Pouvoir d'achat en 2025 : entre besoins essentiels et privations budgétaires

Malgré une couverture satisfaisante des besoins vitaux, le reste à vivre des ménages français subit une érosion marquée en 2025. Une étude récente met en lumière les arbitrages difficiles opérés par les foyers, où le plaisir et la prévoyance financière sont souvent relégués au second plan face aux charges incompressibles.
Un équilibre financier précaire au-delà des dépenses vitales
Si la grande majorité de la population parvient encore à s'alimenter (89 %) et à se loger (86 %) convenablement, la frontière entre nécessité et confort devient de plus en plus poreuse. Selon l'enquête OpinionWay–Nexity pour Le Figaro, seuls 61 % des citoyens estiment disposer de ressources suffisantes pour mener une existence décente. Ce sentiment de fragilité se traduit par un renoncement massif aux moments d'évasion : 54 % des Français ne peuvent plus envisager de départs en vacances sans effectuer des coupes budgétaires drastiques.
Le tableau suivant détaille la répartition des difficultés rencontrées sur les postes de dépenses non essentiels :
| Poste de dépense | Proportion de Français en difficulté |
|---|---|
| Constitution d'une épargne mensuelle | 52 % |
| Départs en vacances | 54 % |
| Achats "plaisir" et loisirs | 38 % |
Cette stagnation, qui s'inscrit dans la continuité de l'année précédente, frappe de plein fouet les foyers les plus modestes. Le poids des dépenses contraintes ne laisse aucune marge de manoeuvre, rendant la constitution d'une épargne de précaution quasi impossible pour plus d'un Français sur deux.
Les stratégies de survie et le recours à la solidarité
Pour maintenir la tête hors de l'eau, les consommateurs multiplient les tactiques d'optimisation. Près de 86 % de la population utilise au moins un levier pour réduire la facture finale. La chasse aux promotions est devenue un sport national : 60 % s'appuient sur des bons de réduction et 59 % attendent systématiquement les périodes de soldes. Le succès des enseignes de hard-discount se confirme également, séduisant désormais 46 % des ménages à la recherche de prix bas.
Au-delà de la consommation, le soutien communautaire joue un rôle de filet de sécurité. Durant l'année écoulée, 36 % des Français ont dû solliciter une aide, qu'elle soit issue des services publics ou du cercle familial. À l'inverse, 30 % ont fait preuve de solidarité en soutenant financièrement un proche. Paradoxalement, malgré cette pression sur le portefeuille, demander une revalorisation salariale reste une démarche minoritaire, entreprise par seulement 23 % des actifs ces douze derniers mois.
Retrouver de l'air face à l'accumulation des dettes
L'asphyxie financière provient souvent d'une gestion complexe de plusieurs engagements bancaires simultanés. Entre le financement d'un véhicule, les crédits à la consommation et les réserves renouvelables, les mensualités cumulées peuvent devenir insoutenables. Dans cette configuration, le regroupement de crédits apparaît comme une solution de gestion pour restructurer ses dettes. Cette opération permet de fusionner ses emprunts en une seule échéance allégée, facilitant ainsi la gestion du budget mensuel.
Il est toutefois crucial de rappeler que si cette option offre un souffle immédiat et stabilise les finances à court terme, elle repose souvent sur un étalement de la durée de remboursement. Cette modification structurelle entraîne mécaniquement une augmentation du coût global du crédit. Pour les ménages cherchant à sortir de l'impasse, c'est un arbitrage nécessaire entre confort de vie immédiat et coût du financement à long terme.