Rebond confirmé du crédit immobilier en 2025 porté par les primo-accédants
Après deux années de ralentissement, le marché du crédit immobilier retrouve un net dynamisme en 2025. La stabilisation des taux et l'amélioration des conditions d'emprunt encouragent le retour des acheteurs, en particulier des primo-accédants. Les derniers chiffres de la Banque de France confirment une reprise solide et durable du financement des ménages.

Un marché soutenu par des taux immobiliers enfin stabilisés
La reprise observée depuis plusieurs mois se confirme : la production de crédits immobiliers poursuit sa progression en 2025. Selon le rapport de la Banque de France sur le crédit aux particuliers de septembre 2025, la production mensuelle corrigée des variations saisonnières atteint 12,8 milliards d'euros (hors renégociations), contre 12,2 milliards en août. Depuis le début de l'année, le cumul s'élève à 107,8 milliards d'euros, soit une hausse de 38 % par rapport à la même période en 2024.
Cette dynamique s'explique en grande partie par un environnement de taux devenu plus prévisible. Le taux moyen des nouveaux crédits immobiliers hors renégociation reste stable à 3,09 % en septembre, un niveau presque identique à celui de juillet. Les prêts à long terme à taux fixe reculent légèrement pour s'établir à 2,97 %. Cette stabilité rassure les ménages et stimule de nouveau la demande après plusieurs trimestres marqués par l'incertitude et l'attentisme.
Les primo-accédants renouent avec les projets d'achat
Ce renouveau du crédit immobilier s'accompagne d'un véritable retour des primo-accédants sur le marché. En septembre, ils représentent 53 % des nouveaux emprunteurs pour l'achat d'une résidence principale. C'est un changement notable dans un contexte où cette catégorie avait été particulièrement freinée par la montée rapide des taux en 2022 et 2023.
Les banques contribuent elles-mêmes à cette reprise en ajustant les conditions d'octroi. La durée moyenne des prêts destinés aux primo-accédants atteint 23 ans et 10 mois, soit un niveau légèrement supérieur à la moyenne générale de 23 ans et 4 mois. En allongeant la durée, les établissements financiers atténuent l'impact des taux actuels et permettent aux ménages d'améliorer leur capacité d'emprunt.
Un financement des ménages en voie de normalisation
La dynamique du marché ne se limite pas au crédit immobilier. Les encours de crédits à la consommation progressent également, avec une hausse annuelle de 4,0 % en septembre selon la Banque de France. Dans le même temps, les encours de prêts à l'habitat enregistrent une légère augmentation de 0,3 % sur un an.
L'ensemble de ces indicateurs démontre que le financement des ménages s'oriente vers une normalisation progressive. Le marché reste encore loin des niveaux records observés avant 2022, mais la tendance est clairement à la reprise. Pour les emprunteurs, ce climat plus favorable offre l'occasion de relancer ou concrétiser leurs projets immobiliers dans un contexte de crédit immobilier assaini et stabilisé.