Airbnb à Paris : vers un encadrement plus strict des locations
Alors que les élections municipales de 2026 approchent, la question d'Airbnb à Paris devient un sujet clé de campagne. Certains candidats souhaitent réduire drastiquement le nombre de nuitées autorisées pour les résidences principales afin de protéger le logement local et limiter la hausse des loyers.

La proposition de Pierre-Yves Bournazel : 30 nuits par an
Pierre-Yves Bournazel, candidat Renaissance-Horizons, souhaite abaisser le plafond annuel des nuitées Airbnb pour une résidence principale de 90 à 30 jours. Selon lui, la capitale perd ses familles et ses habitants permanents. « Les loyers sont deux fois plus chers à Paris qu'à Berlin ; une famille avec deux enfants doit payer quasiment deux smics pour se loger à Paris. C'est insupportable. », déclare-t-il à La Tribune. Pour que cette mesure soit adoptée, une modification législative sera nécessaire.
Autres positions des candidats sur la durée maximale
Pour l'instant, Bournazel est le seul candidat à proposer une telle réduction. David Belliard, candidat écologiste, envisage éventuellement une limitation à 60 jours mais cela n'est pas sa priorité. À gauche, Ian Brossat (PCF) rappelle son rôle dans la réduction précédente de 120 à 90 jours et insiste sur le respect des règles existantes, suggérant la création d'une police du logement pour contrôler efficacement les locations.
Une politique stricte de contrôle et de régulation
Emmanuel Grégoire (PS) défend une application stricte de la loi interdisant la location des résidences secondaires et souhaite limiter Airbnb aux résidences principales louées ponctuellement. Il propose également une taxation des logements vacants de plus de trois ans et la mise en place d'un permis de louer social pour les propriétaires disposant de plusieurs biens.
Sophia Chikirou (LFI) se concentre sur la baisse des loyers et le contrôle strict des locations de meublés touristiques. Pour elle, la priorité est d'assurer une régulation efficace afin de protéger les locataires et de limiter la spéculation.
Favoriser la location longue durée et réguler les Airbnb professionnels
David Belliard souhaite interdire la transformation de bâtiments en Airbnb professionnels afin de remettre sur le marché locatif 100 000 logements. Il propose également de soutenir les propriétaires de logements vacants, notamment en prenant en charge l'assurance loyers impayés la première année, et de créer une brigade dédiée au respect des règles d'Airbnb et d'encadrement des loyers.
Positions encore incertaines
Rachida Dati (LR) et Thierry Mariani (RN) ne se sont pas encore exprimés sur la question. Leur position pourrait influencer le débat dans les semaines à venir.