Quand la fin de la 2G/3G pose un défi aux copropriétés
Avec l'arrêt progressif des réseaux 2G et 3G, les copropriétés françaises doivent anticiper d'importants ajustements. Ascenseurs, alarmes, télé relevés ou domotique : de nombreux équipements risquent de devenir obsolètes. Voici ce qu'il faut savoir pour éviter les pannes et les mauvaises surprises.

Un calendrier arrêté pour la suppression de la 2G et 3G
Les opérateurs télécoms français prévoient la disparition progressive de la 2G, dès 2026. Selon le plan de l'opérateur historique Orange, la coupure débutera dans plusieurs départements du Sud‑Ouest au printemps - vers mars 2026 - avant de s'étendre au reste du territoire à partir de la fin de l'année.
La 3G, quant à elle, sera maintenue un peu plus longtemps, mais son arrêt définitif est programmé aux alentours de la fin 2028.
Des équipements d'immeuble menacés par l'obsolescence
Si la fin de la 2G/3G concerne d'abord les téléphones anciens, elle impacte aussi une large partie des immeubles connectés. Selon un récent article, près de 220 000 ascenseurs en France pourraient se retrouver hors‑service si leur système de téléalarme reste basé sur ces technologies.
Mais les ascenseurs ne sont pas les seuls concernés : alarmes, interphones, systèmes domotiques, compteurs connectés ou dispositifs de télé‑relevé (eau, chauffage, etc.) reposant sur la 2G/3G pourraient perdre leur connexion - avec des conséquences sur la sécurité, l'accès et le confort des habitants.
Une transition technique pour les copropriétés : urgence et adaptation
Face à ces enjeux, de nombreuses copropriétés sont poussées à revoir leur installation. Pourtant, les retards s'accumulent : certains syndics et gestionnaires n'ont pas encore entamé les démarches de mise à niveau. « Les copropriétés sont très en retard », alertent des professionnels du secteur.
Le remplacement ou la reconfiguration des systèmes implique souvent un coût non négligeable - travaux, abonnements mis à jour, nouveaux équipements compatibles 4G/5G ou avec des protocoles modernes (IoT, LTE‑M, etc.). Selon la nature de l'installation (ascenseur, alarme, domotique...), le montant et le temps de mise en conformité peuvent varier fortement.
Ce qu'il reste à anticiper pour les copropriétaires
Pour éviter des pannes massives ou des incidents de sécurité, il est vital de : vérifier si vos installations utilisent encore 2G/3G, anticiper le remplacement avant 2026, et prévoir un budget de mise à jour. Cela concerne aussi bien les immeubles collectifs que les logements individuels équipés (domotique, alarmes, bornes, etc.).
Si la transition représente un coût, elle constitue aussi une opportunité pour moderniser les systèmes : basculer vers des technologies plus robustes (4G/5G, IoT, solutions filaires ou fibre), améliorer la sécurité et la pérennité des installations, et éviter des pannes inopinées dans les infrastructures essentielles.