Loi Lagarde et assurance de prêt

Andréa SALLOIS

Écrit par Andréa SALLOIS, mis à jour le 24/11/2025

Loi Lagarde et assurance de prêt

✍ Les points à retenir

  • Liberté de choix de l'assurance : La loi Lagarde garantit aux emprunteurs le droit de choisir librement leur assurance de prêt immobilier, indépendamment de l'assureur proposé par la banque prêteuse. Auparavant, les banques exigeaient souvent que les emprunteurs souscrivent à l'assurance de prêt qu'elles proposaient.

  • Équivalence de garanties : L'emprunteur peut choisir une assurance de prêt autre que celle de la banque, à condition que les garanties offertes par cette assurance soient équivalentes à celles de l'assurance proposée par la banque. Les équivalences doivent être définies par décret.

  • Délégation d'assurance : La possibilité de souscrire une assurance de prêt ailleurs qu'auprès de la banque prêteuse est connue sous le nom de "délégation d'assurance". Les emprunteurs peuvent donc rechercher des offres d'assurance de prêt auprès d'autres compagnies d'assurance pour trouver la meilleure offre en termes de coût et de garanties.

  • Informations précontractuelles : Les banques sont tenues de fournir aux emprunteurs des informations précontractuelles détaillées sur les garanties et le coût de l'assurance de prêt qu'elles proposent. Cela permet aux emprunteurs de comparer ces offres avec d'autres assurances de prêt.

  • Économies potentielles : La loi Lagarde a ouvert la porte à des économies potentielles pour les emprunteurs, car ils peuvent désormais choisir des assurances de prêt qui offrent des tarifs plus compétitifs que ceux des banques. Cependant, il est important de s'assurer que les garanties proposées par l'assurance de prêt choisie sont adéquates pour protéger l'emprunteur en cas de problème.

Qu'est-ce que la loi Lagarde en assurance de prêt immobilier ?

La loi Lagarde, entrée en vigueur en 2010, a profondément modifié le fonctionnement de l'assurance de prêt immobilier en renforçant les droits des emprunteurs. Elle introduit le principe de libre choix de l'assurance emprunteur dès la souscription du crédit, permettant ainsi de dissocier le prêt immobilier du contrat d'assurance qui le garantit. Cette évolution vise à mettre fin au caractère quasi obligatoire de l'assurance de groupe proposée par les établissements prêteurs.

Grâce à la loi Lagarde, l'emprunteur peut sélectionner une assurance externe dès le montage du dossier de financement, à condition que le contrat alternatif présente un niveau de protection équivalent à celui exigé par la banque. Cette disposition ouvre l'accès à une offre plus large, incluant notamment des contrats individuels souvent plus personnalisés et potentiellement plus compétitifs.

Une réforme visant à rééquilibrer la relation entre banque et emprunteur

Avant la réforme, la banque détenait une position dominante dans la proposition d'assurance de prêt. La loi Lagarde encadre désormais ce processus en imposant une distinction claire entre l'offre de crédit et l'offre d'assurance, afin d'éviter toute vente liée. Les banques ont l'obligation d'étudier toute proposition d'assurance alternative et de baser leur décision uniquement sur l'équivalence des garanties.

Un cadre légal structurant pour le choix de l'assurance emprunteur

La loi Lagarde a instauré les fondations de la délégation d'assurance telle qu'elle existe aujourd'hui. Elle encadre notamment :

  • la possibilité de souscrire un contrat d'assurance indépendant au moment de la demande de crédit ;
  • l'interdiction pour la banque de modifier le taux du prêt en cas de délégation ;
  • l'obligation de fournir une fiche standardisée d'information (FSI) précisant les garanties minimales attendues ;
  • la mise en avant de l'équivalence des garanties comme seul critère d'acceptation ou de refus.

En définissant ces règles, la loi Lagarde a marqué un tournant majeur dans la protection des consommateurs et a ouvert la voie à une plus grande concurrence dans l'assurance de prêt immobilier.

Objectifs et grandes caractéristiques de la loi Lagarde

La loi Lagarde a été conçue pour renforcer la protection des emprunteurs et rééquilibrer les relations entre banques et consommateurs lors de la souscription d'un crédit immobilier. Son objectif principal consiste à permettre à chacun de choisir librement son assurance de prêt, tout en garantissant un cadre transparent et équitable. Cette réforme vise également à stimuler la concurrence afin d'améliorer la qualité des garanties et de favoriser des tarifs plus compétitifs.

Un cadre destiné à favoriser la concurrence

En introduisant un véritable droit à la délégation d'assurance, la loi Lagarde a ouvert le marché à des contrats alternatifs plus personnalisés. Elle impose aux établissements prêteurs de considérer toute assurance présentant une équivalence de garanties, ce qui met fin aux pratiques de vente imposée et encourage l'émergence d'offres adaptées au profil de risque de chaque emprunteur.

Des règles renforçant la transparence et l'information

Pour rendre le processus plus clair et faciliter la comparaison des contrats, la loi Lagarde prévoit plusieurs exigences structurantes :

  • la remise d'une fiche standardisée d'information afin de présenter les garanties attendues de façon neutre ;
  • la séparation obligatoire entre l'offre de crédit immobilier et l'assurance emprunteur ;
  • l'interdiction de modifier les conditions du prêt lorsque l'emprunteur choisit une assurance externe ;
  • la justification écrite de tout refus d'un contrat alternatif basé uniquement sur l'équivalence des garanties.

En posant ces principes, la loi Lagarde participe à sécuriser le choix de l'assurance de prêt tout en donnant aux emprunteurs les moyens de comparer efficacement les contrats disponibles sur le marché.

Liberté de choix de l'assureur et principe de la délégation d'assurance

La loi Lagarde consacre la liberté totale pour chaque emprunteur de sélectionner l'assurance emprunteur de son choix au moment de la signature du prêt. Cette disposition met fin au caractère quasi systématique de l'assurance de groupe proposée par les banques et permet d'opter pour un contrat adapté à son profil, sous réserve d'équivalence des garanties.

Le fonctionnement de la délégation d'assurance

Avec la délégation d'assurance instaurée par la loi Lagarde, l'emprunteur peut présenter un contrat externe dès la constitution de son dossier de crédit. La banque doit alors analyser ce contrat sans modifier les conditions du taux d'intérêt, à condition que les garanties exigées soient respectées.

Ce mécanisme offre une véritable souplesse dans le choix de l'assurance, puisqu'il permet d'ajuster le niveau de couverture en fonction de critères personnels, tels que l'âge, la profession ou l'état de santé. Il favorise également un accès élargi à des contrats individuels plus personnalisés.

Un cadre destiné à éviter les pratiques de vente liée

La loi Lagarde impose une séparation claire entre l'offre de crédit et l'offre d'assurance. L'établissement prêteur ne peut plus subordonner l'octroi du prêt à la souscription de son propre contrat d'assurance. Toute proposition externe doit être étudiée objectivement, et tout refus doit être motivé par un manque d'équivalence des garanties, jamais par des considérations commerciales.

  • liberté de choisir l'assureur dès la demande de prêt ;
  • obligation de maintenir le taux du crédit en cas de délégation d'assurance ;
  • analyse obligatoire du contrat alternatif présenté par l'emprunteur ;
  • motivation écrite de tout refus basé sur les garanties.

Grâce à ces règles, la loi Lagarde permet une démarche plus transparente et renforce la capacité des emprunteurs à obtenir une assurance réellement adaptée à leur situation.

Assurance de groupe vs assurance individuelle : ce que change la loi Lagarde

La loi Lagarde a profondément modifié la manière de choisir entre une assurance de groupe et une assurance individuelle lors de la souscription d'un prêt immobilier. En donnant la possibilité de refuser le contrat collectif proposé par la banque, elle ouvre l'accès à des solutions plus personnalisées, souvent mieux adaptées au profil de l'emprunteur.

Assurance de groupe : un contrat mutualisé

L'assurance de groupe repose sur un système de mutualisation des risques. Les cotisations sont standardisées et déterminées pour l'ensemble des adhérents, quel que soit leur âge, leur profession ou leur état de santé. Ce modèle, proposé par défaut par les banques, offre une couverture homogène mais ne tient pas toujours compte des spécificités individuelles.

Assurance individuelle : une couverture personnalisée

L'assurance individuelle permet une tarification ajustée au profil de chaque emprunteur. Les garanties, les exclusions et les options peuvent être modulées en fonction de critères personnels, ce qui permet d'obtenir un contrat plus précis et souvent plus compétitif, notamment pour les profils jeunes ou présentant un risque maîtrisé.

Ce que change concrètement la loi Lagarde

Grâce à la loi Lagarde, l'emprunteur peut remplacer l'assurance de groupe par une assurance individuelle dès la souscription de son crédit, à condition de respecter l'équivalence des garanties exigées. Cette réforme :

  • supprime la contrainte du contrat de groupe imposé par la banque ;
  • autorise la présentation d'un contrat externe sans impact sur le taux du crédit ;
  • favorise une meilleure adéquation entre les garanties et le profil de l'assuré ;
  • renforce la concurrence, permettant souvent d'accéder à des offres plus attractives.

En revalorisant l'assurance individuelle, la loi Lagarde a transformé l'assurance emprunteur en un véritable marché concurrentiel, offrant aux emprunteurs davantage de liberté et de maîtrise sur le coût et la qualité de leur couverture.

Fonctionnement concret de la loi Lagarde pour les emprunteurs

La loi Lagarde permet à chaque emprunteur de choisir librement son assurance de prêt immobilier dès la demande de crédit. Cette liberté s'exerce au moment de la constitution du dossier, avant l'émission de l'offre de prêt. L'établissement bancaire doit alors examiner le contrat proposé par l'emprunteur sans modifier les conditions du financement, notamment le taux d'intérêt.

Étapes clés lors de la souscription du prêt

Le fonctionnement de la loi Lagarde suit un processus précis que l'emprunteur doit connaître pour en tirer pleinement parti :

  • Choix du contrat d'assurance : l'emprunteur sélectionne une assurance individuelle répondant à ses besoins et conforme aux exigences de la banque.
  • Remise de la fiche standardisée d'information : ce document, fourni par la banque, détaille les garanties minimales requises et sert de base pour comparer les contrats.
  • Analyse du contrat par la banque : l'établissement vérifie uniquement l'équivalence des garanties sans imposer son propre contrat.
  • Acceptation ou refus motivé : si le contrat respecte les garanties attendues, la banque doit l'accepter ; en cas de refus, elle doit en expliquer précisément les raisons.

Neutralité des conditions de financement

La loi Lagarde interdit toute modification des conditions du prêt lorsque l'emprunteur opte pour une assurance externe. Ainsi, le taux nominal, les frais ou les conditions d'octroi ne peuvent être ajustés dans le but d'inciter à choisir l'assurance de groupe.

Un droit accessible à tous les profils

Le dispositif instauré par la loi Lagarde bénéficie autant aux primo-accédants qu'aux emprunteurs expérimentés. Il permet notamment d'adapter les garanties en fonction de la situation personnelle, qu'il s'agisse de risques professionnels, sportifs ou de particularités médicales. Cette flexibilité contribue à sécuriser le financement tout en maîtrisant le coût global de l'assurance emprunteur.

Critères d'équivalence des garanties exigés par les banques

Pour appliquer la loi Lagarde, les banques doivent vérifier que le contrat d'assurance présenté par l'emprunteur offre un niveau de protection équivalent à celui prévu dans leur assurance de groupe. Cette évaluation repose sur des critères précis, listés dans la fiche standardisée d'information remise au moment de la demande de prêt. L'objectif est d'assurer que les garanties essentielles sont présentes, quel que soit l'assureur choisi.

Les garanties incontournables à comparer

L'équivalence des garanties couvre différents domaines de protection que la banque juge indispensables pour sécuriser le remboursement du crédit. Parmi les critères couramment exigés figurent :

  • Décès : prise en charge du capital restant dû en cas de décès de l'emprunteur assuré ;
  • Perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA) : couverture obligatoire dans tout contrat d'assurance emprunteur ;
  • Invalidité permanente totale ou partielle : conditions d'activation, taux d'invalidité, modalités d'indemnisation ;
  • Incapacité temporaire de travail : franchise, durée de prise en charge et exclusions éventuelles ;
  • Garantie perte d'emploi : lorsque la banque la juge nécessaire selon la situation professionnelle de l'emprunteur.

Les paramètres techniques analysés par les banques

Au-delà de la simple présence des garanties, l'équivalence repose aussi sur la comparaison de critères techniques. Les banques examinent notamment :

  • le mode d'indemnisation (forfaitaire ou indemnitaire) ;
  • le délai de franchise appliqué en cas de sinistre ;
  • le taux d'invalidité retenu pour déclencher la couverture ;
  • les exclusions liées aux professions, aux sports ou à l'état de santé ;
  • la durée de couverture exigée en fonction du type de crédit.

Grâce à ce cadre d'équivalence imposé par la loi Lagarde, les emprunteurs peuvent choisir une assurance individuelle sans compromettre la sécurité du prêt, tout en obligeant les banques à évaluer objectivement les garanties proposées.

Devoir d'information de la banque et obligations légales

La loi Lagarde impose aux banques un devoir d'information renforcé afin de garantir un choix éclairé de l'assurance emprunteur. L'établissement prêteur doit fournir à l'emprunteur toutes les informations nécessaires pour comparer efficacement les contrats, sans orienter artificiellement la décision vers son assurance de groupe.

Fiche standardisée d'information et transparence des garanties

Avant toute proposition d'assurance, la banque doit remettre une fiche standardisée d'information détaillant les garanties minimales requises. Ce document permet à l'emprunteur d'analyser les attentes de la banque et de sélectionner un contrat extérieur conforme aux critères d'équivalence. Les garanties y sont présentées de manière neutre, afin d'éviter toute influence commerciale.

Obligation de séparation entre crédit et assurance

La loi Lagarde exige une distinction claire entre l'offre de prêt immobilier et le contrat d'assurance associé. Les banques ne peuvent pas conditionner l'octroi du crédit à la souscription de leur assurance de groupe, ni modifier le taux ou les conditions du financement en cas de délégation d'assurance.

Motivation obligatoire en cas de refus d'un contrat externe

Si la banque refuse un contrat alternatif, elle doit justifier sa décision par écrit en se basant exclusivement sur l'absence d'équivalence des garanties. Toute motivation liée au coût, à la provenance de l'assureur ou à des considérations commerciales est interdite.

  • remise obligatoire d'une information complète et neutre ;
  • analyse objective des garanties proposées par l'emprunteur ;
  • respect des règles de transparence imposées par la loi Lagarde ;
  • interdiction de toute pression commerciale liée à l'assurance de groupe.

Ces obligations garantissent un cadre sécurisé dans lequel l'emprunteur peut exercer son droit au libre choix de l'assurance emprunteur sans subir de contraintes indues.

Refus possibles et solutions pour garantir l'équivalence des garanties

Dans le cadre de la loi Lagarde, un refus de la banque n'est possible que si le contrat d'assurance présenté par l'emprunteur ne respecte pas l'équivalence des garanties. Ce refus doit être justifié par écrit et reposer exclusivement sur des critères techniques clairement identifiables. Les banques ne peuvent invoquer ni le coût du contrat, ni la provenance de l'assureur.

Les principaux motifs de refus liés aux garanties

Les raisons les plus courantes de refus portent sur des écarts entre les exigences de la banque et les garanties présentes dans le contrat individuel. Parmi les cas fréquents figurent :

  • absence d'une garantie clé exigée (décès, PTIA, invalidité, incapacité) ;
  • taux d'invalidité déclenchant la prise en charge plus élevé que celui demandé ;
  • franchise trop longue en cas d'incapacité de travail ;
  • mode d'indemnisation différent de celui exigé (forfaitaire vs indemnitaire) ;
  • exclusions liées à la profession, aux sports ou à des risques spécifiques.

Solutions pour garantir l'équivalence des garanties

Lorsqu'un contrat est refusé, plusieurs solutions permettent d'ajuster les conditions afin de répondre aux attentes de la banque :

  • Ajouter des options ou renforts de garanties pour couvrir un risque manquant ou insuffisamment protégé ;
  • Modifier certains paramètres techniques comme la durée de franchise ou le seuil d'invalidité ;
  • Fournir des justificatifs complémentaires permettant de clarifier un point technique ou une exclusion ;
  • Proposer un autre contrat répondant plus précisément aux critères de la fiche standardisée d'information.

Grâce au cadre instauré par la loi Lagarde, toute demande de modification doit être fondée sur des éléments objectifs. Cette exigence permet à l'emprunteur d'ajuster son contrat sans subir de pression commerciale et d'obtenir une assurance conforme aux exigences de la banque.

Impact de la loi Lagarde sur le marché de l'assurance emprunteur

La loi Lagarde a profondément transformé le marché de l'assurance emprunteur en ouvrant la concurrence et en réduisant la domination historique des assurances de groupe proposées par les banques. En donnant aux emprunteurs la possibilité de choisir librement leur assurance dès la souscription du crédit, elle a créé un environnement plus compétitif, favorable à la diversification des offres.

Une concurrence renforcée au bénéfice des emprunteurs

L'introduction de la délégation d'assurance a permis l'émergence d'une multitude de contrats individuels plus spécialisés. Cette concurrence accrue a encouragé une amélioration des garanties, une personnalisation renforcée et une adaptation plus fine aux profils de risque. Les emprunteurs bénéficient ainsi d'une plus grande variété de couvertures et de modalités d'indemnisation.

Un marché désormais structuré autour de l'équivalence des garanties

Avec la loi Lagarde, l'équivalence des garanties est devenue un critère central dans l'examen des contrats. Cette exigence a uniformisé les pratiques des banques et renforcé la transparence du marché, en imposant une analyse objective des offres. Les assureurs ont dû adapter leurs produits pour répondre précisément aux critères attendus, contribuant à davantage de lisibilité pour les emprunteurs.

Des effets sur les pratiques commerciales et la transparence

En interdisant les ventes liées et les modifications du taux de prêt en cas de délégation, la loi Lagarde a obligé les banques à réorganiser leurs processus internes. Le devoir d'information s'est renforcé, tandis que les décisions concernant l'acceptation des contrats externes doivent être justifiées par des éléments techniques et non commerciaux.

Ces évolutions, impul­sées par la loi Lagarde, ont permis de rééquilibrer la relation entre emprunteurs et établissements prêteurs, tout en favorisant un marché plus clair, plus ouvert et davantage orienté vers les besoins individuels.

Articulation de la loi Lagarde avec les autres lois (Hamon, Bourquin, Lemoine)

La loi Lagarde constitue la première réforme majeure ayant ouvert le marché de l'assurance emprunteur à la concurrence. Elle a posé les fondations de la liberté de choix de l'assurance dès la souscription du prêt. Les lois Hamon, Bourquin et Lemoine sont ensuite venues renforcer progressivement cette dynamique en élargissant la capacité de résiliation et en facilitant encore davantage l'accès à des contrats alternatifs.

Complémentarité entre la loi Lagarde et la loi Hamon

Alors que la loi Lagarde permet la délégation d'assurance au moment de la souscription du crédit, la loi Hamon offre la possibilité de changer d'assurance durant la première année du prêt. Les emprunteurs peuvent ainsi comparer les offres après la signature du contrat, tout en bénéficiant des mêmes exigences d'équivalence des garanties. Cette continuité garantit une flexibilité accrue dès la première année.

Évolution apportée par l'amendement Bourquin

L'amendement Bourquin complète le dispositif en permettant une résiliation annuelle à chaque date anniversaire du contrat d'assurance emprunteur. Cette mesure s'ajoute à celles instaurées par la loi Lagarde, en offrant la possibilité d'ajuster ou d'optimiser son contrat tout au long de la durée du crédit, sans attendre la fin de la première année.

La loi Lemoine : un aboutissement du processus

La loi Lemoine va plus loin encore en instaurant la résiliation à tout moment, sans attendre une date spécifique. Elle renforce ainsi la liberté introduite par la loi Lagarde, en permettant une optimisation continue de l'assurance emprunteur. Cette réforme facilite également l'accès à la couverture en supprimant le questionnaire médical dans certains cas.

L'articulation de la loi Lagarde avec ces différentes réformes construit un cadre complet, permettant à chaque emprunteur de choisir, ajuster ou remplacer son assurance à chaque étape du crédit, tout en assurant une concurrence saine et une meilleure transparence des garanties.

Avantages et inconvénients de la loi Lagarde 

AvantagesInconvénients
Permet à l'emprunteur de choisir librement son assurance de prêt, favorisant la concurrence et des tarifs plus compétitifs. La banque peut refuser le contrat si l'équivalence des garanties n'est pas respectée, ce qui peut compliquer la démarche.
Favorise la personnalisation des garanties selon les besoins et le profil de l'emprunteur. Comparer et choisir un contrat individuel peut être complexe pour les emprunteurs novices.
Renforce la transparence sur le marché de l'assurance emprunteur. Des démarches administratives supplémentaires sont nécessaires pour fournir les justificatifs et obtenir l'acceptation par la banque.
Permet de réaliser des économies significatives par rapport aux assurances de groupe proposées par les banques. Le suivi des renouvellements ou changements d'assurance peut être chronophage si la loi Lagarde est combinée avec les lois Hamon et Bourquin.
Encourage la concurrence entre assureurs et dynamise le marché de l'assurance emprunteur. La banque reste un acteur important et peut imposer certaines contraintes pour valider l'équivalence des garanties.

Démarches pour changer d'assurance grâce à la loi Lagarde

La loi Lagarde permet aux emprunteurs de choisir un contrat d'assurance externe dès la souscription du prêt immobilier, à condition de respecter l'équivalence des garanties exigées par la banque. Les démarches pour changer d'assurance sont simples mais doivent suivre un processus précis pour être valides.

Étapes à suivre pour la délégation d'assurance

  • Comparer les contrats : Identifier les assurances individuelles disponibles et vérifier qu'elles couvrent au moins les mêmes garanties que le contrat groupe proposé par la banque.
  • Constituer le dossier : Préparer le contrat choisi et tous les justificatifs nécessaires, incluant la fiche standardisée d'information et les détails sur les garanties.
  • Soumettre la demande : Envoyer le contrat à la banque pour approbation en indiquant clairement que la demande est réalisée dans le cadre de la loi Lagarde.
  • Attendre l'acceptation : La banque dispose d'un délai pour vérifier l'équivalence des garanties et doit répondre par écrit. Tout refus doit être motivé exclusivement par l'absence d'équivalence.
  • Finaliser le changement : Une fois accepté, le nouveau contrat devient effectif et remplace le contrat de groupe, sans modification du taux ou des conditions du prêt.

Points clés pour sécuriser le processus

  • Vérifier que le contrat externe couvre toutes les garanties minimales : décès, PTIA, invalidité, incapacité, et éventuellement perte d'emploi.
  • Conserver toutes les communications avec la banque pour preuve en cas de litige.
  • Respecter les délais et modalités de transmission définis par la banque pour éviter tout rejet administratif.

Ces démarches permettent de tirer pleinement parti de la liberté offerte par la loi Lagarde tout en garantissant que le prêt immobilier reste sécurisé et conforme aux exigences légales.

FAQ sur la loi Lagarde et l'assurance de prêt

Cette FAQ répond aux questions les plus fréquentes concernant l'application de la loi Lagarde dans le cadre de l'assurance emprunteur.

Qu'est-ce que la loi Lagarde ?

La loi Lagarde, entrée en vigueur en 2010, permet à tout emprunteur de choisir librement son assurance de prêt immobilier, plutôt que d'être obligé de souscrire l'assurance de groupe proposée par sa banque, à condition de respecter l'équivalence des garanties.

Quels types d'assurances peuvent remplacer l'assurance de groupe ?

Tout contrat d'assurance individuelle peut être choisi, dès lors qu'il couvre les garanties minimales exigées par la banque : décès, PTIA, invalidité, incapacité et éventuellement perte d'emploi.

Comment savoir si mon contrat est accepté par la banque ?

La banque vérifie l'équivalence des garanties. Elle doit fournir une réponse écrite et motivée si le contrat est refusé. Le refus doit se baser exclusivement sur des critères techniques et non sur le coût ou la provenance de l'assureur.

Puis-je changer d'assurance après la signature du prêt ?

Oui, grâce aux lois Hamon, Bourquin et Lemoine, vous pouvez remplacer votre assurance initiale après la première année, à la date anniversaire du contrat ou à tout moment selon le cadre légal le plus récent, tout en respectant l'équivalence des garanties.

Quels documents dois-je fournir pour déléguer mon assurance ?

Il faut transmettre le nouveau contrat d'assurance accompagné de la fiche standardisée d'information, ainsi que tout justificatif nécessaire sur les garanties proposées. La banque doit alors vérifier l'équivalence avant acceptation.

Quels sont les avantages de choisir une assurance individuelle ?

  • Meilleur tarif potentiel adapté à votre profil ;
  • Garanties personnalisables selon vos besoins ;
  • Possibilité de changer facilement d'assureur grâce aux lois successives (Hamon, Bourquin, Lemoine) ;
  • Renforcement de la transparence et de la concurrence sur le marché.

Que faire en cas de refus de la banque ?

Si la banque refuse votre contrat, vérifiez que toutes les garanties requises sont présentes et conformes aux critères d'équivalence. Il est possible d'ajuster le contrat ou de fournir des justificatifs supplémentaires pour obtenir l'acceptation.

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