Immobilier : l'ancien se refait une jeunesse
Actuellement, les jeunes sont de plus en plus nombreux à faire des acquisitions immobilières. Notamment des appartements anciens en zone urbaine.
Qui a dit qu'il fallait attendre longtemps avant d'acheter ? Certes, la situation actuelle est marquée par un taux immobilier historiquement bas, ce qui rend particulièrement intéressante l'acquisition d'un bien immobilier. Mais ce crédit immobilier accessible au meilleur taux, ne saurait être, à lui seul, l'unique facteur explicatif d'une jeunesse toujours plus friante d'achat immobilier.
L'avenir appartient aux « Millenials »
Ainsi une étude IFOP pour la Chambre des Notaires de France s'est intéressée au phénomène. Elle révèle que l'âge moyen pour un premier achat est désormais de 32 ans. La génération des 25-39 ans n'hésite pas à investir dans l'immobilier.
71 % des personnes interrogées ont ainsi acheté leur résidence principale entre 25 et 40 ans. L'étude note également un pic d'acquisition qui se situe entre 25 et 30 ans. 41 % des personnes sondées achètent dans cette période.
L'achat immobilier, un symbole d'indépendance financière
Bien souvent, la raison d'un investissement immobilier est simple. Elle traduit une volonté d'indépendance financière. En effet, les jeunes investisseurs préfèrent investir leur argent plutôt que de le dépenser chaque mois dans un loyer. Cet argument est un élément déclencheur pour deux tiers des jeunes acheteurs. L'étude met également en avant la volonté d'aménager son logement comme on le souhaite, une raison motivante pour un tiers des acheteurs.
Bien sûr, il est difficile de mettre de côté la conjoncture actuelle. Alors que l'épargne, notamment le livret A, n'est plus du tout rémunérateur, les jeunes se tournent logiquement vers l'immobilier. Cela est d'autant plus vrai qu'ils peuvent bénéficier de taux historiquement bas et de banques qui ouvrent les conditions d'accession au crédit immobilier. Ainsi, de nombreux jeunes peuvent en bénéficier, et accéder à la propriété, parfois même sans apport.
Ainsi, l'investissement immobilier profite actuellement d'une image particulièrement flatteuse. Toujours selon l'étude de l'IFOP, 87 % des personnes sondées estiment que l'accession à la propriété est un moment angoissant, même si 57 % reconnaissent également la dimension angoissante d'un tel achat. En Île-de-France, 9 Franciliens sur 10 entre 20 et 45 mois ont une très bonne image de la propriété et 67 % des Franciliens de cette tranche d'âge ont l'intention de réaliser une opération immobilière dans les cinq années à venir.
Beaucoup d'acheteurs célibataires
Plus surprenant, l'étude démontre, par ailleurs, que peu importe où l'on se trouve, les acheteurs ne sont pas forcément en couple. 72 % des investisseurs sont célibataires avec un budget médian de 259 100 euros. Bien sûr, cela demande des revenus suffisants, 54 % des jeunes acheteurs perçois ainsi des salaires supérieurs à 2 300 euros par mois.
De plus, l'ancien est beaucoup plus prisé que le neuf. Les appartements sont également bien plus attractifs que les maisons. 92 % des biens achetés sont des appartements. Ils sont situés en zone urbaine à 95 %.
Concernant les critères de sélection, la taille du logement est l'élément principal pour 62 % des acheteurs, tandis que 56 % d'entre eux mettent en avant la sécurité. La proximité avec la nature est aussi une priorité pour certains acteurs du Sud de la France. C'est notamment le cas en région Provence Alpes Côte d'Azur, en Bretagne et en Centre Val de Loire. Une fois acheté, un logement est conservé en moyenne 8 ans pour les appartements et 10 ans pour les maisons avant d'être revendu pour autre chose.