Bilan complet du marché immobilier français selon le LABEL
La dernière étude du Laboratoire économique du logement (LABEL), rattaché à la FNAIM, dresse un état des lieux détaillé du marché immobilier en 2024. Entre évolution du parc de logements, repli des ventes et hausse continue des taux, le secteur traverse une phase charnière.

Un parc de logements marqué par 8 % de vacance
Le LABEL, cellule d'analyse économique de la FNAIM, indique qu'en janvier 2024, la France métropolitaine comptait 37,2 millions de logements. Parmi eux, 82 % étaient occupés en tant que résidences principales, 10 % en résidences secondaires et 8 % étaient vacants. Cette part de vacance, après une progression régulière durant près d'une décennie, s'est stabilisée à partir de 2017 avant de diminuer légèrement depuis 2023.
L'étude souligne également que la moitié des ménages français occupent leur résidence principale depuis plus de dix ans. Les maisons restent majoritaires dans le parc immobilier, représentant 54 % des logements contre 46 % pour les appartements.
Repli confirmé des transactions dans l'immobilier ancien
Selon la FNAIM, l'activité sur le marché de l'ancien a continué de ralentir. En 2024, les ventes ont reculé de 9,2 % pour atteindre environ 792 000 transactions sur l'année. Les prix ont également glissé, avec une baisse globale de 0,8 %.
La correction est plus marquée pour les appartements, dont les prix reculent de 1,3 %, tandis que les maisons limitent le repli à 0,4 %. Ce mouvement témoigne d'un marché encore attentiste, dans un contexte économique qui pèse sur la capacité d'achat des ménages.
Construction neuve : un recul qui s'atténue
La dynamique du logement neuf reste fragile, mais 2024 marque un ralentissement de la baisse. Alors que les mises en chantier avaient chuté de 24,3 % en 2023, le recul n'est plus que de 6,4 % en 2024. Un signe d'essoufflement de la crise, même si les niveaux de production demeurent historiquement bas.
Crédit immobilier : des taux en progression continue
L'étude rappelle que les taux d'intérêt immobiliers ont commencé à remonter dès 2022, après avoir atteint un plancher historique en 2021. Cette hausse s'est intensifiée en 2023 avant de se prolonger plus modérément en 2024. En fin d'année, les taux se situaient en moyenne à 3,37 %.
Le LABEL observe également que la proportion de ménages français endettés s'aligne sur la moyenne européenne. Toutefois, la tendance hexagonale se distingue par une progression du nombre de foyers emprunteurs, alors que les autres pays étudiés enregistrent une stagnation, voire une diminution.