Pouvoir d'achat immobilier : légère amélioration, mais attention en 2026
Après un passage difficile marqué par la hausse des taux d'intérêt et la rigidité des prix à la fin de l'année 2023, le pouvoir d'achat immobilier des Français montre des signes de redressement en 2025. Ce retour modéré de la capacité d'achat résulte de la baisse progressive des taux de crédit et de la stabilisation des prix des biens immobiliers. Cependant, des facteurs tels que les incertitudes politiques et la pression sur la dette publique continuent d'entraver une reprise durable.
Amélioration du pouvoir d'achat sur un an
En un an, les ménages peuvent désormais acquérir en moyenne 3 m² supplémentaires avec une mensualité de 1 000 € sur 20 ans. Cela représente un gain de 9 m² par rapport à la situation de fin 2023, soit l'équivalent d'une pièce supplémentaire pour les acheteurs. Les taux de crédit, qui s'établissent à 3,22 % en septembre 2025, ont permis cette amélioration, tout en maintenant les prix immobiliers relativement stables dans les principales villes françaises.
Ralentissement sur cinq ans : une perte significative
Malgré cette amélioration, le pouvoir d'achat immobilier a reculé de manière importante sur cinq ans, avec une perte moyenne de 12 m² par rapport à 2020. Certaines villes, particulièrement celles de taille moyenne, ont observé des baisses plus marquées, comme Le Mans ou Nîmes, où les acheteurs ont vu leur capacité d'achat considérablement diminuer. Cet affaiblissement a poussé les ménages à financer une partie plus importante de leur projet immobilier par des apports personnels.
Une stabilité des taux et des prix
Les banques ont révisé leurs barèmes de crédit à la baisse, ce qui a permis de stabiliser les taux à 3,22 % sur 20 ans en septembre 2025. Cette baisse, couplée à un léger ajustement des prix immobiliers en 2024, a contribué à stabiliser le marché, malgré la diminution du nombre de transactions. Ce ralentissement a apporté un certain répit aux acheteurs, en maintenant leur pouvoir d'achat à un niveau acceptable dans l'ensemble du pays.
Une tendance contrastée dans les grandes villes
Dans les grandes agglomérations, bien que les prix varient, l'amélioration du pouvoir d'achat est globalement visible, bien que modeste. Les villes comme Saint-Étienne, Le Havre et Le Mans ont observé des gains de superficie achetable, tandis que d'autres, comme Paris et Nice, restent relativement inaccessibles en raison de leurs prix au m² élevés. Dans ces villes, le pouvoir d'achat reste très limité malgré la baisse des taux.
Une prudence bancaire face à un climat incertain
Les établissements bancaires continuent d'afficher une politique de crédit relativement stricte, freinée par la hausse des taux de l'OAT à 10 ans, qui influence le coût du financement. De plus, l'instabilité politique actuelle rend les banques prudentes, malgré leurs efforts pour stimuler le marché immobilier. Cette prudence limite les marges de manoeuvre pour une réduction significative des taux de crédit dans les mois à venir.
Prévisions pour 2026 : des opportunités à saisir
Bien que des incertitudes persistent, les banques restent compétitives et proposent des offres attractives. Même de petites baisses de taux pourraient permettre de gagner plusieurs mètres carrés supplémentaires pour les acheteurs. Il est donc conseillé aux futurs acquéreurs de préparer leur dossier le plus tôt possible et d'apporter une contribution personnelle solide pour rassurer les prêteurs et maximiser leur capacité d'achat.