Crédit immobilier : trois fédérations élèvent la voix contre de nouvelles normes prudentielles

Marie Nahmias 29 Février 2016 17:32

Les professionnels du secteur de l'immobilier mettent en garde les pouvoirs publics sur une recommandation du Comité de Bâle. Selon eux, elle pourrait porter un coup à la distribution de crédits immobiliers et par conséquent avoir un impact "sur la relance du logement en France".

Crédit immobilier : trois fédérations élèvent la voix contre de nouvelles normes prudentiellesLa FNAIM, LCA-FFB et la FPI dénoncent un projet de norme du Comité de Bâle

Un projet de norme élaboré par le Comité de Bâle, met en émoi les professionnels de l'immobilier. L'instance, qui a pour vocation de réguler le système financier mondial, garde en mémoire la crise des subprimes aux Etats-Unis. L'organe régulateur souhaite donc réduire les risques liés aux prêts immobiliers.

Pour cela, il a lancé en décembre 2015 une nouvelle consultation. Cette dernière vise à renforcer les capitaux propres que les établissements bancaires doivent posséder lorsqu'ils accordent des crédits à des personnes qui n'ont que très peu d'apport personnel. 

Par communiqué de presse, la FNAIM (Fédération Nationale de l'immobilier), LCA-FFB (les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment) et la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) ont fait savoir leurs inquiétudes face à cette nouvelle recommandation.

"Si elle était adoptée en l'état, cette norme reviendrait à pénaliser la distribution de crédits immobiliers aux particuliers avec peu ou sans apport, qui caractérisent tout particulièrement les primo-accédants aux revenus modestes et les jeunes ménages", s'indigne les trois fédérations. 

Les banques françaises sont une exception

Pour éviter que les banques ne délivrent de moins en moins crédits lorsque les emprunteurs n'ont pas d'apport, la FNAIM, LCA-FFB et la FPI demandent que les pouvoirs publics reconnaissent la spécificité française. "Cette particularité française se base sur une analyse des banques fondée principalement sur la capacité de remboursement de l'emprunteur et non sur la valeur du logement financé provenant de modèles de financement plus anglo-saxons", soutiennent ces professionnels.

D'après eux, "il en va de la poursuite d'une relance durable du logement, indispensable pour satisfaire les besoins en logement de nos concitoyens et pour la reprise de l'économie ainsi que celle de l'emploi".

>>Lire aussi : Crédit immobilier : une directive européenne pour mieux protéger les emprunteurs

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