"Yomoni compte aujourd'hui 1.500 clients"

Marie Nahmias 05 Octobre 2016 12:51

La fintech Yomoni, spécialisée dans la gestion de patrimoine automatisée, vient de fêter son premier anniversaire. En un an, elle a su attirer 1.500 clients pour 6 millions d'euros d'encours. Sébastien d'Ornano, président exécutif du jeune robo-advisor, revient sur le bilan de l'année écoulée et les enjeux à venir.

"Yomoni compte aujourd'hui 1.500 clients"Yomoni vise 10.000 clients à l'horizon 2018.

BoursedesCrédits : Pourquoi avoir décidé de créer Yomoni ?

Sébastien d'Ornano : L'offre bancaire reste aujourd'hui très opaque, lorsque nous avons fondé Yomoni, il y avait un réel besoin auquel ne répondait pas le marché en matière de transparence. Et puis, le contexte des taux bas a été porteur. Les épargnants ne se retrouvent plus dans les livrets d'épargne classiques, ils ont besoin de trouver d'autres solutions. Il est nécessaire, selon moi, de donner aux Français les outils pour reprendre la main sur leur épargne et qu'ils ne se soient plus contraints de se reposer uniquement sur les banques et l'Etat.

Après un an, quel bilan tirez-vous ?

Nous gérons aujourd'hui à 6 millions d'euros d'encours pour 1.500 clients. L'agrément délivré par l'AMF à Yomoni ne nous a pas permis de parler de ces chiffres avant notre première année d'existence. Afficher nos performances nous apporte maintenant davantage de transparence, c'est un réel atout vis-à-vis de la clientèle. D'autant plus que ce sont de bons résultats, ce qui vient rassurer les clients les plus hésitants.

Votre campagne de publicité dans le métro parisien vous a-t-elle amené la visibilité escomptée ?

L'objectif de notre campagne publicitaire était de nous faire connaître du grand public. En ce sens, elle nous a apporté la notoriété attendue. Nous avons eu beaucoup de retours et de nombreux Français sont venus tester la plateforme, ne serait-ce que pour nous poser des questions.

Quel est le profil de vos clients ?

Nos clients ont une moyenne d'âge de 34 ans et une grande partie d'entre-eux appartient aux catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP +). En ce qui concerne le type de contrats souscrits, nous fonctionnons avec 10 profils différents, le numéro 1 étant le moins risqué et exclusivement constitué de fonds en euros. Notre clientèle se situe essentiellement entre 6 et 9, ce sont donc des profils de gestion plutôt risqués. Il faut également savoir que 80% de nos clients sont 100% en unités de compte, ce qui représente un ratio très faible de fonds en euros par rapport à la moyenne du secteur.

D'un point de vue géographique, 66% des personnes à souscrire un contrat chez nous habitent en Ile-de-France.

Quelles sont les attentes de votre clientèle ?

La grande leçon que nous avons pu tirer au cours de l'année passée, c'est que les clients attendent de la simplicité. L'épargne reste encore aujourd'hui un domaine très fastidieux et beaucoup de particuliers ne passent pas à l'action parce qu'ils ont du mal à s'y retrouver. Même si la performance financière est un critère important, ils attendent avant tout une simplicité d'utilisation, ce qu'on leur apporte grâce à notre approche digitale. Aujourd'hui, beaucoup de clients ont un problème de temps. Si nous pouvons leur éviter d'aller à la poste ou de se déplacer signer un contrat, c'est un atout.

Comme je l'ai dit, la transparence est aussi un gage de qualité. Sur notre site, il est directement possible de voir comment avance son portefeuille, quels sont les frais prélevés, c'est une plus-value. Nous avons affaire à une génération d'épargnants très rationnelle. Elle est prête à déléguer la gestion de son épargne, mais en payant le juste prix.

De manière générale, 35% de nos nouveaux clients viennent sous recommandation d'anciens clients. S'ils sont satisfaits, les épargnants vont parler autour d'eux de leur expérience en termes de rapidité, d'efficacité... La satisfaction est le coeur de notre réacteur.

Le terme de robo-advisor fait-il peur à certains clients ?

Si nous revendiquons le terme de robo-advisor, nous avons toujours défendu un modèle hybride. Nous utilisons des algorithmes contrôlés. Il est inenvisageable pour Yomoni d'avoir recours à ces algorithmes sans que des personnes ne soient là pour superviser.

Quels sont vos prochains objectifs ?

Même si les résultats de notre première année sont bons, il faut rester humble. Nous arriverons à prouver notre performance sur la durée. Actuellement, nous visons 10.000 clients en 2018 et 1 milliard d'euros d'encours sous gestion en 2020.

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