Budget 2026 : le logement relégué au second plan
Le budget 2026 présenté par le gouvernement déçoit le secteur immobilier : absence du statut bailleur privé et gel des aides, comme les APL. Ces choix laissent craindre une perte d'attractivité pour l'investissement locatif et une pression accrue sur les ménages modestes.
Le nouveau projet de loi de finances 2026 montre un désengagement net de l'État vis-à-vis du secteur du logement. Le gouvernement a retiré l'inscription du statut bailleur privé et opte pour le gel des aides personnelles au logement (APL), au grand dam des acteurs immobiliers.
Le statut bailleur privé supprimé
Longtemps attendu par les propriétaires, ce dispositif fiscal devait permettre d'amortir fiscalement les revenus locatifs des logements non meublés. Prévu pour déduire jusqu'à 4 % ou 5 % par an selon qu'il s'agisse d'un bien ancien ou neuf, il avait été porté par Valérie Létard. Mais le nouveau gouvernement l'a finalement « mis de côté » dans le texte budgétaire.
Gel des APL et restrictions pour les étudiants étrangers
Le budget 2026 prévoit de ne pas revaloriser les aides personnalisées au logement. De plus, l'aide pourrait être supprimée pour les étudiants étrangers non-boursiers, ce qui représente une perte possible pour de nombreux foyers en Bretagne, Île-de-France et dans les zones tendues.
Impact sur l'investissement locatif
L'abandon du statut bailleur privé risque d'affaiblir la rentabilité attendue des investissements locatifs. Certains investisseurs pourraient renoncer à des projets dans l'ancien, faute d'incitations fiscales. L'UNPI et l'UNIS appellent déjà à un amendement pour réintroduire ce dispositif.
Des signaux négatifs pour les ménages et le marché
Cette politique budgétaire pourrait freiner la mobilité résidentielle et accroître la pression locative. Sans encouragements publics, le logement apparaît de plus en plus comme un secteur laissé à lui-même, tandis que les aides cessent de jouer leur rôle tampon dans le pouvoir d'achat des citoyens.