Les taux de crédit immobilier progressent légèrement en fin d'année
Alors que le budget 2026 peine à être adopté et que les discussions parlementaires se prolongent, les taux immobiliers demeurent étonnamment contenus. Malgré cette incertitude, les établissements bancaires maintiennent une politique globalement stable, retardant toute réelle envolée des barèmes.

Des variations modestes sur fond de stabilité générale
Les taux évoluent très peu en décembre, avec des écarts minimes selon les banques et les profils d'emprunteurs. Les grilles restent quasiment identiques à celles de novembre, une situation renforcée par un contexte favorable : l'OAT 10 ans évolue à 3,41 % au 27 novembre et la Banque centrale européenne maintient ses taux directeurs inchangés, ce qui limite les tensions sur les conditions de financement.
| Type de mouvement | Ampleur observée | Établissements concernés |
|---|---|---|
| Hausses modérées | +0,05 % à +0,10 % | Plusieurs caisses régionales, Banque Postale (+0,05 %), Société Générale (+0,10 %) |
| Barèmes stables | 0 % | Environ la moitié des banques interrogées |
| Baisses ponctuelles | Légère baisse uniquement sur les durées < 12 ans | Société Générale |
Environ 50 % des barèmes envoyés par les banques en décembre présentent des augmentations, mais toujours limitées à 0,10 % en moyenne. Une prudence assumée : les banques, qui ont affiché une hausse de 35 % de leur production de crédit par rapport à 2024, souhaitent préserver la dynamique d'accès au financement pour 2026.
Des écarts de taux renforcés selon les profils emprunteurs
L'année 2025 se referme sur des disparités notables entre établissements, mais aussi en fonction des dossiers. Les banques cherchent à attirer de nouveaux clients tout en veillant à la rentabilité de leurs crédits, ce qui explique des ajustements mesurés plutôt qu'une remontée brutale des barèmes.
Cette stratégie s'observe dans les taux moyens de décembre, qui enregistrent une légère hausse :
| Durée | Taux moyen décembre | Taux bas négociés |
|---|---|---|
| 15 ans | 3,15 % | 2,8 % |
| 20 ans | 3,35 % | 3 % |
| 25 ans | 3,55 % | 3 % |
Une absence d'adoption du budget 2026 pourrait toutefois entraîner une hausse des taux d'emprunt d'État, forçant mécaniquement les banques à ajuster à la hausse leurs propres barèmes.
Des prêts à taux préférentiels prolongés en début d'année
Une bonne nouvelle subsiste : plusieurs établissements prolongent leurs offres de prêts à taux bonifiés jusqu'en janvier, voire avril. Ces financements avantageux, compris entre 0 % et 2 %, s'adressent principalement aux primo-accédants ainsi qu'aux acheteurs de logements bien notés sur le plan énergétique (A, B ou C) ou réalisant des travaux de rénovation.
Ces dispositifs pourraient permettre à de nombreux ménages d'accéder à la propriété dans de bonnes conditions au cours de l'année 2026, malgré un contexte de marché qui reste fragile.