Copropriété : la flambée des honoraires de syndics

Jacques-Olivier Busi 24 Novembre 2016 14:48

Alors que le Salon de la Copropriété bat son plein, une étude révèle que les honoraires des syndics ont augmenté en Ile-de-France et à Lyon depuis 2015. Cette hausse s'explique par l'adoption de la loi Alur et sa complexification des procédures de gestion des logements.

Copropriété : la flambée des honoraires de syndicsL'application de la loi Alur est l'explication donnée par le courtier pour comprendre cette hausse des tarifs

L'image des syndics de copropriété ne risque pas de s'améliorer auprès du grand public. Pour cause, une étude du courtier en syndic Syneval, les prix des prestations des syndics, facturées aux immeubles, ont augmenté au cours des 18 derniers mois. Le forfait minimum à Paris s'élève en moyenne à 3.700 euros par an soit une hausse de 23% par rapport à juin 2015.

Plus largement, les honoraires des syndics ont augmenté de 10% à 15% en moyenne en Ile-de-France et à Lyon. Pourtant, ils ne correspondent qu'au forfait minimal au titre de la gestion courant. Dans ce sens, ils atteignent aujourd'hui en moyenne plus de 200 euros par lot principal à Paris quelle que soit la taille de la copropriété.

Crédits: Syneval

Les premiers touchés par cette hausse des honoraires des syndics sont les petits immeubles, selon l'étude. Ainsi, les forfaits minimum pour ces petits bâtiments sont supérieurs à 2.000 euros à Lyon. Ils étaient de 1.700 euros avant la loi Alur. De même en Ile-de-France, ils sont passés de 2.500 euros à 3.000 euros depuis 2015.

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Une hausse des honoraires des syndics dopée par la loi Alur

La tendance était à la hausse, mais l'adoption de la loi Alur a provoqué une accélération.

Rachid Laaraj, directeur général de Syneval

L'application de la loi Alur est donc l'explication donnée par le courtier pour comprendre cette hausse des tarifs. En effet, la complexification des procédures accompagnées de contrats plus longs et de prestations moins lisibles, ont gonflé ces honoraires. Pour rappel, la loi Alur a imposé un contrat-type afin d'améliorer la lisibilité des contrats de syndic et une meilleure comptabilité.

De plus, cette mesure n'a pas eu d'effet sur le recours aux prestations annexes, facturées par les syndics. L'étude souligne que la facturation de ces prestations augmente conjointement aux honoraires, du fait de leur calcul au coût horaire dans deux tiers des cas. D'autant plus que les tarifs proposés pour une même prestation varient très forment d'un syndic à l'autre.

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