Rachat de crédit FICP

Ouafâa MACHRI

Écrit par Ouafâa MACHRI

Rachat de crédit FICP

✍ Les points à retenir

  • Le FICP (fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers) répertorie les personnes ayant rencontré des incidents de paiement caractérisés.
  • Une inscription au FICP survient notamment lorsque les mensualités prévues dans un contrat de crédit ne sont pas honorées.
  • Cette inscription reste active pendant cinq ans si la situation n'est pas régularisée dans le mois suivant le fichage.
  • Malgré une inscription au FICP, il peut être possible de recourir à un rachat de crédits, sous certaines conditions.
  • Ce guide fournit toutes les informations essentielles pour comprendre et gérer cette situation.

Qu'est-ce que le FICP et quelles en sont les conséquences financières ?

Définition du FICP (Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers)

Le Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers, plus communément appelé FICP, est un fichier national géré par la Banque de France. Il recense les incidents de paiement caractérisés liés aux crédits contractés par des particuliers, qu'il s'agisse de crédits à la consommation, de prêts immobiliers ou de découverts bancaires non régularisés.

Ce fichier a pour objectif principal de prévenir le surendettement en permettant aux établissements de crédit et aux banques de consulter la situation d'un emprunteur avant d'accorder un nouveau financement. Il joue un rôle préventif dans la gestion du risque bancaire tout en favorisant la responsabilité financière des particuliers.

L'inscription au FICP peut intervenir dans deux cas de figure :

  • Lorsque l'emprunteur présente un retard de paiement significatif (en général deux mensualités impayées ou un découvert non remboursé sous 60 jours) et que le créancier a effectué une déclaration auprès de la Banque de France.
  • Dans le cadre d'un dossier de surendettement déposé par un particulier auprès de la Banque de France. L'inscription est alors automatique pendant toute la durée de traitement du dossier et des mesures prises.

Le FICP n'est pas un fichier public : seules certaines entités autorisées, telles que les établissements bancaires, les sociétés de crédit et la personne concernée, peuvent y accéder. L'inscription y est temporaire, généralement pour une durée de cinq ans, sauf régularisation anticipée de la situation.

Être inscrit au FICP peut avoir des conséquences financières importantes, notamment une restriction d'accès au crédit et une limitation des moyens de paiement. C'est pourquoi il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de ce fichier dans le cadre d'une gestion responsable de son budget.

Qui peut être fiché FICP et pourquoi ?

Le fichage au FICP (Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers) concerne exclusivement les particuliers ayant rencontré des difficultés de remboursement de crédit. Il ne s'applique pas aux entreprises ou aux professionnels agissant dans le cadre de leur activité commerciale. Toute personne physique domiciliée en France ou à l'étranger peut être inscrite au FICP si elle remplit certaines conditions.

Un particulier peut être fiché au FICP dans deux principaux cas :

  • Incident de paiement caractérisé : un emprunteur est signalé au FICP par un établissement de crédit lorsqu'il ne règle pas deux échéances consécutives de prêt ou ne régularise pas un découvert depuis plus de 60 jours. Avant l'inscription, l'organisme financier doit impérativement informer le client de son intention de le déclarer au fichier, lui laissant ainsi une dernière chance de régulariser sa situation.
  • Dépôt d'un dossier de surendettement : lorsqu'un particulier saisit la Banque de France pour demander un traitement de sa situation financière, il est automatiquement inscrit au FICP. Cette inscription dure pendant toute la période d'instruction et d'application des mesures décidées (moratoire, plan de redressement, effacement partiel ou total de dettes).

L'objectif de cette inscription est de prévenir l'aggravation du surendettement et de limiter l'accès au crédit tant que la situation financière de l'emprunteur reste fragile. Le fichage au FICP n'est pas une sanction, mais une mesure de protection, tant pour les prêteurs que pour les emprunteurs, afin d'éviter l'accumulation de dettes supplémentaires.

Combien de temps reste-t-on fiché FICP ?

La durée d'inscription au FICP (Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers) dépend de la nature du fichage. En règle générale, cette inscription est temporaire et s'efface automatiquement au terme d'un délai légal, sauf en cas de régularisation anticipée.

Lorsqu'il s'agit d'un incident de paiement caractérisé, la durée maximale de fichage est de 5 ans. Cette période commence à partir de la date de déclaration de l'incident par l'établissement de crédit à la Banque de France. Toutefois, si l'emprunteur régularise sa situation (paiement des échéances en retard ou remboursement du découvert), l'organisme financier est tenu de demander la radiation de l'inscription. Celle-ci est alors levée de manière anticipée.

Dans le cadre d'un dossier de surendettement, l'inscription au FICP dure également 5 ans à compter de l'homologation des mesures recommandées ou imposées par la commission de surendettement. En cas de plan conventionnel de redressement, le fichage peut s'étendre jusqu'à 7 ans, sauf si toutes les mesures sont respectées sans incident pendant les 5 premières années. Dans ce cas, l'inscription est levée automatiquement à l'issue de ces 5 ans.

Il est important de noter que le déréférencement du FICP n'est pas immédiat après régularisation. Il revient à l'établissement ayant signalé l'incident de transmettre la demande de radiation à la Banque de France. L'emprunteur peut également vérifier sa situation en consultant gratuitement son inscription au FICP auprès d'une antenne locale de la Banque de France.

Quelles sont les conséquences d'un fichage FICP sur les demandes de crédit ?

Être fiché au FICP a un impact direct et significatif sur la capacité d'un particulier à obtenir un nouveau financement. Lorsqu'une personne est inscrite au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers, les établissements de crédit, les banques et les organismes de financement en sont informés au moment de l'analyse de solvabilité.

Dans la majorité des cas, une demande de crédit formulée par un emprunteur fiché FICP sera refusée. Cela concerne aussi bien les crédits à la consommation que les prêts immobiliers, les rachats de crédits ou même les demandes de renouvellement de cartes bancaires à débit différé. Le fichage constitue un signal d'alerte pour les prêteurs, les incitant à éviter tout nouveau risque d'impayé.

Certaines banques peuvent également restreindre l'accès aux moyens de paiement, comme les autorisations de découvert ou les chèques, afin de limiter les incidents futurs. Dans certains cas, le fiché FICP peut se voir proposer une offre de compte bancaire spécifique, incluant uniquement les services bancaires de base.

Il existe toutefois quelques exceptions. Certains établissements spécialisés dans le crédit pour personnes fichées peuvent accepter une demande sous conditions très strictes : taux d'intérêt plus élevés, garanties solides, apport personnel important, ou recours à un co-emprunteur. Mais ces solutions restent marginales et ne conviennent pas à toutes les situations.

Le fichage FICP constitue donc un frein majeur à tout nouveau projet de financement. Il est essentiel de régulariser sa situation pour retrouver un accès normal au crédit et rétablir sa santé financière.

Comment savoir si l'on est fiché FICP ?

Pour savoir si l'on est fiché au FICP (Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers), il est possible de consulter directement les informations vous concernant auprès de la Banque de France. Cette démarche est gratuite, personnelle et confidentielle.

La demande de consultation peut se faire de plusieurs façons :

  • Sur place : en vous rendant dans une antenne locale de la Banque de France, muni d'une pièce d'identité en cours de validité. L'accès est libre et ne nécessite pas de rendez-vous préalable.
  • Par courrier : en envoyant une demande écrite à la Banque de France, accompagnée d'une copie de votre pièce d'identité recto-verso. L'adresse du service compétent figure sur le site officiel de la Banque de France.
  • En ligne : via le service accueil.banque-france.fr, qui permet d'effectuer une demande numérique après authentification sécurisée.

La consultation du FICP permet de vérifier si vous êtes inscrit, pour quelle raison et depuis quelle date. Elle indique également la durée prévue de l'inscription. Cela peut être utile pour anticiper un projet de crédit, identifier un incident oublié ou vérifier la bonne prise en compte d'une régularisation effectuée.

Seule la personne concernée peut accéder à ces informations. Aucun établissement bancaire ou organisme tiers ne peut transmettre ce renseignement à votre place. Pour éviter toute complication, il est recommandé de vérifier régulièrement sa situation, notamment en cas de refus de crédit inexpliqué.

Est-il possible de faire un rachat de crédit en étant FICP ?

Rachat de crédit FICP : est-ce légalement autorisé ?

Le rachat de crédit pour une personne fichée FICP est légalement autorisé en France. Aucune disposition législative n'interdit explicitement à un emprunteur inscrit au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers de solliciter une opération de regroupement de ses dettes. Toutefois, l'acceptation d'un tel dossier reste à la discrétion des établissements financiers, qui appliquent des critères de risque très stricts.

En pratique, un rachat de crédit FICP est difficile à obtenir par les canaux bancaires classiques. Les banques traditionnelles refusent généralement toute demande de financement émanant d'un emprunteur fiché, en raison du risque d'impayé élevé. Cependant, certains organismes spécialisés, souvent appelés courtiers ou établissements alternatifs, proposent des solutions de rachat de crédit adaptées aux profils FICP, sous certaines conditions.

Ces opérations sont en général soumises à des garanties renforcées. Le plus souvent, il est nécessaire de présenter une hypothèque sur un bien immobilier (logement principal ou investissement locatif). Ce type de montage est appelé rachat de crédit hypothécaire. Il permet à l'organisme prêteur de se couvrir en cas de défaut de paiement.

Il est donc essentiel de bien évaluer sa situation financière et de comparer les offres avant de s'engager. Le recours à un courtier en rachat de crédit peut faciliter les démarches et orienter vers les rares partenaires acceptant les profils FICP. Enfin, il convient de rester vigilant face aux arnaques ou aux intermédiaires peu scrupuleux promettant des financements sans justificatifs.

Quels établissements acceptent (ou non) les profils FICP ?

En matière de rachat de crédit pour personne fichée FICP, tous les établissements ne suivent pas la même politique. La majorité des banques traditionnelles et des organismes de crédit grand public refusent systématiquement les demandes émanant de profils inscrits au FICP. Pour ces acteurs, le fichage constitue un critère d'exclusion, quel que soit le montant ou la nature du crédit demandé.

En revanche, certains établissements spécialisés acceptent d'étudier les dossiers de personnes fichées. Il s'agit principalement de courtiers en rachat de crédit ou de sociétés financières indépendantes, qui disposent d'accords avec des partenaires prêteurs plus souples sur les critères d'éligibilité. Ces structures sont capables de proposer des solutions de regroupement de dettes pour FICP, sous conditions strictes.

Parmi les conditions les plus fréquemment exigées :

  • La présence d'un bien immobilier à mettre en garantie, permettant de sécuriser l'opération par une hypothèque.
  • Un revenu stable et régulier, même en cas de fichage, pour démontrer une capacité de remboursement suffisante.
  • Une situation professionnelle stable (CDI, fonctionnaire, retraité, etc.).

Les organismes agréés qui proposent ces offres sont généralement accessibles via des courtiers spécialisés, qui jouent un rôle d'intermédiaire entre l'emprunteur et les partenaires financiers. À l'inverse, les néobanques, les banques en ligne ou les enseignes de crédit à la consommation refusent quasi systématiquement tout dossier FICP, faute de tolérance au risque.

Comparer les offres et se faire accompagner par un professionnel du rachat de crédit pour FICP est donc indispensable pour maximiser ses chances d'acceptation.

Quelles sont les conditions spécifiques pour les fichés FICP ?

Obtenir un rachat de crédit en étant fiché FICP est possible, mais soumis à des conditions bien plus strictes que pour un emprunteur non fiché. Les établissements financiers qui acceptent d'étudier ces dossiers imposent généralement plusieurs critères de sélection destinés à limiter les risques d'impayés.

La condition la plus fréquente est la présence d'un bien immobilier à mettre en garantie. Le rachat de crédit hypothécaire constitue en effet la solution la plus accessible pour les profils FICP. Le prêteur pourra ainsi inscrire une hypothèque sur le logement, ce qui sécurise le prêt en cas de défaut de remboursement. Il est donc indispensable d'être propriétaire ou en cours d'acquisition d'un bien pour bénéficier de cette option.

Un autre critère déterminant est la stabilité des revenus. Même en étant fiché, un emprunteur doit prouver qu'il dispose de ressources régulières (salaire, retraite, revenus locatifs, etc.) suffisantes pour faire face à la nouvelle mensualité. Les profils en CDI, les fonctionnaires ou les retraités sont généralement privilégiés.

Certains organismes exigent également une gestion bancaire saine sur les derniers mois : pas de nouveaux incidents de paiement, pas de rejets de prélèvements, ni d'accumulation de dettes supplémentaires. Enfin, le montant total à regrouper ne doit pas être excessif par rapport à la valeur du bien mis en garantie.

Ces conditions visent à s'assurer que le rachat de crédit pour FICP s'inscrit dans une logique de rééquilibrage financier, et non d'aggravation de la situation de surendettement.

Quels types de rachat de crédit sont envisageables (immobilier, conso, hypothécaire) ?

Pour une personne fichée FICP, plusieurs types de rachat de crédit peuvent être envisagés, en fonction de sa situation personnelle, de la nature de ses dettes et de sa capacité à offrir des garanties. Tous les montages ne sont pas accessibles, mais certaines solutions peuvent être adaptées même dans un contexte de fichage bancaire.

Le rachat de crédit à la consommation consiste à regrouper uniquement les crédits conso (prêt personnel, crédit renouvelable, dettes diverses) en un seul emprunt. Ce type de rachat est rarement accordé aux emprunteurs FICP, car il repose sur la confiance et l'absence de garantie réelle. Les refus sont fréquents, sauf en cas de régularisation en cours ou imminente.

Le rachat de crédit immobilier, qui inclut un ou plusieurs prêts immobiliers dans l'opération, est encore plus contraint pour un emprunteur fiché. Les banques traditionnelles le refusent quasi systématiquement, sauf s'il est adossé à une garantie hypothécaire solide.

Le rachat de crédit hypothécaire est le type de rachat le plus accessible pour les personnes fichées FICP. Il consiste à garantir le nouveau crédit par une hypothèque sur un bien immobilier, ce qui rassure les établissements prêteurs. Ce montage permet de regrouper aussi bien des crédits conso que des prêts immo, voire des dettes hors crédit (impôts, retards de loyers, etc.).

Ainsi, bien que le rachat de crédit pour FICP soit difficile, il reste envisageable grâce à des solutions sécurisées, principalement via l'adossement à un bien immobilier en garantie.

Les solutions de rachat de crédit pour personnes fichées FICP

Le rachat de crédit avec garantie hypothécaire

Le rachat de crédit avec garantie hypothécaire est l'une des solutions les plus accessibles pour les personnes fichées FICP souhaitant regrouper leurs dettes. Ce type de montage consiste à garantir le nouveau prêt par une hypothèque sur un bien immobilier, appartenant à l'emprunteur ou à un tiers cautionnaire. Cette garantie rassure les établissements prêteurs, car elle permet de couvrir le risque en cas de non-remboursement.

Concrètement, le rachat de crédit hypothécaire permet de regrouper plusieurs types de dettes : crédits à la consommation, prêts immobiliers, découverts bancaires, retards d'impôts ou charges diverses. Le montant emprunté est déterminé en fonction de la valeur du bien immobilier mis en garantie, généralement dans la limite de 70 à 80 % de sa valeur estimée.

Ce dispositif s'adresse principalement aux propriétaires, qu'ils soient occupants ou bailleurs. Il peut aussi être envisagé avec l'accord d'un proche mettant son propre bien en garantie. Le prêt est remboursé sur une durée pouvant aller jusqu'à 25 ans, avec une mensualité réduite et adaptée à la capacité de remboursement de l'emprunteur.

Bien que le rachat de crédit pour FICP avec hypothèque implique des frais supplémentaires (frais de notaire, inscription hypothécaire, garanties), il peut représenter une véritable solution de rééquilibrage budgétaire. Il est souvent proposé par des établissements spécialisés ou des courtiers ayant accès à des partenaires financiers tolérants vis-à-vis des profils à risque.

Ce type de rachat permet non seulement de sortir progressivement de la situation de surendettement, mais aussi de préparer une éventuelle levée du fichage FICP en régularisant les dettes antérieures.

Le rachat de crédit par un proche ou un co-emprunteur solvable

Pour une personne fichée FICP, le recours à un co-emprunteur solvable ou à un proche non fiché peut constituer une alternative efficace pour obtenir un rachat de crédit. Cette solution repose sur la solidité financière d'une tierce personne qui s'engage à rembourser le prêt en cas de défaillance de l'emprunteur principal.

Le co-emprunteur peut être un conjoint, un parent, un ami ou toute autre personne de confiance, à condition qu'il dispose de revenus stables, d'un contrat de travail sécurisé (CDI, fonction publique, retraite...) et d'une situation bancaire saine. Sa solvabilité devient alors un critère déterminant dans l'acceptation du dossier.

Dans le cadre d'un rachat de crédit avec co-emprunteur, les deux parties sont engagées solidairement pour l'ensemble du prêt. L'établissement prêteur prend en compte les revenus et charges des deux emprunteurs pour calculer la capacité de remboursement globale. Cette approche peut permettre de compenser le fichage FICP du demandeur principal, à condition que le reste du dossier soit cohérent.

Il est également possible pour un proche non fiché de contracter seul un crédit en son nom pour rembourser les dettes de la personne fichée. Cela implique une grande confiance, car l'intégralité de la responsabilité juridique et financière repose sur lui. Cette solution peut être envisagée à titre exceptionnel, mais elle comporte des risques importants en cas d'imprévu.

Le recours à un co-emprunteur solvable représente donc une solution de financement complémentaire pour contourner le blocage lié au fichage FICP, à condition d'être bien encadrée et fondée sur une réelle capacité de remboursement partagée.

Les organismes spécialisés dans le rachat FICP

Face aux refus systématiques des banques traditionnelles, certaines structures proposent des solutions adaptées aux personnes fichées FICP. Il s'agit d'organismes spécialisés dans le rachat de crédit, qui travaillent avec des partenaires financiers plus souples et acceptent d'étudier les profils à risque, sous certaines conditions.

Ces établissements ne sont pas des banques classiques, mais des intermédiaires en opérations de banque (IOB), des courtiers en rachat de crédit ou des sociétés de financement indépendantes. Leur rôle est de constituer un dossier solide, d'évaluer la faisabilité du rachat et de le présenter à des partenaires acceptant les emprunteurs fichés FICP, notamment en cas de garantie hypothécaire.

Les organismes spécialisés FICP peuvent proposer plusieurs types de solutions : rachat de crédit avec hypothèque, regroupement de dettes avec co-emprunteur, ou encore financement adossé à un bien immobilier détenu par un tiers. Ils accompagnent également l'emprunteur dans la gestion administrative du dossier, la négociation des conditions de prêt et la mise en place des garanties nécessaires.

Il est essentiel de vérifier que l'organisme choisi est enregistré auprès de l'ORIAS (le registre des intermédiaires en assurance, banque et finance) pour éviter toute arnaque. La transparence sur les frais, les taux pratiqués et les conditions d'acceptation est également un gage de sérieux.

Recourir à un organisme de rachat de crédit spécialisé FICP peut donc représenter une réelle opportunité pour sortir d'une situation financière difficile, à condition de bien comparer les offres et de rester vigilant face aux promesses trop alléchantes.

Les offres de rachat de crédit avec courtier : avantages pour les FICP

Faire appel à un courtier en rachat de crédit représente une solution particulièrement avantageuse pour les personnes fichées FICP. Ce professionnel agit comme intermédiaire entre l'emprunteur et les établissements de crédit spécialisés, en maximisant les chances d'obtenir une offre adaptée malgré le fichage.

Le premier avantage réside dans l'accès à un réseau élargi de partenaires financiers. Contrairement aux banques traditionnelles, les courtiers collaborent avec des organismes capables d'accepter les profils à risque, sous certaines garanties. Ils savent identifier rapidement les acteurs susceptibles d'étudier un dossier FICP, ce qui évite les refus en chaîne et les pertes de temps.

Un courtier dispose également d'une expertise technique précieuse pour structurer un dossier solide, optimiser le montage financier et valoriser les points forts de l'emprunteur (revenus réguliers, bien immobilier en garantie, régularisation en cours...). Il peut aussi orienter vers des solutions spécifiques comme le rachat de crédit hypothécaire ou le recours à un co-emprunteur solvable.

Autre avantage : le courtier accompagne l'emprunteur dans toutes les démarches administratives, de la constitution du dossier à la signature du contrat. Il agit en tant que conseiller indépendant et peut négocier des conditions plus avantageuses que celles obtenues en direct (taux d'intérêt, durée, montant de la mensualité).

Enfin, le recours à un courtier en rachat de crédit pour FICP permet souvent d'avoir une réponse rapide sur la faisabilité du projet, sans impact immédiat sur la situation financière. Il s'agit donc d'un allié stratégique pour retrouver un équilibre budgétaire et envisager une sortie progressive du fichage.

Le regroupement de dettes via une procédure de surendettement

Pour les personnes fichées FICP et en situation financière critique, le regroupement de dettes par le biais d'une procédure de surendettement constitue une alternative encadrée et gratuite. Cette solution est mise en oeuvre par la Banque de France via la commission de surendettement, et s'adresse aux particuliers ne parvenant plus à faire face à l'ensemble de leurs échéances.

Le dépôt d'un dossier de surendettement permet à l'emprunteur de demander un réaménagement global de ses dettes : crédits à la consommation, prêts immobiliers, dettes fiscales ou sociales, loyers impayés, etc. Si le dossier est jugé recevable, la commission peut proposer un plan conventionnel de redressement, ou imposer des mesures de rééchelonnement, de gel des intérêts, voire d'effacement partiel de la dette.

Cette procédure ne passe pas par un établissement bancaire, mais constitue une solution administrative pour regrouper et restructurer les dettes. Elle s'adresse aux personnes n'ayant plus accès au crédit, y compris celles fichées FICP, et peut aboutir à une suspension des poursuites et à la protection du débiteur.

Durant toute la procédure, l'emprunteur reste inscrit au FICP, généralement pour une durée de 5 à 7 ans. Cependant, la mise en oeuvre d'un plan validé permet de retrouver progressivement une capacité de remboursement et d'éviter des situations plus graves comme la saisie ou l'expulsion.

Le regroupement de dettes via le surendettement représente donc une solution de dernier recours, mais efficace, pour les ménages en grande difficulté financière souhaitant sortir durablement de l'impasse.

Les démarches pour obtenir un rachat de crédit en étant FICP

Constitution d'un dossier solide malgré le fichage

Être fiché FICP ne signifie pas qu'il est impossible d'obtenir un rachat de crédit, mais cela impose de présenter un dossier particulièrement solide et cohérent. Les établissements spécialisés étudient avec attention la situation de chaque emprunteur afin d'évaluer sa capacité réelle à honorer un nouveau plan de remboursement.

La première étape consiste à réunir l'ensemble des justificatifs financiers : bulletins de salaire ou attestations de pension, relevés de compte bancaire sur les trois derniers mois, tableaux d'amortissement des crédits en cours, justificatifs de dettes hors crédits (impôts, loyers, charges...), avis d'imposition, et pièce d'identité.

Il est également crucial de fournir un justificatif de logement et, en cas de rachat hypothécaire, un titre de propriété du bien immobilier mis en garantie. Ce bien devra être estimé, et sa valeur conditionnera le montant maximal de l'opération.

Les prêteurs examinent attentivement les mouvements bancaires récents, pour s'assurer de l'absence d'incidents récents (rejets de prélèvements, nouveaux impayés). Une gestion rigoureuse des finances, même après un fichage, rassure les organismes prêteurs et améliore les chances d'acceptation.

Enfin, il est conseillé d'accompagner le dossier d'un motif clair et motivé expliquant l'origine des difficultés passées et les mesures prises pour redresser la situation (régularisation en cours, augmentation de revenus, réduction des charges...). Cette transparence peut peser favorablement dans l'analyse du dossier.

Un courtier en rachat de crédit FICP peut être d'une aide précieuse pour optimiser le montage et mettre en avant les points forts du profil emprunteur, malgré le fichage.

Rôle du courtier en rachat de crédit FICP

Le recours à un courtier en rachat de crédit FICP constitue un atout majeur pour les emprunteurs inscrits au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers. Face à un marché restreint et à des critères d'acceptation très stricts, le courtier joue un rôle central dans la recherche d'une solution adaptée et réaliste.

Sa première mission est d'analyser en détail la situation financière de l'emprunteur : niveau d'endettement, nature des crédits en cours, montant des charges, revenus disponibles, patrimoine immobilier... Cette expertise permet de déterminer la faisabilité du projet et d'orienter vers les solutions envisageables (rachat hypothécaire, co-emprunteur, restructuration partielle).

Le courtier dispose d'un réseau de partenaires spécialisés dans le financement des profils à risque. Il sait vers quels établissements se tourner selon la typologie du dossier, ce qui permet de maximiser les chances d'acceptation tout en évitant les refus en cascade qui peuvent aggraver la situation du demandeur.

Il accompagne également l'emprunteur dans la constitution d'un dossier solide : collecte des pièces justificatives, mise en valeur des éléments rassurants (revenus réguliers, stabilité professionnelle, bien immobilier en garantie), explication des incidents passés... Ce travail de préparation est essentiel pour convaincre les prêteurs potentiels.

Enfin, le courtier peut négocier des conditions de financement plus avantageuses, notamment sur le taux d'intérêt, la durée du prêt ou les frais annexes. Il agit comme intermédiaire neutre et défend les intérêts de son client tout au long du processus.

Pour les personnes fichées FICP, le courtier est donc un partenaire stratégique dans le cadre d'un rachat de crédit, en apportant à la fois expertise, accompagnement personnalisé et accès à des solutions spécifiques.

Rôle du courtier en rachat de crédit FICP

Le recours à un courtier en rachat de crédit FICP constitue un atout majeur pour les emprunteurs inscrits au Fichier des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers. Face à un marché restreint et à des critères d'acceptation très stricts, le courtier joue un rôle central dans la recherche d'une solution adaptée et réaliste.

Sa première mission est d'analyser en détail la situation financière de l'emprunteur : niveau d'endettement, nature des crédits en cours, montant des charges, revenus disponibles, patrimoine immobilier... Cette expertise permet de déterminer la faisabilité du projet et d'orienter vers les solutions envisageables (rachat hypothécaire, co-emprunteur, restructuration partielle).

Le courtier dispose d'un réseau de partenaires spécialisés dans le financement des profils à risque. Il sait vers quels établissements se tourner selon la typologie du dossier, ce qui permet de maximiser les chances d'acceptation tout en évitant les refus en cascade qui peuvent aggraver la situation du demandeur.

Il accompagne également l'emprunteur dans la constitution d'un dossier solide : collecte des pièces justificatives, mise en valeur des éléments rassurants (revenus réguliers, stabilité professionnelle, bien immobilier en garantie), explication des incidents passés... Ce travail de préparation est essentiel pour convaincre les prêteurs potentiels.

Enfin, le courtier peut négocier des conditions de financement plus avantageuses, notamment sur le taux d'intérêt, la durée du prêt ou les frais annexes. Il agit comme intermédiaire neutre et défend les intérêts de son client tout au long du processus.

Pour les personnes fichées FICP, le courtier est donc un partenaire stratégique dans le cadre d'un rachat de crédit, en apportant à la fois expertise, accompagnement personnalisé et accès à des solutions spécifiques.

Critères d'éligibilité renforcés : revenus, charges, garanties

Pour espérer obtenir un rachat de crédit en étant fiché FICP, les emprunteurs doivent satisfaire à des critères d'éligibilité renforcés. Ces conditions visent à rassurer les établissements prêteurs et à s'assurer que l'opération de regroupement de dettes est viable sur le long terme.

Le premier critère étudié concerne les revenus. Il est indispensable de disposer de ressources régulières et stables : salaires, pensions de retraite, revenus locatifs, allocations pérennes. Les profils en CDI, les fonctionnaires ou les retraités sont généralement favorisés, car leur situation financière offre plus de visibilité. Les emprunteurs doivent également démontrer que leurs revenus sont suffisants pour supporter la nouvelle mensualité tout en maintenant un reste à vivre acceptable.

Les charges mensuelles sont également passées au crible : loyer, pensions alimentaires, frais fixes, crédits en cours, etc. Le taux d'endettement, même après regroupement, ne doit pas excéder un seuil critique généralement fixé entre 33 % et 45 % selon les établissements. Une gestion rigoureuse des comptes et l'absence d'incidents récents sont des éléments favorables.

Enfin, les garanties apportées jouent un rôle central dans l'acceptation du dossier. La présence d'un bien immobilier à hypothéquer est un véritable levier pour les emprunteurs FICP, car elle permet de sécuriser le prêt. À défaut, la présence d'un co-emprunteur solvable ou d'un cautionnement peut également faire pencher la balance.

Répondre à ces critères ne garantit pas l'obtention du crédit, mais en augmente significativement la probabilité. D'où l'importance de préparer un dossier solide et cohérent, appuyé si nécessaire par un courtier spécialisé.

Pièges à éviter et précautions avant de signer une offre

Signer un rachat de crédit en étant fiché FICP demande une vigilance particulière. Face à une situation financière fragile, certains emprunteurs peuvent être tentés d'accepter la première proposition venue, sans analyser les risques. Pourtant, plusieurs pièges sont à éviter pour ne pas aggraver davantage leur situation.

Le premier écueil est de céder aux offres trop alléchantes, souvent diffusées par des acteurs peu scrupuleux, parfois non agréés. Promesses de financement rapide sans justificatif, taux d'intérêt très bas ou absence de vérification de la solvabilité doivent alerter. Il est impératif de vérifier que l'organisme est inscrit à l'ORIAS et qu'il dispose des autorisations légales pour exercer.

Autre point de vigilance : le coût global du crédit. Un taux attractif peut dissimuler des frais de dossier élevés, des pénalités de remboursement anticipé, ou des garanties coûteuses (hypothèque, assurance obligatoire). Il convient d'analyser le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), qui intègre l'ensemble des frais liés au crédit, pour comparer les offres en toute transparence.

Avant toute signature, l'emprunteur doit exiger une simulation détaillée du rachat de crédit, incluant la mensualité finale, la durée de remboursement, et le montant total à rembourser. Il est recommandé de prendre le temps de la réflexion, et de ne jamais signer sous pression.

Enfin, l'accompagnement par un courtier spécialisé en rachat de crédit FICP peut sécuriser la démarche, éviter les mauvaises surprises et s'assurer que l'opération est adaptée à la situation réelle de l'emprunteur.

Alternatives au rachat de crédit pour les personnes fichées FICP

Le plan conventionnel de redressement via la Banque de France

Le plan conventionnel de redressement est l'une des principales mesures proposées par la commission de surendettement de la Banque de France pour aider les particuliers en situation de surendettement, notamment ceux fichés FICP. Il s'agit d'un accord négocié entre le débiteur et ses créanciers, destiné à rééquilibrer sa situation financière sans passer par une procédure judiciaire.

Ce plan est mis en place après dépôt d'un dossier de surendettement jugé recevable. La commission évalue alors la capacité de remboursement du débiteur et propose un plan de redressement adapté, généralement sur une durée maximale de 7 ans. L'objectif est de permettre à l'emprunteur de rembourser ses dettes tout en conservant un minimum vital pour vivre.

Le plan peut inclure plusieurs mesures : rééchelonnement des dettes, report d'échéances, réduction ou suppression des taux d'intérêt, voire effacement partiel de certaines créances si la situation le justifie. Si le débiteur et les créanciers acceptent les conditions, le plan devient exécutoire et suspend les poursuites pendant toute sa durée.

Le fichage FICP reste en vigueur durant l'exécution du plan, mais il est levé automatiquement à l'issue de celui-ci, si toutes les obligations ont été respectées. Cette solution, bien qu'encadrée par la Banque de France, implique un engagement sérieux et une gestion rigoureuse du budget.

Le plan conventionnel de redressement représente donc une alternative crédible au rachat de crédit pour les personnes surendettées, leur offrant un cadre légal et structuré pour sortir progressivement de l'impasse financière.

Le rééchelonnement des dettes avec les créanciers

Pour les personnes fichées FICP ne souhaitant pas passer immédiatement par une procédure de surendettement, une solution alternative peut consister à négocier directement un rééchelonnement des dettes avec les créanciers. Cette démarche amiable vise à obtenir un nouvel échéancier de remboursement plus adapté à la situation financière de l'emprunteur.

Le rééchelonnement consiste à étaler les dettes sur une durée plus longue, ce qui permet de réduire le montant des mensualités. Il peut s'appliquer aux crédits à la consommation, prêts personnels, dettes fiscales, loyers impayés ou encore factures en retard. En contrepartie, le coût total de la dette peut augmenter en raison des intérêts prolongés.

La clé de cette démarche repose sur la transparence et la bonne foi de l'emprunteur. Il est important de présenter un dossier clair, comprenant les justificatifs de revenus, charges et dettes, accompagné d'une proposition réaliste de remboursement. Les créanciers seront plus enclins à accepter un accord si le plan proposé est cohérent et tenable dans le temps.

Cette solution présente l'avantage d'éviter l'inscription dans une procédure de surendettement et de conserver une certaine autonomie dans la gestion des finances. De plus, en cas d'accord, certains créanciers peuvent demander la suspension du fichage FICP, notamment si le débiteur respecte les nouveaux engagements.

Le recours à un courtier ou à un conseiller financier peut faciliter les négociations, en apportant une expertise dans la présentation du dossier et la rédaction d'un échéancier crédible. Le rééchelonnement est donc une alternative souple pour retrouver une stabilité budgétaire sans recourir à un rachat de crédit classique.

La procédure de rétablissement personnel

La procédure de rétablissement personnel constitue l'ultime recours pour les personnes fichées FICP en situation de surendettement irréversible. Instaurée par la loi Borloo de 2003, cette procédure permet un effacement total des dettes non professionnelles lorsque le débiteur est dans l'impossibilité manifeste de les rembourser, même partiellement.

Elle intervient après le dépôt d'un dossier de surendettement auprès de la Banque de France et s'applique uniquement si aucun plan de redressement (conventionnel ou imposé) n'est envisageable. La commission de surendettement peut alors orienter le dossier vers un rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, ou, en présence de biens saisissables, vers un rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.

Dans le premier cas, les dettes sont effacées sans vente de patrimoine, tandis que dans le second, les biens non essentiels (résidence secondaire, voiture de luxe...) sont liquidés pour rembourser partiellement les créanciers. Cette procédure est prononcée par le juge, qui vérifie l'insolvabilité du débiteur et l'absence de mauvaise foi.

La procédure de rétablissement personnel entraîne automatiquement une inscription au FICP pendant une durée maximale de 5 ans, mais elle permet de repartir sur des bases saines en annulant la majorité des dettes. Elle est gratuite et ne nécessite pas l'intervention d'un avocat.

Bien que radicale, cette solution reste parfois la seule issue pour les personnes en grande détresse financière, sans capacité de remboursement ni bien à mettre en garantie. Elle offre une seconde chance, à condition de faire preuve de sérieux dans la gestion future de son budget.

Le microcrédit social ou personnel

Le microcrédit social ou personnel est une solution de financement accessible aux personnes exclues du système bancaire classique, notamment celles fichées FICP. Contrairement aux prêts traditionnels, il est destiné à financer des projets favorisant l'insertion sociale ou professionnelle, et non à rembourser des dettes existantes.

Ce type de crédit est généralement compris entre 300 et 8 000 euros, avec une durée de remboursement allant de 6 à 60 mois. Il est accordé sans exigence de garanties ni d'apport personnel, mais il nécessite l'accompagnement d'un réseau social ou associatif (Centre Communal d'Action Sociale, association, mission locale, etc.) qui aide à monter le dossier et à suivre l'emprunteur tout au long du remboursement.

Le microcrédit personnel peut financer des besoins très variés : achat ou réparation d'un véhicule pour se rendre au travail, financement d'une formation, équipement professionnel, frais de santé non remboursés, dépôt de garantie pour un logement, etc. Il vise à favoriser l'autonomie de l'emprunteur et à prévenir une dégradation supplémentaire de sa situation financière.

Le microcrédit est généralement proposé en partenariat avec des banques comme la Caisse d'Épargne, le Crédit Mutuel ou la Banque Postale, qui évaluent la demande sur des critères sociaux plus que financiers. Les taux d'intérêt sont encadrés et souvent inférieurs à ceux du marché classique.

Pour les personnes fichées FICP, le microcrédit social représente donc une alternative encadrée, responsable et solidaire, permettant de financer un projet essentiel sans aggraver leur endettement.

Comment sortir du fichage FICP pour faciliter un futur rachat de crédit ?

Régulariser les dettes et obtenir un défichage anticipé

Pour espérer sortir rapidement du fichage FICP et faciliter un futur rachat de crédit, la première étape consiste à régulariser l'ensemble des dettes ayant entraîné l'inscription. Cette régularisation peut prendre plusieurs formes : paiement des mensualités en retard, remboursement intégral du capital dû, ou accord amiable avec le créancier.

Une fois la dette régularisée, le créancier est dans l'obligation légale d'informer la Banque de France afin que l'inscription au FICP soit levée. Ce défichage n'est pas automatique : il dépend de la transmission effective de la demande de radiation par l'établissement ayant signalé l'incident. Il est donc fortement recommandé de demander une attestation écrite de régularisation à présenter à la Banque de France en cas de besoin.

Le défichage anticipé peut intervenir à tout moment, sans attendre le délai maximal de 5 ans applicable aux incidents de paiement. Pour les dossiers de surendettement, le fichage est levé à la fin du plan ou des mesures imposées, sous réserve que les engagements aient été respectés.

Cette levée anticipée est essentielle pour retrouver l'accès au crédit, mais aussi pour rétablir sa crédibilité financière auprès des établissements bancaires. Elle permet d'envisager un nouveau projet (rachat de crédit, prêt immobilier, crédit auto...) avec un dossier assaini.

En cas de doute, il est possible de vérifier sa situation FICP gratuitement auprès de la Banque de France, en ligne, par courrier ou en agence. Cette vérification permet de s'assurer que le défichage a bien été pris en compte et enregistré.

Attendre l'expiration automatique du fichage (5 ans maximum)

En l'absence de régularisation ou de solution amiable, le fichage FICP prend fin automatiquement au terme d'un délai légal de 5 ans maximum pour les incidents de paiement caractérisés. Ce délai commence à courir à compter de la date de signalement par l'établissement de crédit auprès de la Banque de France.

Il s'agit d'une radiation automatique, sans démarche particulière à effectuer de la part de l'emprunteur. Toutefois, cette solution implique que la dette soit restée impayée pendant toute la durée de l'inscription, ce qui peut avoir des conséquences négatives durables sur la situation financière et la capacité à contracter un crédit.

Pour les dossiers de surendettement, la durée de fichage dépend du type de mesure appliquée : 5 ans pour une procédure classique, jusqu'à 7 ans en cas de plan de redressement. Là encore, l'inscription est levée de manière automatique à l'échéance, sauf nouveau signalement.

Pendant toute la durée du fichage, l'accès au crédit reste très limité, et les établissements bancaires peuvent restreindre ou suspendre certains services : autorisation de découvert, carte de paiement à débit différé, renouvellement de crédit, etc.

Il est conseillé de vérifier la date de fin de l'inscription au FICP en consultant gratuitement son dossier auprès de la Banque de France. Cela permet d'anticiper la levée du fichage et de préparer sereinement un futur rachat de crédit ou un nouveau projet de financement une fois la radiation effective.

Contester un fichage abusif ou erroné

Il est possible qu'un fichage FICP soit établi à tort, en raison d'une erreur administrative, d'un litige non justifié ou d'un oubli de mise à jour par l'établissement de crédit. Dans ce cas, il est essentiel d'agir rapidement pour contester un fichage abusif ou erroné et rétablir ses droits, notamment en vue d'un futur rachat de crédit.

La première étape consiste à identifier l'organisme à l'origine de l'inscription. Cette information peut être obtenue en consultant gratuitement son dossier FICP auprès de la Banque de France, sur place, en ligne ou par courrier. Le nom du créancier déclarant et la date d'inscription y sont mentionnés.

En cas d'erreur manifeste (dettes déjà réglées, confusion d'identité, absence de notification préalable), il convient de contacter directement l'établissement déclarant pour demander la régularisation de la situation. Une attestation de levée de fichage peut être exigée pour accélérer la procédure de radiation auprès de la Banque de France.

Si le créancier refuse de corriger le fichage malgré les preuves fournies, l'emprunteur peut saisir la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) pour faire valoir son droit à la rectification des données personnelles. Une action judiciaire peut également être envisagée en cas de préjudice financier avéré.

Contester un fichage FICP abusif permet de rétablir rapidement sa solvabilité et de relancer des démarches de financement. Il est donc crucial de ne pas ignorer une inscription injustifiée et de réagir avec des justificatifs solides dès les premiers constats d'erreur.

Bonnes pratiques pour reconstruire un profil emprunteur

Sortir du fichage FICP ne suffit pas à garantir l'obtention d'un nouveau crédit. Il est essentiel de reconstruire un profil emprunteur crédible aux yeux des établissements financiers. Cette démarche nécessite rigueur, patience et discipline budgétaire, surtout en vue d'un futur rachat de crédit.

La première bonne pratique consiste à stabiliser ses revenus. Un emploi en CDI, une activité indépendante pérenne ou des revenus réguliers issus de la retraite ou de revenus locatifs renforcent la solidité du dossier. Les prêteurs privilégient les profils stables avec une situation professionnelle durable.

Il est également recommandé de assainir la gestion de ses comptes bancaires. Évitez les découverts, rejets de prélèvements et frais bancaires inutiles. Une gestion saine sur plusieurs mois démontre votre capacité à maîtriser votre budget, un critère scruté par les organismes de crédit.

Réduire progressivement ses dettes restantes et épargner, même de façon modeste, est un signal positif. La constitution d'une épargne de précaution montre votre volonté d'anticiper les imprévus et de vous inscrire dans une dynamique responsable.

Enfin, veillez à maintenir une bonne communication avec les créanciers et conservez toutes les preuves de régularisation de dettes passées. En cas de demande de crédit, ces documents pourront appuyer votre sérieux et votre capacité de rebond.

Rebâtir un profil emprunteur solide après un fichage FICP demande du temps, mais ces bonnes pratiques sont indispensables pour retrouver la confiance des prêteurs et accéder à de nouvelles solutions de financement dans de bonnes conditions.

Questions fréquentes sur le rachat de crédit et le fichage FICP (FAQ)

Peut-on faire un rachat de crédit FICP sans garantie ?

Obtenir un rachat de crédit en étant fiché FICP sans apporter de garantie est une démarche complexe, mais pas totalement impossible. En effet, la majorité des établissements prêteurs exigent une garantie réelle, comme une hypothèque sur un bien immobilier, pour sécuriser l'opération. Cela permet de compenser le risque élevé associé au fichage.

Cependant, certains organismes spécialisés acceptent d'étudier des demandes de rachat de crédit FICP sans garantie, à condition que le dossier présente d'autres éléments rassurants : revenus stables, emploi en CDI, absence d'incidents bancaires récents, co-emprunteur solvable ou encore régularisation en cours de la situation financière.

Dans ce cas, le montant accordé est souvent plus limité, les taux d'intérêt plus élevés, et la durée de remboursement plus courte que pour un rachat de crédit classique avec hypothèque. Ces offres restent rares et sont proposées par des courtiers ou établissements spécialisés dans les profils à risque, après une étude rigoureuse du dossier.

Il est donc important de préparer un dossier solide et d'explorer plusieurs pistes avant de s'engager. L'appui d'un courtier peut s'avérer déterminant pour identifier les partenaires acceptant un rachat sans garantie et optimiser les chances d'acceptation.

En résumé, bien que difficile, faire un rachat de crédit FICP sans hypothèque est envisageable sous certaines conditions, mais il s'adresse à des profils très spécifiques et nécessite une analyse approfondie des capacités de remboursement.

Existe-t-il des aides pour les fichés FICP ?

Oui, plusieurs aides existent pour les personnes fichées FICP afin de les accompagner dans la gestion de leurs difficultés financières. Bien que ces aides ne permettent pas toujours d'obtenir un nouveau crédit, elles peuvent faciliter la sortie du fichage et améliorer la situation budgétaire globale.

La première aide accessible est celle proposée par les services sociaux locaux (CCAS, assistantes sociales, CAF), qui peuvent accorder des aides ponctuelles pour régler des factures en retard, éviter une coupure d'énergie, ou financer un besoin essentiel (logement, santé, transport).

Le microcrédit personnel accompagné constitue une autre solution. Il est proposé par certaines banques partenaires d'associations agréées (ADIE, Secours Catholique, Croix-Rouge, etc.) et permet de financer un projet d'insertion professionnelle ou sociale (achat de véhicule, formation, équipement professionnel...). Même les personnes fichées FICP peuvent en bénéficier, sous réserve d'un accompagnement social.

En cas de surendettement avéré, le dépôt d'un dossier auprès de la commission de surendettement de la Banque de France permet de bénéficier de mesures légales de protection : suspension des poursuites, plan de redressement, rééchelonnement des dettes, voire effacement partiel ou total.

Enfin, certaines associations de défense des consommateurs ou d'aide au budget offrent des conseils gratuits pour comprendre ses droits, éviter les arnaques et négocier avec les créanciers.

Ces dispositifs ne remplacent pas un crédit classique, mais ils représentent un soutien concret pour les fichés FICP souhaitant rétablir leur équilibre financier et préparer un éventuel retour à l'emprunt.

Quel est le taux d'intérêt moyen pour un rachat FICP ?

Le taux d'intérêt moyen pour un rachat de crédit FICP est généralement plus élevé que pour un rachat de crédit classique. En effet, les personnes fichées au FICP présentent un profil considéré à risque par les établissements prêteurs, ce qui se traduit par des conditions de financement moins avantageuses.

En moyenne, le taux d'intérêt pour un rachat FICP peut varier entre 5 % et 12 %, selon la nature du rachat (consommation ou hypothécaire), la durée de remboursement, le montant regroupé et surtout les garanties apportées par l'emprunteur. Plus le risque est élevé pour le prêteur, plus le taux est majoré.

Un rachat de crédit hypothécaire pour FICP, adossé à un bien immobilier mis en garantie, bénéficie généralement de taux plus modérés (autour de 5 à 7 %), car il offre une sécurité au prêteur. À l'inverse, un rachat sans garantie, plus rare et risqué, peut atteindre des taux supérieurs à 10 %, voire plus dans certains cas particuliers.

Il est important de noter que ces taux varient également selon les partenaires financiers et le recours ou non à un courtier spécialisé FICP. Ce dernier peut négocier des conditions plus avantageuses et orienter l'emprunteur vers les offres les mieux adaptées à sa situation.

Avant de s'engager, il est vivement recommandé de comparer plusieurs propositions, de vérifier le Taux Annuel Effectif Global (TAEG) et de prendre en compte l'ensemble des frais associés au regroupement de dettes (frais de dossier, garanties, notaire, etc.).

Peut-on être aidé par la Banque de France pour un rachat ?

La Banque de France n'accorde pas directement de crédits et ne propose donc pas de rachat de crédit, même pour les personnes fichées FICP. En revanche, elle joue un rôle clé dans l'accompagnement des particuliers en situation de surendettement grâce à des procédures administratives encadrées.

Si vous êtes fiché FICP et en grande difficulté financière, vous pouvez déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France. Cette démarche gratuite permet à la commission de surendettement d'examiner votre situation globale et, si le dossier est jugé recevable, de mettre en place des solutions comme :

  • Un plan conventionnel de redressement (rééchelonnement des dettes, suspension des intérêts) ;
  • Des mesures imposées (réduction de mensualités, gel des créances, effacement partiel) ;
  • Une procédure de rétablissement personnel avec ou sans liquidation judiciaire, en cas d'insolvabilité totale.

Ces dispositifs permettent de regrouper les dettes et alléger les charges mensuelles, à la manière d'un rachat de crédit, mais sans passer par un organisme bancaire. Ils sont encadrés par la loi et visent à protéger les personnes en situation critique tout en leur permettant de repartir sur des bases saines.

La Banque de France peut également orienter les particuliers vers des structures d'accompagnement budgétaire ou des organismes sociaux capables de les aider dans la gestion de leurs finances et dans la constitution de leur dossier.

En résumé, si elle ne propose pas de rachat de crédit, la Banque de France peut être un acteur essentiel pour sortir du fichage FICP et restructurer ses dettes via des solutions légales et adaptées.

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