent immobilier affirme que 80 % des mandats résulte d'un divorce ou d'une succession : "le constat est identique dans tout Paris, même si la proportion peut varier", précise Olivier Quenot.

Dans cet arrondissement du sud de Paris, le stock a fondu comme neige au soleil après de bonnes ventes printanières : les agences du réseau sont passées d'une vingtaine de mandats en moyenne à moins de dix parfois. À tel point que ce problème devient un "gros sujet de préoccupation" pour eux.

À flux tendu partout en France

La pénurie ne se limite pas à l'intérieur du périphérique : la proche banlieue, ainsi que d'autres métropoles comme Lyon sont également concernées.

Les vendeurs retiennent leur bien, persuadés que les prix vont grimper

Gilles Vaudois, agent immobilier à Lyon.

À Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), "le marché propose peu de produits. Les ventes dues à des contraintes familiales sont insuffisantes pour fluidifier le marché", ajoute Philippe Lachenal, agent immobilier dans la commune.

Malgré tout, un phénomène nouveau pourrait rééquilibrer l'offre et la demande. "On observe des mises en vente par des secundo-accédants, animés par l'envie de gagner en confort, souligne Laforêt. Ces derniers sont en effet conscients que la baisse des prix vaut à la vente comme à l'achat".

Cette tendance, combinée à la relance de programmes neufs, pousse le réseau à afficher une perspective optimiste pour le second semestre : selon lui, le volume de transactions pourrait progresser de 6 % au cumul de l'année.

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