Handicapé, son prêt à taux zéro lui est refusé

Hugo Eugene 11 Février 2016 12:37

Le prêt à taux zéro pour un crédit immobilier d'un habitant et travailleur handicapé de Malzéville près de Nancy (54), a été refusé par les banques. A la place, elles lui proposent des crédits à la consommation à plus de 5%.

Handicapé, son prêt à taux zéro lui est refuséUn habitant de Malzéville près de Nancy s'est vu refuser son crédit immobilier

Il se voyait déjà propriétaire. Selon des informations dévoilées par l'Est Républicain, Sébastien Zambeau, habitant de Malzéville près de Nancy (Meurthe-et-Moselle, 54), était sur le point d'acquérir la maison de ses rêves, quand sa demande de prêt a été rejetée. "Les revenus de pôle emploi et son allocation adulte handicapé ne sont pas pris en compte", déclare son banquier.

Ancien technicien dans l'industrie automobile, M. Zambeau est reconnu travailleur handicapé. Dans ce sens, il bénéficie d'une rente de maladie professionnelle. Fin janvier 2016, il tombe sur une affaire en or : un corps de ferme situé dans les Vosges (88), pour 40.000 euros. Lui qui débourse 577 euros par mois dans son loyer de locataire HLM, se prend à rêver de propriété.

Il visite le bâtiment avec un "ami expert en immobilier" et organise un entretien avec son conseiller bancaire. Celui-ci étudie sa demande de prêt de 40.000 euros dont 25.000 à taux zéro. Selon sa simulation, la mensualité de remboursement s'élèverait à 217 euros pendant quinze ans et 333 euros pendant les dix années suivantes. Un choix qui permettrait à Sébastien de réduire efficacement ses dépenses d'habitation. Mais aussi d'envisager sereinement sa retraite "je n'aurai plus de loyer à payer", a-t-il confié à l'Est Républicain.

Un dossier, des revenus garantis et une demande rejetée

Il constitue son dossier. Pour commencer, il comptait bénéficier des aides de l'Agence nationale de l'amélioration de l'habitat (ANAH) auxquelles il a droit "et qui sont cumulables avec un prêt à taux zéro". Cet apport de 20.000 euros, ajouté à des revenus mensuels de 1380 euros, dont 640 de rente, 380 d'allocation adulte handicapé, une Allocation spécifique de solidarité (ASS) de 490 euros et des APL qui passerait de 227 euros à 113,50 pour les primo accédant à la propriété, Sébastien Zambeau était confiant. "Tous mes revenus sont garantis", insistait-il, "sauf l'ASS de pôle emploi qu'on m'enlève si je trouve un emploi". Ses modalités de remboursements largement en deçà des 30% du montant de ses revenus, il ne se doutait pas que sa demande serait rejetée.

"Les revenus de pôle emploi et son allocation adulte handicapé ne sont pas pris en compte", déclare la banque. Après trois essais consécutifs, sa demande de prêt est toujours refusée pour les mêmes motifs. Sébastien Zambeau enrage quand son banquier lui propose un crédit consommation à plus de 5%, avec des mensualités de 480 euros. "Le conseiller m'a fait valoir que les mensualités seraient moins élevées que mon loyer actuel. Je n'ai donc pas le droit à un prêt à taux zéro, mais j'ai le droit de me faire tondre ?".

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