CSG 2026 : quelles conséquences pour vos produits d'épargne
L'adoption par les députés de l'amendement prévoyant l'augmentation de la CSG pourrait modifier fortement la fiscalité des placements financiers. Cette réforme, qui porterait le taux à 10,6 %, impactera l'épargne et les revenus soumis aux prélèvements sociaux. Les épargnants doivent anticiper ses effets sur leurs rendements.

Une hausse significative des prélèvements sociaux attendue
L'amendement récemment adopté par les députés prévoit une augmentation de 1,4 point du taux de la Contribution sociale généralisée (CSG), qui passerait de 9,2 % à 10,6 %. Conséquence directe : le taux global des prélèvements sociaux sur les produits d'épargne pourrait atteindre 18,6 %, contre 17,2 % actuellement. Cette évolution se traduit également par une hausse du prélèvement forfaitaire unique (PFU), désormais estimé à 31,4 %.
Les placements financiers concernés sont nombreux : assurance vie, Plan d'épargne retraite (PER), comptes à terme, comptes titres et PEA, ainsi que le Plan Épargne Logement (PEL) de plus de 12 ans et le Compte Épargne Logement (CEL) ouvert après 2018. Les revenus fonciers et les plus-values immobilières seraient eux aussi impactés, alors que les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP) restent exonérés.
Un effet limité sur l'impôt sur le revenu
Malgré cette hausse de la CSG, le taux d'imposition appliqué aux intérêts et revenus financiers reste inchangé à 12,8 %. Par ailleurs, une partie de la contribution demeure déductible pour certains contribuables. Les épargnants soumis à l'imposition au barème, notamment sur leurs revenus et plus-values mobilières, peuvent ainsi déduire 6,8 % du revenu global de l'année correspondante. Cette déductibilité permet de limiter partiellement l'impact de l'augmentation sur les rendements.
Comment la déductibilité atténue la hausse
Le mécanisme de déduction s'applique aux contribuables qui ont opté pour l'imposition selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu. Concrètement, sur la CSG totale payée, une fraction (actuellement 6,8 %) peut être retranchée du revenu imposable, réduisant ainsi l'effet de la hausse sur l'impôt final. Le reste de la CSG, estimé à 3,8 % avec le nouveau taux, s'ajoute aux autres prélèvements sociaux : 7,5 % pour le prélèvement de solidarité et 0,5 % pour la CRDS.
Cette mesure impose aux épargnants de revoir leurs stratégies de placement et d'anticiper les impacts sur les rendements nets. Elle concerne particulièrement les détenteurs de produits financiers à long terme et les investisseurs immobiliers dont les plus-values sont soumises aux prélèvements sociaux. Comprendre le mécanisme de la CSG et sa déductibilité devient donc essentiel pour optimiser son épargne à l'horizon 2026.