Epargne : L'assurance-vie en perte de vitesse face aux parts sociales des banques mutualistes

Thomas Saint-Antonin 15 Mai 2018 18:01

Une petite révolution est en marche dans l'univers de l'épargne. Les parts sociales des banques pourraient devenir plus rentables que l'assurance-vie. En cause, un nouveau système de calcul.

Epargne : L'assurance-vie en perte de vitesse face aux parts sociales des banques mutualistes

Aujourd'hui, l'assurance-vie demeure le placement favori des Français. Sécurité, liquidité et rendement sont autant d'atouts qui lui permettent de conserver ce statut sur la durée. Pour autant, un nouveau mode de calcul est venu bouleverser la hiérarchie. A ce petit jeu-là, ce sont les banques mutualistes qui tirent leur épingle du jeu, et voient les rendements de leurs parts sociales s'envoler. Vont-elles détrôner les rendements en euros de l'assurance-vie ? Eléments de réponse.

Une assurance-vie historiquement plus compétitive

Recrudescence. Voilà le terme pour qualifier l'état actuel des rendements des parts sociales affichés par les banques mutualistes. Pourtant, cela n'a pas toujours été le cas, loin de là.

Le Crédit Mutuel, la Banque Populaire, la Caisse d'Epargne et le Crédit Agricole connaissent depuis quelques années le même problème, des rendements relativement bas et qui ne font pas rêver les épargnants.

Etant confrontées à la limitation de la rémunération de leurs parts sociales au rendement des obligations des sociétés privées (environ 1%), elles n'étaient pas compétitives face à une assurance-vie, déjà haut placée dans l'esprit des Français.

La clé : un taux moyen de rendement majoré de 2 points

Les temps ont bien changé pour les rendements des banques, et principalement grâce à une nouvelle méthode de calcul permettant de doper les rendements des placements proposés par ces dernières. Depuis l'entrée en vigueur de la loi Sapin 2, avec en point d'orgue son article 113, le taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées est désormais lissé sur les trois dernières années et majoré de deux points. Cette majoration change considérablement la donne, à condition que les banques l'appliquent bien évidemment.

Cette nouvelle mesure a complètement inversé la tendance, il est aujourd'hui courant de voir les parts sociales de certaines banques plus rentables que les fonds en euros de l'assurance-vie. La caisse régionale du Crédit Agricole Ile-de-France sert actuellement un taux attractif de 1,8%. D'autres établissements bancaires proposent des rendements encore plus intéressants et surpassant largement ceux de l'assurance-vie. La caisse régionale du Crédit Agricole Toulouse a annoncé une rémunération de ses parts sociales à hauteur de 2,94%.

La tendance étant aux rendements peu risqués, mais corrects chez les épargnants, les parts sociales des banques ont vraisemblablement des beaux jours devant elles en remplissant parfaitement ces deux cases.

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