Le marché immobilier en Île-de-France retrouve son dynamisme
En Île-de-France, l'immobilier reprend de l'élan, notamment pour les maisons individuelles en grande couronne. Après un net ralentissement, ce segment retrouve de l'attrait grâce à la baisse des taux de crédit. Toutefois, cette reprise demeure précaire, les prix pouvant rapidement repartir à la hausse.
Le marché immobilier de l'Île-de-France retrouve un dynamisme marqué pour les maisons en grande couronne
Les ventes ont bondi de +14 % au deuxième trimestre 2025, notamment dans les Yvelines, la Seine-et-Marne, le Val-d'Oise et l'Essonne. Malgré des prix encore abordables, inférieurs à 300 000 euros, la demande soutenue laisse présager une hausse moyenne de +3,4 % dès octobre.
Un retour en grâce attendu
Depuis la crise sanitaire, la préférence pour des logements spacieux dotés d'un jardin a fortement orienté les choix des acheteurs franciliens. Les confinements ont accentué l'intérêt pour les maisons individuelles situées en grande couronne, notamment dans les Yvelines, la Seine-et-Marne, le Val-d'Oise et l'Essonne.
En 2022 et 2023, la remontée des taux de crédit immobilier a freiné le marché en Île-de-France. Cependant, leur baisse à un peu plus de -3 % à l'été 2025 a relancé l'activité.
Cette reprise s'est traduite par une forte progression des transactions : au deuxième trimestre 2025, les ventes de maisons en grande couronne ont augmenté de +14 % sur un an, contre seulement +3 % pour l'ensemble du marché francilien des logements anciens.
L'essor du télétravail a été un catalyseur majeur de cette tendance, puisqu'il a permis de réduire la distance avec Paris.
Les notaires du Grand Paris indiquent que cette configuration favorise à la fois confort de vie et accessibilité économique, tout en donnant accès à des parcelles plus vastes, recherchées par les familles et les primo-accédants.
Des prix attractifs, mais sous pression
La compétitivité des maisons en grande couronne s'appuie également sur un écart de prix notable avec la petite couronne. En moyenne, un bien en périphérie est proposé à moins de 300 000 euros, contre près de 400 000 euros dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne ou la Seine-Saint-Denis. Une disparité qui accentue le rôle de marché de report pour les acquéreurs, dont le budget ne permet pas d'investir à proximité de Paris. À titre d'exemple, le prix moyen d'un logement en Seine-et-Marne s'élève à 253 500 euros, alors qu'il atteint 634 400 euros dans les Hauts-de-Seine.
Cependant, ce regain d'attractivité exerce une pression haussière sur les prix. Au deuxième trimestre 2025, la baisse n'était que de -0,5 %, laissant penser que la fenêtre d'accès pour les acheteurs pourrait se refermer rapidement.
Les notaires du Grand Paris anticipent une hausse de +3,4 % des prix des logements périphériques sur 12 mois dès octobre 2025, la plus importante de toute l'Île-de-France. Si cette estimation se confirmait, le prix moyen dépasserait les 300 000 euros et accentuerait la contraction de l'accessibilité dans ce segment.